Une femme marche sur le bord de la route. Le jour n'est pas encore levé, l'air est glacial. Un homme surgit derrière elle. Il porte un bonnet noir...
Durant trente ans, dans la Sambre, une petite région industrielle du Nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin. Elles portent plainte, parfois à quelques jours d'intervalles. Elles ne sont pas toujours crues.
Un jour de février 2018, ces femmes apprennent l'arrestation d'un homme surnommé « le violeur de la Sambre ». Comment a-t-il pu commettre autant de crimes aussi longtemps sur un si petit territoire sans jamais être inquiété ?
C'est par cette question qu'Alice Géraud débute son enquête. La journaliste s'est plongée dans ces dizaines de plaintes abandonnées dans les commissariats de la Sambre.
Elle est allée à la rencontre de ces femmes, ces oubliées dont la vie s'est brisée un matin sur le bord d'une route. À elles toutes, elles racontent une histoire plus grande que la leur, celle d'une société et de ses institutions dysfonctionnelles face aux violences sexuelles. Bien au-delà du fait divers, ce livre est le récit de la lente bascule d'un système depuis la fin des années 80 jusqu'à l'ère #metoo. Il change définitivement le regard.
Lauréate des Prix :
Polar et Justice 2023
Du Livre du Journalisme 2023
Finaliste Prix Marianne/Un aller-retour dans le noir 2023
Finaliste Prix littéraire du Barreau de Lille
Sélection pour le Grand prix des lectrices de Elle (mois de février)
« Un violent coup de projecteur sur une société, pas si lointaine, qui nous fait honte.» Télérama
« Un fait divers raconté avec brio. » L'OBS
« Un récit à la fois sobre et haletant. » Libération
« Limpide et glaçante, cette radioscopie d'un fait divers décortique chaque couche d'une effarante faillite collective. » Télérama
« Une force incroyable. » France Inter
« Un livre magistral. » M le Magazine du Monde
« Une plongée saisissante au coeur des institutions judiciaire et policière. » Le Monde des livres
« Une enquête impressionnante sur un dysfonctionnement général. » 28 minutes, ARTE
« Un livre majeur et coup de poing. » Sud Radio
« Une affaire hors norme. Un travail d'enquête titanesque. Une écriture à la fois précise et délicate. » Cheek
Dans ce récit glaçant, Alice Géraud décortique avec une remarquable justesse l'affaire du "violeur de la Sambre". L'occasion pour elle de redonner du crédit à la parole des victimes et de mettre en lumière les failles des institutions policières et judiciaires. Une enquête absolument passionnante !
Vous aimez À couteaux tirés et les romans d'Agatha Christie ? Vous allez adorer le thriller australien dont tout le monde parle !Je redoutais cette réunion de famille des Cunningham avant même le premier meurtre.
À peine la tempête s'est-elle abattue sur notre hôtel perdu au milieu des montages que déjà la neige - et les cadavres - s'amoncelait.
Il faut dire que nous, les Cunningham, on a du mal à se supporter les uns les autres. Je crois que nous n'avons qu'une seule chose en commun : chacun de nous a déjà tué quelqu'un.
Hommage aux chefs-d'oeuvre du roman à énigme, Tous les membres de ma famille ont déjà tué quelqu'un exige du lecteur une participation active à l'enquête. Vous pensez connaître toutes les ficelles du genre ? Méfiez-vous : Benjamin Stevenson les connaît aussi. Et il vous attend de pied ferme, prêt à jouer avec vous et à déjouer toutes vos attentes. Ne boudez pas votre plaisir et joignez-vous dès maintenant à l'enquête la plus originale, sensationnelle et divertissante de l'année.
Amateurs de romans à suspense d'énigmes et de jeux intellectuels, ne passez pas à côté de ce livre !
Benjamin Stevenson se joue de son lecteur et des codes du genre pour faire de ce huis-clos aux personnages atypiques un texte désopilant et maîtrisé de bout en bout!
Un père obsessionnel toujours prêt à dégainer de grands principes et un flacon d'alcool pour désinfecter tout et tout le monde, une mère anxieuse qui appelle jour et nuit sa progéniture pour se rassurer, une grand-mère qui se pare de ses plus beaux atours pour regarder la télévision. La famille de Veronica, la narratrice, est résolument hors norme, y compris dans l'établissement des règles de vie des enfants, régies par une surprotection qui leur interdit de nager, de monter à bicyclette et même de jouer dans la cour avec leurs camarades (le danger et les microbes guettent...). Comment s'étonner alors que Veronica, née au milieu de ce paysage déroutant où l'ennui règne en maître, ne parvienne pas à devenir adulte, allant jusqu'à douter de ce qui lui arrive et à croire ce qu'elle invente. Si rien n'est vrai, tout est faux...
