Table des matières
PROPOS DU HUIT CENTS METRES
AVERTISSEMENT
HUIT CENTS METRES
Table des matières
Une question de style
L'orgue du stade
Pièces d'Orgue dans le style classique
Cent mètres
Deux cents mètres
Quatre cents mètres
Huit cents mètres
Danses dans l'herbe
Prophètes
Souvenirs
Convalescence d'après-guerre
Un quatre cent mètres
Printemps olympique
Prélude aux jeux de plein air
Le stade
Matin de juin
Soir d'entraînement
Trois jours de Jeux
Premier jour
Éliminatoire du 400 m. plat
Entracte
Éliminatoires du 100 m plat
Éliminatoires du 800 m
Demi-finale du 400 m haies
Le dix mille mètres
Deuxième jour
Finale du 400 mètres haies
Finale du saut en hauteur
Finale du cent mètres
Troisième jour
Le 800 mètres de Paul Martin
Après les Jeux
Point d'orgue
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
La genèse de la pièce, il faut la demander à l'auteur. Rien de plus évident. André Obey nous le dit très simplement : la mort d'Iphigénie a hanté sa jeunesse, et il se posait des questions. Il se demandait, ce petit Douaisien, partagé entre les figures flamandes de sa vie quotidienne, et les ombres grecques que l'Université lui transmettait pour former sa sensibilité, il se demandait « où une enfant de seize ans, tirée soudain de sa chambre dans le palais de Mycènes pour faire face aux braillards du camp d'Aulis, où la petite Grecque, venue pour se marier, mais rencontrant sa propre mort en chemin, avait puisé la force de ne pas s'effondrer et de marcher au supplice ? » Cette question, quand il décide d'écrire la pièce, c'est la seule chose qu'il veut savoir. Il ne va pas se référer à Euripide ou à Racine. Il va faire son oeuvre à partir de personnages entrevus aujourd'hui, et avec les techniques d'un théâtre extraordinairement dépouillé. D'abord les grands premiers rôles ! Ce sont, aperçus dans un magazine, trois chefs d'État photographiés sur le seuil d'un baraquement, à Yalta. Ils riaient à l'objectif, avant de se mettre d'accord sur un traité demeuré fameux. Or, à droite de la photo, à moitié hors du champ mais le visage découvert, il y avait un soldat, de nationalité non précisée, et qui ne posait pas. « On regardait très loin, à cent lieues des honneurs, de la gloire et de l'histoire, très loin, droit dans nos yeux. Chose extraordinaire, le regard des Trois Grands, quelque humain qu'il parût, si simple et détendu qu'il fût par le sourire, m'était indéchiffrable au prix du regard, pourtant secret, mais si lisible, si fraternel, du petit soldat inconnu. C'est que je sentais, de toute mon âme, que si les trois maîtres du monde se posaient abstraitement, "à l'échelle mondiale", la grande question de l'homme, le soldat la vivait, lui, vraiment, réellement, et qu'il l'avait vécue depuis la nuit des temps, et qu'il l'incarnerait jusqu'à la fin des âges : être ou ne pas être. « Ces trois grands, ce petit-là, je les ai jetés tout vifs, tout crus dans la pièce, autour d'Iphigénie, Les trois se nomment Ulysse, Ménélas, Agamemnon, et si le petit soldat n'a pas, n'a plus de nom, c'est, tout bêtement, parce qu'il est mort et que, mort, il erre en un monde où la "reconnaissance" des êtres et des choses se rit de l'État-civil. » Donc, le soldat mort n'a pas de nom. Sa qualité de mort inconnu est providentielle. Il ne peut pas être autre chose que le choeur.
Un jeune homme de dix-sept ans qui étudie le piano au Conservatoire de Douai est bouleversé quand il apprend par le directeur, chef d'orchestre, qu'il doit jouer du triangle dans l'Orchestre des concerts populaires. Il découvrira peu à peu la vie mystérieuse de l'orchestre, élargira son univers et connaîtra ses premiers émois amoureux...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.