Filtrer
Langues
Accessibilité
Prix
Alain Schnapp
-
Qui a peur de l'archéologie ? La France face à son passé
Jean-Paul Demoule, Alain Schnapp
- Les Belles Lettres éditions
- 13 Septembre 2024
- 9782251920351
Vous aurez beau arpenter les moindres recoins des fabuleuses collections du Musée du Louvre, joyau de la capitale et de la culture françaises, vous n'y verrez presque aucun objet archéologique mis au jour en France. Tous, dont des splendeurs, sont délaissés au Musée de Saint-Germain-en-Laye, attendant dans l'ombre, des crédits, du public, voire un président qui s'emparerait du lieu pour en faire son « grand projet ». Pourquoi un tel déni institutionnel, donc institutionnalisé, vis-à-vis de notre patrimoine ? Certes, c'est un travers bien humain qui consiste à toujours regarder ailleurs plutôt que de baisser les yeux pour fouiller sous ses pieds. Déjà, au deuxième siècle de notre ère, l'écrivain voyageur Pausanias, autant historien que géographe, écrivait que les Grecs montraient « plus de talent à admirer ce qui provient de l'étranger que ce qui se trouve chez eux, en sorte que si les meilleurs de leurs érudits ont analysé dans le moindre détail les pyramides des Égyptiens, ils n'ont pas accordé le moindre souvenir au Trésor de Minyas ou aux murs de Tirynthe, qui ne sont en rien moins admirables » (Béotie, IX, xxxvi, 5). En France toutefois, ce travers prend des allures de névrose nationale aux conséquences ahurissantes, parfois dramatiques. C'est l'histoire singulière de ce complexe que raconte ce livre engagé et documenté. Porté par deux savants à la passion communicative, il retrace le destin tourmenté de notre patrimoine archéologique, s'autorisant toutes les questions qui fâchent, dont la plus pressante : et maintenant ?
-
Une histoire universelle des ruines ; des origines aux Lumières
Alain Schnapp
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 22 Octobre 2020
- 9782021430141
Il n'existe pas plus d'hommes sans mémoire que de sociétés sans ruines. Cette Histoire universelle des ruines vise à élucider le rapport indissoluble que chaque civilisation entretient avec elles.
L'Égypte ancienne confie la mémoire de ses souverains à des monuments gigantesques et à des inscriptions imposantes. D'autres sociétés préfèrent pactiser avec le temps, comme les Mésopotamiens, conscients de la vulnérabilité de leurs palais de briques crues, qui enterrent dans le sol leurs inscriptions commémoratives. Les Chinois de l'Antiquité et du Moyen Âge remettent le souvenir de leurs rois et de leurs grands hommes à des inscriptions sur pierre et sur bronze dont les antiquaires scrupuleux collectent les estampages. D'autres encore, les Japonais du sanctuaire d'Isé, détruisent puis reconstruisent à l'identique, en un cycle infini, leurs architectures de bois et de chaume. Ailleurs, dans le monde celtique et en Scandinavie, comme dans le monde arabo-musulman, ce sont les poètes ou les bardes qui ont la charge d'entretenir la mémoire.
Les Grecs et les Romains considèrent les ruines comme un mal nécessaire qu'il faut apprendre à interpréter pour les maîtriser. Le monde médiéval occidental affrontera l'héritage antique avec une admiration fortement teintée de répulsion. Face à cette tradition, la Renaissance entreprend un retour d'un type nouveau à l'Antiquité, considérée comme un modèle du présent qu'il faut imiter pour mieux le dépasser. Les Lumières enfin bâtissent une conscience universelle des ruines qui s'est imposée à nous comme le « culte moderne des monuments » : un dialogue avec les ruines qui se veut universel et dont ce livre porte témoignage.
Passant d'une civilisation l'autre, Alain Schnapp s'appuie autant sur des sources archéologiques que sur la poésie. Magnifiquement illustrée, cette somme est l'oeuvre d'une vie. -
Guide des méthodes de l'archéologie
Jean-Paul Demoule, François Giligny, Anne Lehoërff, Alain Schnapp
- La découverte
- Guides Repères
- 19 Novembre 2020
- 9782348064609
Ce guide présente des notions générales sur le travail archéologique tel qu'il se pratique actuellement, tout en le replaçant dans son histoire et au sein des sciences humaines. Les auteurs s'adressent particulièrement à des étudiants, mais tous ceux qui souhaitent s'initier à l'archéologie apprécieront également ce guide.