Ce roman de formation féroce et insolite propose la meilleure thérapie pour soigner les blessures de l'enfance: l'humour.
Avec ce portrait caustique et tendrement féroce d'une étrange famille Veronica Raimo signe un très bon premier roman traduit !
A découvrir!
Amsterdam, 1705. La ravissante Thea Brandt fête ses dix-huit ans. Elle représente l'unique espoir des siens de redorer le blason de la famille. Sa tante Nella lui trouve le beau parti idéal mais la jeune femme n'a d'yeux que pour le grand théâtre de la ville et pour Walter, l'artiste qui y peint les décors. Tous deux s'engagent dans une liaison enflammée, menaçant la réputation de Thea et des siens. De mystérieuses figurines miniatures, sculptées avec une virtuosité éblouissante, font leur apparition, bouleversant la vie de chacun.
Après le succès de Miniaturiste, La maison dorée, tout en grâce et en Rebondissements, fait naître une héroïne aussi audacieuse qu'avide d'indépendance. Mais qui, de la raison ou du coeur, saura vaincre ?
Quel plaisir de retrouver ou de découvrir l'univers de la "Miniaturiste" et ses personnages, ici au coeur d'une nouvelle intrigue amoureuse tragique et toujours hantés par ces mystérieuses miniatures...
Une suite à la hauteur de l'attente.
" Une lecture forte et addictive [...]." Page des libraires
" Ce nouveau roman confirme le talent de Victoria Mas." Lire-Magazine littéraire
Une prophétie. Une île du Finistère Nord. Les visions d'un adolescent fragile. Et, au-delà de tout, jusqu'à la folie, le désir de croire en l'invisible.
Soeur Anne, religieuse chez les Filles de la Charité, reçoit d'une de ses condisciples une prophétie : la Vierge va lui apparaître en Bretagne. Envoyée en mission sur une île du Finistère Nord balayée par les vents, elle y apprend qu'un adolescent prétend avoir eu une vision.
Mais lorsqu'il dit « je vois », les autres entendent : « J'ai vu la Vierge. » Face à cet événement que nul ne peut prouver, c'est toute une région qui s'en trouve bouleversée. Les relations entre les êtres sont modifiées et chacun est contraint de revoir profondément son rapport au monde, tandis que sur l'île, les tempêtes, les marées, la végétation brûlée par le sel et le soleil semblent annoncer un drame inévitable.
Révélée par Le Bal des folles, couronné par le prix Stanislas et le prix Renaudot des lycéens, traduit en 25 langues, adapté au cinéma et en bande dessinée, Victoria Mas signe avec Un miracle son second roman.
Jade et Ambre entament leurs études supérieures avec des attentes opposées. Fêtes et rencontres pour l'une ; réussite scolaire pour l'autre. Malgré leurs différences, les deux meilleures amies sont persuadées qu'elles vont vivre leurs plus belles années, ensemble. Plongées dans la vie étudiante, Jade et Ambre s'épanouissent, chacune à sa façon. Tout vole en éclats quand elles rencontrent Léo. Il est beau, charmant, et populaire. Il va surtout se révéler dangereux.
Un premier roman éblouissant et ô combien essentiel pour Clara Héraut, révélation du concours d'écriture Nos Futurs. C'est à lire d'urgence.
Par-dessous la peinture, le plâtre et le ciment, à l'intérieur des murs, au fond de l'invisible, je perçois quelque chose que j'arrive pas encore à nommer, quelque chose de foutrement féroce qui habite le bâtiment tout entier et qui me rentre dans les os. Qui fera bientôt partie de moi.
Ici ne ressemble à nulle part.
Ici n'obéit qu'à ses propres règles.
Ici, il y a des Bas, des Hauts, des pairs et des impairs.
Et quoi qu'il arrive, tout le monde passe par Ici.
Huit comédiens de talent s'emparent de ce roman choral vertigineux, addictif et puissant, et nous offrent une expérience de lecture ébouriffante !
