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Antonin Artaud
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" Pour en finir avec le jugement de dieu ", est une création radiophonique du poète français Antonin Artaud qui fut enregistrée dans les studios de la radio française entre le 22 et 29 novembre 19471. Cette création radiophonique était une commande de l'Office de radiodiffusion télévision française (ORTF) et fut censurée la veille de sa première diffusion, le 1er février 1948, par le directeur de la Radiodiffusion française. Les textes étaient lus par Maria Casarès, Roger Blin, Paule Thévenin et l'auteur. L'accompagnement était composé de cris, de battements de tambour et de xylophone enregistrés par l'auteur lui-même.
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Van Gogh, le suicidé de la société
Antonin Artaud
- Gallimard
- L'Imaginaire
- 17 Juillet 2024
- 9782072272073
"Je vois à l'heure où j'écris ces lignes, le visage rouge sanglant du peintre venir à moi, dans une muraille de tournesols éventrés, dans un formidable embrasement d'escarbilles d'hyacinthe opaque et d'herbages de lapis-lazuli.
Tout cela, au milieu d'un bombardement comme météorique d'atomes qui se feraient voir grain à grain, preuve que Van Gogh a pensé ses toiles comme un peintre, certes, et uniquement comme un peintre, mais qui serait, par le fait même, un formidable musicien."
Dans Van Gogh le suicidé de la société, publié en 1947, quelques mois avant sa mort, Antonin Artaud rend au peintre un éblouissant hommage. Non, Van Gogh n'était pas fou, martèle-t-il, ou alors il l'était au sens de cette authentique aliénation dont la société et les psychiatres ne veulent rien savoir. -
Le théâtre et son double
Antonin Artaud
- Éditions Payot
- Littérature Payot
- 20 Février 2019
- 9782228923118
Transformer le théâtre, c'est aussi révolutionner notre vie. Publié en 1938, alors qu'il vient d'être interné, Le Théâtre et son double est un recueil de conférences, articles et lettres dans lequel Artaud entend "briser le langage pour toucher la vie". Il y développe notamment, en deux célèbres manifestes, son concept de "théâtre de la cruauté". Il y défend la dimension sacrée du théâtre, la prééminence du langage du corps sur le texte, et accorde au metteur en scène ("maître de cérémonies sacrées") plus d'importance qu'à l'auteur. Il y montre aussi que le théâtre est comme une seconde réalité, une "réalité virtuelle".
Avec une préface de Pacôme Thiellement. -
Héliogabale ou l'anarchiste couronné
Antonin Artaud
- République des Lettres
- 4 Janvier 2018
- 9782824903897
Entre mythe, histoire et littérature, Artaud s'empare ici de la vie d'Héliogabale d'Émèse, grand prêtre païen adorateur du Soleil et empereur anarchiste en son empire, qui vécut au IIIe siècle d'une Rome intensément déliquescente et fit de son pouvoir "de la poésie réalisée". Extrait: "S'il y a autour du cadavre d'Héliogabale, mort sans tombeau, et égorgé par sa police dans les latrines de son palais, une intense circulation de sang et d'excréments, il y a autour de son berceau une intense circulation de sperme. Héliogabale est né à une époque où tout le monde couchait avec tout le monde; et on ne saura jamais où ni par qui sa mère a été réellement fécondée. Pour un prince syrien comme lui, la filiation se fait par les mères; - et, en fait de mères, il y a autour de ce fils de cocher, nouveau-né, une pléiade de Julies - et qu'elles exercent ou non sur le trône, toutes ces Julies sont de hautes grues." Pour J.M.G. Le Clézio, "Qui n'a pas lu 'Héliogabale' n'a pas touché le fond même de notre littérature sauvage."