Grâce à lui, les étudiants de licence peuvent bénéficier d'un manuel adapté à leurs besoins. Cette nouvelle édition, actualisée, augmentée et illustrée, accorde une place importante aux renouvellements de la recherche archéologique de ces dernières années.
Bénéficiant de l'expérience de quatre enseignants-chercheurs, archéologues et pédagogues reconnus et très complémentaires, ce manuel allie rigueur scientifique et accessibilité. -
Attelages antiques libyens
Jean Spruytte, Alain Schnapp, François Sigaut, Pierre Catellain
- Éditions de la Maison des sciences de l'homme
- 26 Juillet 2016
- 9782735118632
Cavalier et méhariste dans l'armée, maitre d'attelage diplômé de la Fédération équestre française dans le civil, bricoleur exceptionnellement doué dans ses loisirs Jean Spruytte est l'homme de plusieurs vies. II s'y est acquis un coup d'oeil et une sagacité rares. En 1977, ses Études expérimentales sur l'attelage renouvelaient de fond en comble un sujet sur lequel le commandant Lefebvre des Noëttes avait eu le mérite d'attirer l'attention, mais Ie tort d'accumuler les contresens. Aujourd'hui, Jean Spruytte s'attaque à ce qu'on aurait pu appeler Le mystère de la roue de Brooklyn. Une roue en bois d'une facture insolite, oubliée après bien des vicissitudes dans les réserves d'un musée new-yorkais, Iui permet de proposer une interprétation inattendue des peintures rupestres d'une petite région du Tassili n'Ajjer, dans le Sahara central. Vers le milieu du premier millénaire avant notre ère, la population qui vivait là élevait des chevaux et les dressait à l'attelage, à l'aide de chars d'une structure simplifiée et allégée au maximum, mais d'une conception fort élaborée. Les chevaux dressés étaient vraisemblablement destinés aux établissements phéniciens de la cote libyenne, d'où venaient également les chars, en pièces détachées. La démonstration d'une rigueur et d'une élégance toutes classiques, fait justice de toutes les élucubrations romanesques qui ont si souvent, dans le domaine de l'art rupestre saharien, tenu lieu de théorie. Ce récit passionnant est aussi une leçon de méthode.
-
Le chasseur et la cité ; chasse et érotique dans la Grèce ancienne
Alain Schnapp
- Albin Michel
- Evolution de l'humanité
- 1 Avril 2014
- 9782226297662
Pour tout Grec en passe de devenir adulte, la chasse est à la fois une épreuve et un passe-temps. Sa pratique est l'un des révélateurs de l'histoire de la cité. En examinant les liens qui unissent les figures du chasseur dans la Grèce archaïque et classique, Alain Schnapp, professeur à l'Université de Paris I et membre du Centre Louis Gernet (CNRS), a voulu, plutôt qu'écrire une histoire de la chasse, montrer comment, à travers cette pratique sociale, la cité grecque s'est construite et pensée.
Par un va-et-vient permanent entre les textes classiques et les images peintes sur les vases, il révèle comment la chasse, école de citoyenneté et de civilité, témoin de l'ambivalence de la condition humaine partagée entre humanité et animalité, a constamment suscité passions et inquiétudes.
En maîtrisant ses pulsions, en affrontant les risques de la quête en forêt, le chasseur incarne la perfection de la jeunesse, la beauté des corps, bref, l'ordre d'un monde qui doit faire place aux dieux, aux hommes et aux animaux. -
La connaissance de l'histoire
Pascal Ory, Alain Schnapp, Michelle Perrot, Alain Corbin, Geoffrey Crossick, Abdallah Laroui
- Frémeaux & Associés
- 7 Janvier 2021
- 3561302850481
Qu'est-ce que l'histoire culturelle ? Pascal Ory - Historien o Le passé est-il vraiment derrière nous ? aux origines de l'archéologie Alain Schnapp - Professeur d'Archéologie o L'histoire saisie par le genre et la différence des sexes Michelle Perrot - Historienne o L'histoire dans les subjectivités individuelles Alain Corbin - Historien o Qu'est-ce que l'histoire sociale ? Geoffrey Crossick - Historien o L'histoire vue d'ailleurs Abdallah Laroui - Historien.