LE GRAND RETOUR DE CHRISTELLE DABOS ! Original, déroutant, franchement brillant... Une sublime réussite.
Un roman d'amour pas comme les autres.
Saoirse fuit toute relation sérieuse, elle est allergique aux clichés romantiques autant qu'à l'engagement, d'ailleurs elle n'est plus certaine de vouloir faire des études... À quoi bon si c'est pour perdre la mémoire comme sa mère ? Son équilibre réside dans des règles strictes : pas de sentiments, rien de personnel. Mais lorsque la belle Ruby, de passage pour l'été, lui propose seulement des premiers rendez-vous, inspirés de ses films d'amour préférés, Saoirse accepte. Que risque-t-elle après tout si ça ne va pas plus loin ? Sauf que... bien entendu, rien ne va se dérouler comme prévu !
Voici le roman qui prouvera à tout le monde que l'amour, même s'il fait mal, est l'un des plus beaux sentiments du monde... Gros coup de coeur !
Une nuit que l'on n'oubliera jamais !
Patrik a 10 ans. Il vit avec ses parents et son vieux chat. Un jour, son père lui annonce que son animal est malade et qu'il doit l'emmener chez le vétérinaire. Patrik a bien compris qu'il ne le reverra plus ! Alors, il décide de lui offrir une nuit d'aventures au fond de la forêt et il organise sa fugue. Il ne s'attendait pas à tomber sur un étrange parc enfermant des animaux que l'on lâche ensuite dans la forêt afin que les riches chasseurs puissent s'amuser. Avec ses nouveaux amis du collectif du Bison, il est bien décidé à les libérer !
Comment l'amitié entre un enfant et son animal dépasse toutes les peurs !
Avis aux jeunes aventuriers ! Ce livre est fait pour vous ! Une lecture au rythme endiablé et pleine de surprises.
Dès 9 ans.
Dans le jardin de Grand-Père, il y a un drôle d'arbre avec des fleurs en forme de flammes et des fruits plein d'écailles. Et dans ces fruits, il y a des dragons. Non, non, c'est pas une blague... avec les copains on fait pousser des dragons. Crois-moi, ça pose bien plus de problèmes que les concombres! Cacher un animal qui vole et crache du feu, ça n'a rien de facile et tu peux dire adieu à tes BD préférées. Mais ça n'a pas d'importance quand on a un dragon pour ami!
Toi aussi, fais pousser des dragons dans ton jardin ! Quoi ? C'est impossible ?
Mais si ! Ce livre en est la preuve !
Une lecture géniale dès 10 ans.
« Jamais ceux qui croisèrent Margaret Brackley dans sa petite enfance n’auraient pu se douter qu’elle était destinée à devenir une héroïne. (…) Elle souffrait du pire défaut imaginable à la fin du XVIIIe siècle comme en d’autres temps : elle était née fille. »
Passionnée par les sciences et la philosophie, Margaret se plonge dans des traités d’anatomie et dévore des écrits anciens. À quoi bon s’intéresser à la médecine ou à Socrate quand on grandit en Irlande à une époque où les hommes dominent exclusivement toutes les disciplines ? Son mentor l’encourage à emprunter une autre identité. Margaret Buckley devient alors Jonathan Mirandus Perry.
Inspiré de l’histoire vraie du Dr James Miranda Barry, chirurgien qui a marqué l’histoire de sa discipline, Le Médecin de Cape Town retrace une trajectoire extraordinaire qui peut se lire comme un récit d’indépendance, mais aussi une vie marquée par le scandale et le secret.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Céline Leroy.
Grande fresque historique de l'Irlande à l'Afrique du Sud, le superbe roman de E.J Levy est avant tout le récit inoubliable d'une femme ayant transcendé les frontières du genre pour exercer sa passion.
L'auteur du Dit du mistral (40 000 lecteurs depuis parution) est de retour ! Après un détour vers la dystopie ( Le Temps des grêlons, Le Tripode, 2022), Olivier Mak-Bouchard revient avec une fable sociale, simple et émouvante, l'histoire d'un homme paumé depuis l'enfance, au chômage, et à qui tout à coup le destin sourit.
Un jour de septembre, un jeune homme perd son emploi. Il pense que c'est la fin. Il a tout faux : c'est le début d'une autre vie, où l'accompagnent bientôt un chat en smoking et un rapace qui a des envies d'ailleurs. N'oublions pas, pour la route, une abonnée à trente millions d'amis, un homme mystérieux qui joue avec le feu, ou encore un frère, le plus beau représentant des blaireaux.