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Dernier recueil de textes composé par Antonin Artaud peu avant sa mort, Suppôts et Suppliciations rassemble des éléments apparemment disparates : des poèmes, des récits de rêves, un essai sur Lautréamont, un commentaire de dessin et des lettres. Comme le souligne Évelyne Grossman, 'il faut immédiatement renoncer à chercher dans ce recueil une "unité" quelconque de lieu, de temps ou d'action, sur le modèle de la dramaturgie classique. Car Suppôts et Suppliciations est bien un drame, dans tous les sens du terme, la dramaturgie d'un cri de douleur et de révolte qu'Artaud met une dernière fois en scène dans ces pages éblouissantes. Le livre est composé de trois parties (entendons, trois actes au sens théâtral du terme) : Fragmentations, Lettres, Interjections.
Au centre du volume, les lettres envoyées à quantité d'interlocuteurs constituent ce qu'Artaud appelle "le pont d'une correspondance vraie". Elles dessinent la scène centrale sur laquelle se dresse "l'homme acteur", lui Antonin Artaud, qu'on veut empêcher d'être Dieu, d'incarner le corps infini de la création, lui qui inlassablement hurle son refus de la mort, sa haine d'une anatomie où il étouffe, son exécration d'une société qui chaque jour le dévore. Le 13 mars 1946, il écrit à Henri Thomas : "Cet appel est celui d'un poète qui vent aimer les coeurs qui ont bien voulu lui faire l'honneur de l'écouter et de l'entendre, et qui veut par toutes les projections de son souffle leur donner lieu de respirer dans ce monde d'asphyxiés." -
L'histoire des Cenci - viol, inceste et mort - avait tout pour satisfaire le goût des romantiques, de Shelley à Stendhal, pour l'horrible et le monstrueux. Quand Artaud s'en empara à son tour pour enrichir ce qui aurait pu n'être qu'un atroce fait divers d'intentions philosophiques, elle lui permit de développer des thèmes chers : la révolte, le déchaînement des pulsions, l'abjection des puissants, la quête de l'absolu. Il en fit, en 1935, un spectacle ambitieux pour lequel il sut s'entourer d'artistes promis au plus bel avenir : Balthus, Blin, Barrault. Malgré le peu de moyens, il réussit à innover dans des domaines essentiels de la mise en scène et ouvrit la scène à un imaginaire libéré de toute sujétion au réel.
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Le 30 septembre 1937, Antonin Artaud, expulsé d'Irlande, est "débarqué" au Havre. Quelques jours plus tard, il est transféré à l'asile départemental d'aliénés de Seine-Maritime de Sotteville-lès-Rouen, dans le quartier hommes de Quatre-Mares. Les lettres qu'il rédige alors décrivent avec acuité le vécu d'angoisse et de désespoir d'un aliéné, masquant son identité sous des noms d'emprunt pour manifester toutes ses récriminations avec une énergie hors du commun qui le caractérisera tout au long de sa vie. Il est ensuite placé à Paris, à l'hôpital Sainte-Anne, le 1er avril 1938 ; il y demeurera jusqu'au 27 février 1939. Les lettres présentées confirment l'état pathologique d'Artaud, son obsession : sortir de ces lieux. Malgré ses conditions de vie et d'enfermement, il ne cesse d'écrire, de dessiner, et réclame sans cesse du papier.
Après Sainte-Anne, Antonin Artaud est interné à l'asile de Ville-Évrard, où il demeurera jusqu'au 22 janvier 1943. La quantité et la qualité des documents qui sont présentés sont d'une imposante richesse sur l'état psychologique et physique d'Artaud, avec toujours cet impérieux besoin de s'exprimer malgré la maladie, les privations. Compte tenu de la misère régnant alors dans les asiles, qualifiée d'"extermination douce", et du danger que courait l'artiste, sa famille et ses amis vont réussir à obtenir un nouveau transfert pour l'asile de Paraire, à Rodez, en février 1943.
Dans ce volume sont transcrites les lettres, dans leur graphie originale, qu'Artaud a rédigées entre 1937 et 1943. Nombreuses sont celles qui furent retenues par l'administration. À Roger Blin ou à André Gide, à Balthus ou au chancelier Hitler, Artaud lance ses invectives, ses suppliques et ses cris de souffrance. Ces écrits témoignent de la puissance d'une pensée fulgurante, météorique, prophétique, géniale dans ses possibilités d'expression et de création, un réservoir d'énergie inépuisable qui va oeuvrer toute sa vie, pour le conduire dans l'au-delà des rivages de la raison. -
Fouiller la moelle ou la langue, jusqu'à mettre les nerfs à vif. Ne jamais rien y expier, mais chercher le néant pour se chercher soi-même. Décomposer les intérieurs de la parole. Et assassiner l'esprit, pour que la vie même se rétracte en un unique point d'une unique durée, et que se déploient seules « la douleur perpétuelle et l'ombre, la nuit de l'âme ».