"Cet enregistrement propose une réflexion inédite sur l'histoire, discipline qui, parce qu'elle est science et récit, mêle le plaisir de comprendre au plaisir des mots. L'histoire est confrontée à une demande de vérité, qui suppose de saisir le passé dans sa complexité, et la vie des hommes dans toutes ses dimensions. Elle doit aussi répondre, et ceci sans se trahir, à une demande sociale - le devoir de mémoire -, afin de forger une culture commune à notre société. Car on ne peut penser un avenir commun sans partager une vision du passé."
Patrick Frémeaux -
Le Magnan et l'arbre d'or : Regards anthropologiques sur la dynamique des savoirs et de la production. Cévennes 1800-1960
Francoise Clavairolle, François Sigaut, Alain Schnapp, Pierre Catellain
- Éditions de la Maison des sciences de l'homme
- 26 Août 2016
- 9782735119400
La sériciculture - l'élevage des vers à soie - a été pratiquée en Cévennes à partir du xiiie siècle. Françoise Clavairolle en restitue la mémoire, des débuts du xixe siècle aux années 1960. Cependant, plus que relater des savoir-faire, elle rend compte de cette pratique dans la pluralité de ses dimensions : économique, sociale et symbolique. L'auteur décrit ces multiples facettes avec une extrême minutie, soulignant la manière dont elles s'ajustent les unes par rapport aux autres. Après s'être livrée à une archéologie des savoirs relatifs au ver à soie, le magnan, ainsi que des savoir-faire à l'oeuvre dans la sériciculture, elle met en évidence le rôle prépondérant des femmes auxquelles incombe la responsabilité de 1' « éducation » des vers à soie. Son analyse de l'organisation sociale de la sériciculture dévoile les relations complexes qui lient les éleveurs et les filateurs. Les continuités et les mutations de la société cévenole sont ainsi saisies à travers le prisme d'une activité qui apparaît comme une clé de voûte sociale et économique. Ce faisant, Françoise Clavairolle ne cède pas à la tentation de confondre activité séricicole et culture cévenole. Inscrivant l'analyse du système technique dans sa dynamique socio-historique, elle questionne la disparition de cette activité et s'interroge sur les conditions de son renouveau.
-
Le Barattage du monde : Essais d'anthropologie des techniques en Inde
Marie-claude Mahias, François Sigaut, Alain Schnapp, Pierre Catellain
- Éditions de la Maison des sciences de l'homme
- 5 Août 2016
- 9782735118144
L'anthropologie indianiste a longtemps été guidée par l'idée que la culture matérielle appartenait aux tribus et les institutions sociales et culturelles aux castes, évacuant ainsi la dimension sociale des faits techniques. A l'opposé de cette conception, les études proposées ici par Marie-Claude Mahias participent toutes d'une démarche commune visant à déployer la complexité, la densité sociale et intellectuelle des techniques et des savoir-faire, à donner à ceux-ci leur place dans la vie culturelle et sociale des hommes. S'appuyant sur une longue expérience de terrain, l'auteur élabore des outils méthodologiques qui permettent de construire les techniques comme objet de recherche anthropologique. Ainsi, l'analyse du savoir-faire des potiers indiens pose la question de la division sexuelle du travail ou, encore, des représentations culturelles des actes techniques. L'étude des catégories alimentaires fondamentales offre une illustration précise des rapports entre l'homme et l'environnement, de l'histoire et de la classification sociale. Entre barattage concret et mythologique, Marie-Claude Mahias garde sans cesse en vue le rapport intrinsèque qui lie la valeur culturelle à la production matérielle et qui fait de cet ouvrage non seulement une contribution essentielle à la connaissance et à la compréhension du monde indien mais aussi une référence méthodologique pour le domaine de l'anthropologie des techniques.