La Ballade du feu est un livre sur les erreurs. Les erreurs d'orientation professionnelle, les erreurs de géolocalisation. Les erreurs que l'on peut faire quand on croit que la vie ne nous appelle plus. On y parle en fait de ces jours où on se demande ce qu'on a fait au Bon Dieu ; ces jours où vous auriez pu dire non mais où, allez savoir pourquoi, vous avez finalement dit oui.
Olivier Mak-Bouchard possède le don rare de nous emporter dans la vie simple de ses personnages avec humour et poésie tout en y ajoutant une bonne dose d'aventure et de mythes. Un roman réconfortant et lumineux.
RÉSUMÉ:
Publié originalement en 1997 aux États-Unis, Le contrat racial est un livre monument traduit en français pour la première fois. Le philosophe Charles W. Mills expose les failles du contrat social, qui est avant tout un contrat racial. Ce contrat a façonné le système de domination européenne qui fait exister les Blancs en tant que personnes à part entière et les non-Blancs en tant que sous-personnes. Charles W. Mills place la justice raciale au centre de ses analyses. Réfutant l'idée du contrat social, Mills évoque plutôt le contrat racial où l'ordre racial crée les assises de nos sociétés, la reconduction des privilèges et la domination. La présente édition a bénéficié d'une nouvelle préface de l'auteur Charles W. Mills, rédigée à l'occasion du 25e anniversaire de la parution du livre. Le contrat racial est un incontournable. Les courants antiracistes contemporains doivent beaucoup à Charles W. Mills.
L'AUTEUR:
Charles Wade Mills est un des philosophes contemporains les plus influents. Connu pour sa contribution à la philosophie sociale et politique, en particulier à la théorie politique critique centrée sur la classe, le genre et la race, Charles W. Mills est décédé en 2021 aux États-Unis. Mills était professeur émérite de philosophie à la City University of New York (CUNY). Il est l'auteur d'une oeuvre saluée partout dans le monde. Son livre Le contrat racial est une référence pour les courants antiracistes.
LE TRADUCTEUR:
Historien et artiste de hip-hop, Aly Ndiaye alias Webster étudie l'histoire de la présence afro-descendante et l'esclavage au Québec et au Canada depuis l'époque de la Nouvelle-France. Webster est l'auteur d'un manuel d'écriture hip-hop, À l'Ombre des Feuilles (Québec Amérique, 2019), et d'un livre jeunesse à propos d'Olivier Le Jeune, le premier esclave africain au Canada, Le Grain de Sable (Septentrion, 2019). Il est aussi le commissaire de l'exposition Fugitifs! (Prix Excellence de l'Association des Musées Canadiens) au Musée National des Beaux-Arts du Québec autour de l'histoire des esclaves fugitifs et le chemin de fer clandestin. Membre-fondateur du collectif Limoilou Starz, il est l'un des pionniers du mouvement hip-hop au Québec.
PRESSE:
"Un livre fondamental. Le contrat racial nous incite à réévaluer notre façon de penser la théorie du contrat social, repenser le concept de race et la structure de nos systèmes politiques" - Teaching Philosophy
"La thèse du contrat racial de Mills est si convaincante qu'on se demande pourquoi elle n'a pas été explorée jusqu'à présent dans les enceintes de la philosophie politique dominante. Mais c'est là où il veut en venir. L'efficacité du contrat racial réside dans son invisibilité même." - In These Times
"Un ouvrage de philosophie incontournable, à la fois court et accessible. Mills réussit admirablement à démontrer l'existence d'un contrat racial. Qu'il puisse le faire d'une manière à la fois rigoureuse, passionnée et accessible est tout un accomplissant." - Philosophy in Review
"Courageusement créatif." - Social Theory and Practice
"Partant de l'idée du contrat social, Mills expose la discrimination raciale en tant que norme, plutôt qu'une déviation de l'idéal. Une discussion lucide sur l'exploitation mondiale moderne des non-Blancs et sur le contrat racial en tant que version naturalisée de la théorie du contrat social." - Choice
"Une réflexion audacieuse sur l'ordre racial et une critique de la manière dont il a été représenté dans la pensée et les institutions académiques. Mills contourne les mystifications qui imprègnent le discours populaire et universitaire sur la race. Le contrat racial offre un cadre théorique qui devrait servir de point de départ à toute étude sérieuse de la race dans la société américaine à une époque où « l'épistémologie de l'ignorance » a le vent dans les voiles." - American Journal of Sociology