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Artaud Antonin - Le Pèse-Nerfs - Fragments d'un Journal d'Enfer - L'Art et la Mort : Le Pèse-Nerfs et les Fragments d'un journal en enfer poursuivent l'écriture cathartique de L'Ombilic des Limbes. Antonin Artaud souffre, provoque, questionne et met en scène son mal-être. Poétiques, égocentriques, philosophiques, ces cris de douleur qui exposent sa souffrance sont une tentative désespérée de mettre des mots, mais pas n'importe quel mots : ceux qui fassent saisir l'indicible, expliquent les subtiles complexités de l'esprit, sur ce qu'il ressent. En rupture avec la littérature conventionnelle, il écrit : « Toute l'écriture est de la cochonnerie. » « Toute la gent littéraire est cochonne », « pas d'oeuvres, pas de langue, pas d'esprit, rien. Rien, sinon un beau Pèse-Nerfs. »
L'Art et la Mort se compose de textes parus, pour la plupart, dans la Revue Surréaliste. Avec fièvre, Artaud évoque les thèmes de la Mort, de la castration (Abélard) et du suicide qui en composent l'essentiel et poursuivent l'idée d'une autre perspective du corps et de l'esprit. Dans cette période proche des surréalistes, il nous propose une écriture de l'hyper-intime transcendant le « moi ». -
Artaud Antonin - L'Ombilic des limbes : Dans l'Ombilic de rêve, « dominent les obsessions de l'auteur : son questionnement face à la maladie mentale (angoisses, phobies et dépressions nerveuses) ainsi que l'univers troublé des rêves. Ces différents univers sont marqués par la douleur, la mutilation des corps, l'étourdissement des esprits face aux immensités tant extérieures qu'intérieures. D'ailleurs, son intérêt pour les rêves le porte à s'appesantir sur son intériorité. Assumant pleinement son narcissisme et son égoïsme, il utilise quasi exclusivement la première personne du singulier.
« On entre alors dans son corps, dans ses cellules nerveuses, dans ses angoisses et dans son âme. Et c'est dans cette chair troublée qu'Artaud atteint le sublime par la force de ses images, celles d'un espace intérieur aux interminables ramifications et aux arborescences infinies et entremêlées, celles de ses orages spirituels confrontant les éléments antagonistes de son corps : le soufre et la glace, la lave et le gel. » -
Artaud Antonin - Poèmes : Le trajet, en vers, d'un poète qui, le plus souvent, rejeta la versification. Après ses premiers poèmes influencés par Mallarmé et l'unanimisme, Antonin Artaud, refuse de corriger ce que certains, dont Jacques Rivière, considèrent comme des étrangetés voire des maladresses et revendique la vérité de son être, de son esprit et l'incapacité d'atteindre vraiment à fixer la pensée dans les mots.
« Il y a donc un quelque chose qui détruit ma pensée ; un quelque chose qui ne m'empêche pas d'être ce que je pourrais être, mais qui me laisse, si je puis dire, en suspens. Un quelque chose de furtif qui m'enlève les mots que j'ai trouvés, qui diminue ma tension mentale, qui détruit au fur et à mesure dans sa substance la masse de ma pensée... » Antonin Artaud fera de son impuissance à faire une « oeuvre » formelle et cohérente l'axe même de son oeuvre, et de sa « personnalité critique » son unique objet poétique. Il sera le poète du manque et de la séparation de soi-même.