"Ce livre passionnant, voire explosif, soutient que le racisme blanc est lui-même un système politique avec ses propres droits, responsabilités, privilèges, fardeaux, etc. Cet ouvrage provoquera sans aucun doute un débat passionné bien au-delà du domaine de la philosophie politique. Audacieux et de grande envergure, Le contrat racial présente des arguments clairs et convaincants démontrant que l'oppression raciale systémique n'est pas une anomalie, mais le contexte même dans lequel la théorisation de ces droits s'est produite." - The Front Table
"Mills attire notre attention sur la domination et l'exploitation raciale qui sont parties intégrantes de l'histoire du libéralisme. Une contribution majeure." - Ethics
"L'objectif de ce livre n'est rien de moins que le remodelage de la philosophie politique libérale de bas en haut. Mills soutient que le point zéro des sociétés démocratiques occidentales n'est pas le contrat social mythique qui a prévalu chez les philosophes politiques, mais un "contrat racial". En bref, nous vivons dans un monde de suprématie blanche parce que les `Blancs' ont accepté qu'il en soit ainsi. La force révolutionnaire de cette démarche est évident."- The Nation
Charles W. Mills opère ici une rupture majeure et fondamentale dans la pensée philosophique européenne ou, plus largement, occidentale. En rejetant la notion établie de " contrat social " pour lui substituter celle de " contrat racial ", l'auteur ouvre une piste de réflexion large, fraîche et nouvelle pour repenser les fondements et l'organsiation de nos sociétés. Magistral et accessible !
Léonard de Vinci et Michel-Ange sont nés pour être rivaux. Rien ne les a opposés davantage que leurs tempéraments. Au point qu'ils figurent deux pôles artistiques extrêmes, deux façons radicalement différentes de vivre, à cette époque fabuleuse de la Renaissance qui marqua l'histoire de la civilisation occidentale comme une charnière. Avec brio et rigueur, Le génie et les ténèbres nous plonge au coeur de leur rivalité légendaire en ces temps obscurs, exaltants et tragiques. Quand ils se rencontrent, à Florence, au tout début du XVIe siècle, Michel-Ange a vingt-six ans et Léonard quarante-neuf. Michel-Ange est capricieux, perfectionniste, aussi pieux qu'il est négligé dans ses manières, mais déterminé à se frayer un chemin à coups de burin. Léonard de Vinci est un hédoniste aux contours plus nuancés, aussi élégant qu'un dandy, mais qui ne respecte aucune échéance, s'intéresse autant aux sciences qu'aux arts, et devient même, parmi les multiples métiers qu'il exerce pour gagner sa vie, musicien de cour.
Avec son talent de conteur d'exception, Roberto Mercadini redonne vie aux hommes plus encore qu'aux artistes et ressuscite à merveille leur monde disparu : les troubles et les splendeurs de cités légendaires, quantité d'oeuvres sublimes, une foule de personnages historiques hauts en couleur, peintres, sculpteurs, architectes, papes, condottieres, comtesses guerrières et moines rebelles.
À la Renaissance, comme dans les vies de Léonard et de Michel-Ange, rien ne sépare la lumière des ombres : le génie solaire des gestes parfaits de l'artiste cohabite toujours avec les ténèbres de ses obsessions. Au fil de leur somptueux et inquiétant récit, ces vies extraordinaires dressent en creux le portrait d'une époque qui ne l'est pas moins.
Roberto Mercadini nous offre une plongée vertigineuse et maîtrisée au cœur de la rivalité légendaire des deux artistes. Une MERVEILLE !
" Encore une fois, je me laisse aller à faire des étoiles trop grandes " V. Van GoghLe 20 février 1888, âgé de 35 ans, Vincent Van Gogh, l'homme du nord, s'installe à Arles. C'est l'hiver, mais il découvre la lumière provençale, éclatante de jour comme de nuit. Stupéfait par la limpidité du firmament, ce passionné d'astronomie se laisse gagner par un projet nouveau : peindre le ciel. Et Même s'il est intimidé par le sujet, il veut surtout peindre un ciel
étoilé. Parce que " La nuit est encore plus richement colorée que le jour ", écrit-il. Certains de ses plus grands chefs-d'oeuvre naîtront de ce projet : T
errasse de café le soir à Arles, La nuit étoilée sur le Rhône, La nuit étoilée de Saint Rémy de Provence...
Les étoiles sont-elles, dans ces toiles, disposées au hasard ou bien correspondent elles à une configuration réelle du ciel nocturne ? Cette question qui anime l'écrivain et astrophysicien passionné des arts qu'est Jean-Pierre Luminet n'est pas seulement une affaire de curiosité biographique, cela touche aussi à la vision fondamentale du peintre. Van Gogh a toujours mis en avant son désir de faire preuve d'un certain réalisme dans la transposition picturale " Cela m'amuse énormément de peindre la nuit sur place... de peindre la chose immédiatement ", écrit-il dans une autre lettre. Ce débat (faut-il peindre d'après nature ou imagination) est si sérieux qu'il a provoqué la brouille entre Gauguin et Van Gogh (et la mutilation de l'oreille et crise de folie qui ont suivi chez ce dernier).
Entre biographie, histoire de l'art, science et poésie, se déplaçant sur les lieux précis où Van Gogh a peint, consultant les travaux de certains prédécesseurs (le plus souvent pour les contredire), et recourant à des logiciels de reconstitution astronomique, Jean-Pierre Luminet a mené l'enquête. A force de recoupements, il a pu établir que les portions de ciel représentées dans les tableaux correspondent toujours à une réalité. Mais il lui arrive aussi de rendre les choses plus complexes... pour des raisons purement artistiques. Ainsi Van Gogh, comme l'établit avec une fascinante sagacité Jean-Pierre Luminet, opère parfois des montages, ou mêle observation précise, imagination, mémoire... En cela aussi, il a bouleversé les canons et annoncé les évolutions futures de son art (vers le cubisme, le surréalisme, l'abstraction). Ce n'est pas le moindre mérite de ce passionnant petit livre que de démontrer cela.
Jean-Pierre Luminet mêle dans ce livre, analyse, poésie, astrophysique et vient éclairer et - s'il est possible -, sublimer les tableaux de cet immense artiste qu'était Van Gogh ! MAGNIFIQUE.
« Pendant plus de cinquante ans, Jacques Higelin, rêveur impénitent qu'on disait fou chantant, célébra l'existence dans des chansons lumineuses. L'homme, pourtant, était bien plus sombre qu'il n'y paraissait, saisi de doutes et de peurs. Quelle colère l'habitait ?
En 2015, il publia ses Mémoires, Je vis pas ma vie, je la rêve, qu'il m'avait demandé d'écrire à ses côtés. Il y leva son secret, pour enfin s'en libérer. Mais sa confidence, trop fugace, ne fut pas entendue. Il s'en étonna, tout en sachant que le temps viendrait. Il l'avait bien dit : "Il faudrait un bouquin pour expliquer ça." Car toujours le silence tue. Ce récit tient la promesse faite à Jacques. »
L'intégralité des droits d'auteur de ce livre est reversée à l'association Colosse aux pieds d'argile.
Dans ce livre, Valérie Lehoux aborde avec une grande justesse une partie de la vie de Jacques Higelin. Une écrit difficile sur ce que tout le monde tait. Une lecture INDISPENSABLE !
Non content d'être l'un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c'est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu'il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations - un director's cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant. Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.
Après avoir fait tomber un des plus grands parrains de la mafia japonaise, l'ancien journaliste d'investigation Jake Adelstein s'est reconverti en détective privé, traquant les yakuzas devenus hommes d'affaires. Mais lorsqu'en 2011 la catastrophe de Fukushima s'abat sur le Japon, elle vient ébranler ses convictions les plus profondes : le mal est tombé là où il ne s'attendait pas et touche ses amis les plus proches. Le justicier est assailli de doutes : la vérité doit-elle être recherchée à tout prix ? Jake Adelstein va devoir décupler ses forces pour la révéler au grand jour.
Dernier acte de sa grande trilogie consacrée à la pègre japonaise commencée avec Tokyo Vice, Jake Adelstein nous entraine à sa suite dans un monde où tout à changé, sauf son besoin de partir à la recherche de la vérité.
Épatant !