En s'inventant dans l'écriture, Artaud s'est fait lui-même le créateur du mythe Artaud. Et la construction de ce mythe n'est pas dissociable de son expérience de la coupure, que la clinique désigne comme schizophrénique. Une entreprise de fusion à haut-degré d'une crise vécue intérieurement et d'une écriture qui l'exhibe est sans doute ce qui fait désormais d'Antonin Artaud, dans l'imaginaire collectif, une sorte de saint poétique, ainsi que l'a noté Michel Foucault (Histoire de la folie à l'âge classique, 1961). S'il rejette les vers, et même de vers libres au sens des symbolistes, l'exigence de vérité en matière de langage dénonçant toute forme préétablie comme un des faux-semblants de la littérature, il écrira cependant encore à côté de ses textes majeurs (Les Pèse-Nerfs, L'Ombilic des limbes), des poèmes que nous vous proposons ici : « Je suis témoin, je suis le seul témoin de moi-même. » (d'après Eric Pellet Crise logique, crise poétique : Francis Ponge et Antonin Artaud (1923-1926), Revue italienne d'études française, 6, 2016.) -
Artaud Antonin - Pour en finir avec le jugement de dieu : Le réalisateur de la création radiophonique commandée par la Radio diffusion française s'attendait-il à ça ? Antonin Artaud se déchaîne avec « Pour en finir avec le jugement de dieu ». Le texte de sa création, lu par Artaud, Maria Casarès, Roger Blin et Paule Thévenin est accompagné de tambour, xylophone et cris préenregistrés. Quant au contenu... La veille de la diffusion, le 1er février 1948, la censure tombe. Les protestations seront nombreuses mais sans effet.
Le texte est finalement publié, en édition clandestine, par la revue Nizan, puis finalement dans des éditions posthumes, notamment les OEuvres complètes XIII de Gallimard qui sont notre édition de référence. « L'homme est malade parce qu'il est mal construit. Il faut se décider à le mettre à nu pour lui gratter cet animalcule qui le démange mortellement, dieu, et avec dieu ses organes car liez-moi si vous le voulez mais il n'y a rien de plus inutile qu'un organe. Lorsque vous lui aurez fait un corps sans organes vous l'aurez délivré de tous ses automatismes et rendu à sa véritable liberté. Alors vous lui réapprendrez à danser à l'envers comme dans le délire des bals musette, et cet envers sera son véritable endroit. » -
Artaud Antonin - Van Gogh le suicidé de la société : Polémique, charge contre la psychiatrie et les psychiatres, les siens (Artaud était sorti d'asile l'année précédente) et ceux de Van Gogh, cet essai hybride, poétique et chargé d'émotion, veut réhabiliter Van Gogh. Van Gogh fou ? certes non ! Van Gogh génie, hors norme, souffrant de sa sensibilité, victime d'une société normative et répressive ainsi que de ses médecins qui ont poussé Van Gogh au suicide ! « Non, Van Gogh n'était pas fou, mais ses peintures étaient des feux grégeois, des bombes atomiques », écrit-il.