Ago, un jeune homme au passé trouble, fascine tous les "adorateurs" qui gravitent autour de lui. Avant de mourir tragiquement dans un accident d'avion, celui-ci a connu la passion avec trois hommes : Monsieur V, Flint et Proust.
À l'histoire qu'Ago a vécue avec Monsieur V (un homme âgé qui l'accueille chez lui et dont Ago va prendre soin) se mêle l'autre fil narratif de ce roman : la rencontre, dix ans plus tard, à New York, de Flint et de Proust. Ensemble, ils cherchent à savoir quelle fut la vérité de leur amant insaisissable. Mais comment mettre au jour ce qui se dérobe sans cesse ? Comment même l'atteindre ? Si Ago est un astre, il est peut-être, finalement, un soleil noir.
22H fait exploser les codes du roman traditionnel et mélange à loisir les temporalités, les espaces, les scènes. Procédant par échos, par variations, par jeux de voix, c'est un texte qui explore les scénographies et les cérémonies du désir, de l'amour, de la mort.
ALERTE AU NOUVEAU TALENT ! Un fabuleux premier roman.
Jusqu'à quel point un homme peut-il être résilient ? Il est peu de question aussi existentielle. Elle sous-tend Le Nageur, qui retrace le destin d'Alfred Nakache. Né dans les premières années du siècle au sein d'une famille juive de Constantine en Algérie, il fut l'un des grands champions de natation de l'entre-deux-guerres. Tôt consacré champion de France, champion d'Europe, champion du monde dans différentes nages, il fut sélectionné pour les J.O. de Berlin en 1936 et ceux de Londres en 1948. Mais dans l'intervalle, il connut l'épreuve suprême d'une vie. Sous l'Occupation, si le jour il participait à des compétitions, la nuit, il entrainait secrètement de jeunes résistants à Toulouse où il vivait avant qu'ils ne gagnent le maquis. Jusqu'à une dénonciation à la Gestapo, attribuée à Jacques Cartonnet, un autre nageur engagé, lui, dans la collaboration, et qui avait été son rival dans les bassins depuis des années. Incarcéré avec sa femme Paule et leur petite Annie, ils furent internés à Drancy avant d'être déportés à Auschwitz. Elles seront gazées dès le premier jour ; quant à lui, reconnu par les SS, il sera affecté aux travaux les plus humiliants. Au bout de 18 mois passés dans ce camp, durant "la marche de la mort" qui suivit son évacuation et à Buchenwald en attendant la libération par l'armée américaine, il survécut grâce à une volonté et une constitution athlétique hors du commun. De retour à Toulouse où il apprit la fin des siens, il céda à la pression de son entraineur qui le voyait sombrer, trouva assez d'énergie pour reprendre le chemin de la piscine et redevint un champion international quelques mois plus tard...
Ni roman ni biographie, Le Nageur se veut le récit d'une vie tendue vers un but : viser l'excellence et le dépassement de soi. Et surtout, en toutes circonstances, tenir, se tenir, résister. Une leçon de vie.
Avec un respect bouleversant pour son sujet, Pierre Assouline nous parle d'un homme qui, malgré les épreuves, gardera une droiture et un courage hors norme.
Le nageur est un grand texte.
« CE LIVRE PARLE DE MOI. ET DE BITE, AUSSI.
Dans ce recueil de chroniques, je décortique l'histoire de ma masculinité depuis mon enfance, quand j'ai réalisé l'importance que prenait mon entre- jambe. Enfin, l'entrejambe des autres, plutôt : les garçons de mon âge commençaient à démontrer qu'ils en avaient là-dedans, dans leur pantalon, et le monde entier ne jurait que par la Sainte Verge. Moi, je ne pratiquais pas. J'étais un athée du cul, en quelque sorte.
Ma vie n'est pas plus fascinante qu'une autre ; elle est un prétexte pour questionner le rôle que l'on réserve aux garçons, l'éducation d'un fils ou d'un élève, ainsi que l'omniprésence du sexe dans notre société. Pour réfléchir, aussi, à ce que nous sommes aujourd'hui et ce que nous pouvons devenir.
Je ne suis pas mégalo, je n'astique pas mon ego. J'écris ce bouquin pour le gamin que j'étais : pour lui faire gagner de précieuses années, pour qu'il sache qu'il n'est pas seul et pour rendre son attente moins pénible. Je l'écris aussi pour les pères, les mères, les familles, les amis et les entourages, de près comme de loin, d'un garçon qui ne se reconnaît pas dans ce que l'on attend de lui. Pour qu'ils sachent, qu'ils imaginent, qu'ils comprennent, qu'ils le protègent et surtout : pour qu'ils changent. »
En dépit du titre qui porte à rire, les chroniques de Thomas Gravereau sont d'une étonnante vulnérabilité. Tous les types de masculinités modernes sont passés au crible d'un auteur qui excelle dans l'art de toucher au coeur sans en avoir l'air...
Une belle révélation.
Le premier recueil de poésie d'Arthur Teboul, auteur et chanteur du groupe Feu! Chatterton. Comme chanteur, Arthur Teboul incarne un esprit rock et romantique, entre popanglo-saxonne (Radiohead) et chanson française (Ferré, Gainsbourg, Bashung), entre ambiance feutrée d'un jazz club et néons perçants d'une scène
underground ; poétique et inspiré, il est de ces nouvelles voix talentueuses qui parlent à la jeunesse et, brouillant les frontières habituelles entre les genres, redéfinissent de manière originale et séduisante la scène musicale en France.
Auteur des paroles du groupe (des paroles au caractère quasiment visionnaire, qui marquent par leur capacité à saisir l'air du temps), Arthur Teboul confesse qu'il est venu à la musique par la littérature. Il plaide pour une existence où la poésie aurait une plus grande part. On devine facilement qu'il porte en lui la dimension d'un écrivain.
De fait, entre les phases d'écriture des chansons de ses albums, il a pris l'habitude de composer ce qu'il appelle des poèmes minute, lors de séances de " déversement " ou d'écriture automatique. Entre le poème en prose et le récit onirique, ce sont de courts textes dont les idées et les émotions seraient les protagonistes, riches en inventions, pleins de mystère, de vivacité, de drôlerie, d'étrangeté et de beauté. Ils composent ce recueil, Le Déversoir.
Pour accompagner la sortie de son livre, Arthur Teboul poursuit cette expérience lors de happenings où chaque tête-à-tête donnera lieu à l'écriture d'un poème unique.
Chanteur du groupe Feu! Chatterton, Arthur Teboul nous montre que la poésie est partout et plus vivante que jamais ! La preuve dans ce recueil inventif, drôle et d'une douce mélancolie.
Quelque part sur le front de l'Est, alors que la fin de la guerre semble se profiler, un homme se retrouve enrôlé dans un groupe de soldats soviétiques et est envoyé en reconnaissance dans une ville d'eaux dévastée.
Au milieu des décombres, comme si le temps s'était arrêté, se dresse une imposante demeure miraculeusement épargnée par les combats. L'homme y pénètre et s'y aménage un refuge inespéré, allant jusqu'à se prendre pour le maître des lieux lorsque l'on vient frapper à la porte.
Entre mensonges, mystères et faux-semblants, les premières journées passées dans cette maison préservée, d'une invraisemblable quiétude, ne peuvent toutefois éloigner durablement le chaos de la guerre et la noirceur de l'âme humaine. L'écriture de Hermans, cette "poésie noire" selon la formule de Milan Kundera, frappe à la fois par sa beauté et par sa violence, et l'élève au rang de classique de la littérature néerlandaise du XXe siècle.
Grand auteur néerlandais du XXe, admiré par Kundera, Hermans suspend le temps dans ce roman où se côtoient la violence d'un monde en guerre et la poésie des choses simples.
A découvrir dès à présent !
"Je marchais à pas lents de bout en bout dans la Maison, et la traîne de fourrure me suivait comme un lourd serpent louvoyant. Bêtes fauves, bois de camphre, pin qui brûle et pain qui fume, j'emplissais la Maison de chaleur et de lumières. J'en étais la force vitale, l'organe palpitant dans un thorax de charpentes et de pignons."
Hantée par un âge d'or familial, une femme décide de passer toute son existence dans la grande maison de son enfance, autrefois si pleine de joie. Pourtant, il faudra bien, un jour ou l'autre, affronter le monde extérieur. Avant de choisir définitivement l'apaisement, elle nous entraîne dans le dédale de sa mémoire en classant, comme une aquarelliste, ses souvenirs par saison. Que reste-t-il des printemps, des étés, des automnes et des hivers d'une vie ?
Au rythmes des saisons de l'année passent les saisons de la vie. D'une écriture précieuse Perrine Tripier signe un premier roman intemporel.