Ou encore : « En face d'une humanité de singe lâche et de chien mouillé, la peinture de Van Gogh aura été celle d'un temps où il n'y eut pas d'âme, pas d'esprit, pas de conscience, pas de pensée, rien que des éléments premiers tour à tour enchaînés et déchaînés. Paysages de convulsions fortes, de traumatismes forcenés, comme d'un corps que la fièvre travaille pour l'amener à l'exacte santé. »
« Ce qui frappe le lecteur de Van Gogh, le suicidé de la société est sans doute le fait que, malgré le genre auquel on a l'habitude de le rattacher, la disposition du texte n'est pas linéaire : pourtant, on ne saurait le qualifier de vers libre à proprement parler. Par ce ménagement des alinéas, original dans le genre de l'essai, Artaud semble tendre vers la poésie, conférant une sorte de corporalité à son texte, « au croisement de l'oeil et de l'oreille », recourant à de véritables anaphores rhétoriques : la répétition phonétique et graphique de certains syntagmes, qui permet à la fois de donner un rythme solennel au texte et de créer une parole qui soit comme un « coup de massue » contre le discours social, mais aussi l'effet de saillance autour de certains mots : « qu'à la boucler », « le suicida », « le tua », « de le calmer », « Puis la mort ». Enfin, Antonin Artaud utilise également la disposition du texte, brisant celui-ci et substituant par moments à la linéarité des phrases une verticalité qui semble indiquer l'abîme... » -
Cher Monsieur, Ne croyez-vous pas que ce serait maintenant le moment d'essayer de rejoindre le Cinéma avec la réalité intime du cerveau. Je vous communique quelques extraits d'un scénario auxquels j'aimerais beaucoup que vous fassiez accueil. Vous verrez que son plan mental, sa conception intérieure lui donne place dans le langage écrit. Et pour que la transition soit moins brutale, je le fais précéder de deux essais qui inclinent de plus en plus, - je veux dire qui, à mesure qu'ils se développent, - se répartissent en des images de moins en moins désintéressées. Ce scénario est inspiré, quoique de loin, d'un livre certainement empoisonné, usé, mais je lui sais tout de même gré de m'avoir fait trouver des images. Et comme je ne raconte pas une histoire mais égrène simplement des images, on ne pourra pas m'en vouloir de n'en proposer que des morceaux. Je tiens d'ailleurs à votre disposition deux ou trois pages où j'essaie d'attenter à la surréalité, de lui faire rendre son âme, expirer son fiel merveilleux, dont on pourrait faire précéder le tout, et que je vous enverrai, si vous le voulez bien, prochainement. Agréez, etc.
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Arrivé en plein coeur de la montagne Tarahumara j'ai été saisi de réminiscences physiques tellement pressantes qu'elles me parurent rappeler des souvenirs personnels directs ; tout : la vie de la terre et de l'herbe, en bas, les découpures de la montagne, les formes particulières des rochers, et surtout le poudroiement de la lumière en échelons dans les perspectives jamais terminées des sommets, les uns par-dessus les autres, toujours plus loin, dans un recul inimaginable, tout me parut représenter une expérience vécue, déjà passée à travers moi, et non la découverte d'un monde étrange, mais nouveau. Tout cela n'était pas nouveau. Or l'impression du déjà vu est vague, je veux dire sans date, la mienne était parfaitement située ; car cette expérience organique vécue m'en rappelait une autre, à laquelle je me sentais lié indirectement peut-être, mais tout de même par des fils matériels. C'étaient des réminiscences d'histoire qui venaient à moi, rocher par rocher, herbe par herbe, horizon par horizon.
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Vincent Van Gogh, le suicidé de la société
Antonin Artaud
- A verba futuroruM
- 10 Mars 2022
- 9782369553014
Car ce n'est pas à force de chercher l'infini que Van Gogh est mort, qu'il s'est vu contraint d'étouffer de misère et d'asphyxie, c'est à force de se le voir refuser par la tourbe de tous ceux qui, de son vivant même, croyaient détenir l'infini contre lui
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Van Gogh, le suicidé de la société par Antonin Artaud (suivi de Combats esthétiques par Octave Mirbeau) [édition intégrale revue et mise à jour]
Antonin Artaud, Octave Mirbeau
- Ink book
- 13 Mars 2019
- 9791023207873
À l'occasion de la rétrospective « Vincent Van Gogh » organisée au musée de l'Orangerie en 1947, le galeriste Pierre Loeb suggère à Antonin Artaud décrire un texte sur le peintre. Contestant la thèse soutenue par le Dr Beer dans Du démon de Van Gogh, l'écrivain s'insurge contre le jugement porté par la société sur la santé mentale de ce génie doué d'une lucidité supérieure et accuse ses détracteurs de l'avoir poussé au suicide. Pour étayer sa thèse, Artaud s'appuie sur les tableaux découverts à l'Orangerie. Il précise ses souvenirs en consultant deux livres abondamment illustrés et demande qu'on lui lise des lettres du peintre à son frère Theo. Son analyse inspirée révèle le sens profond et souvent occulté des toiles et des dessins de Van Gogh.
Suivi de "Combats esthétiques : Vincent van Gogh", par Octave Mirbeau.
Format professionnel électronique © Ink Book édition.