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Littérature
-
Histoire intime de la Ve République Tome 1 : Le sursaut
Franz-Olivier Giesbert
- Gallimard
- Folio
- 6 Juin 2024
- 9782073018007
"Quand le général de Gaulle a pris le pouvoir en 1958, la France était quasiment par terre, à cause, entre autres, de la guerre d'Algérie et de l'effondrement des "élites". Prophétique, machiavélique et prosaïque, il l'a remise debout en à peine un an, sans négliger les plus infimes détails, ni lésiner sur les roueries et les mensonges. Le personnage que je dépeins est bien plus complexe que celui de la légende."
F.-O. G.
Dans le premier tome de son Histoire intime de la Ve République en trois époques, Franz-Olivier Giesbert revisite les années de Gaulle en y mêlant ses souvenirs personnels, pour dresser un portrait du Général en visionnaire, aussi inspiré que madré. -
Histoire intime de la Ve République Tome 3 : tragédie française
Franz-Olivier Giesbert
- Gallimard
- blanche
- 2 Novembre 2023
- 9782073044112
"Dans Le Sursaut, j'ai raconté le redressement gaulliste de 1958, et dans La Belle Époque, la gestion de "mère de famille" des années Pompidou et Giscard. C'était un autre siècle. Mais les décennies suivantes, que j'essaie de faire revivre ici, celles de Mitterrand, Chirac, même Sarkozy et Hollande, nous paraissent elles aussi lointaines, avec leurs promesses et leurs ombres : bicentenaire de la Révolution, chute du Mur, 11 Septembre, irruption des "lieux de mémoire" et éclatement concomitant de notre roman national...
Mitterrand prétendait "changer la vie" en 1981. Onéreuse illusion. La présidence Chirac s'est enrayée sitôt commencée, marquée pourtant par quelques décisions mémorables. Le repli s'est poursuivi, bon an mal an, sous leurs successeurs, qui n'ont pas toujours démérité. La France n'a certes pas encore touché le fond, mais elle s'est laissée aller, au point de ne plus maîtriser ni ses comptes publics ni ses flux migratoires. Sans oublier le délitement de l'autorité qui ronge nos âmes, notre industrie qui se défait, comme notre moral, et la juxtaposition des ghettos communautaires sous l'égide du "vivre-ensemble".
Ce qui n'empêche ni les plaisirs, ni les rires, ni les joies, ni les chansons de Véronique Sanson et de Francis Cabrel qui égaient notre vie, ni la nostalgie de ceux qui nous ont quittés sans jamais partir - Aragon, Barbara, Johnny Hallyday, Belmondo... Puisant dans mes carnets et le Journal que j'ai tenu pendant des années, j'ai voulu raconter comme je l'avais vécu ce temps de faux espoirs et de vraies ruptures, dans un va-et-vient entre nos perceptions d'alors et notre regard d'aujourd'hui. Avec la conviction qu'il n'y a jamais de fatalité en histoire."
F.-O. G. -
Histoire intime de la Ve République Tome 2 : la belle époque
Franz-Olivier Giesbert
- Gallimard
- blanche
- 20 Octobre 2022
- 9782073001191
"C'était le bon temps. Quand la France contemporaine nous accable, il suffit, pour aller mieux, de se ramentevoir celle des années 1970, rythmées par les films de Sautet, les chansons de Dalida, Nino Ferrer, Alain Bashung. Sous le signe - très masculin - de Pompidou, Giscard, Mitterrand, Barre, Rocard, Sartre et Mao, elles furent à la fois insouciantes, bourgeoises et révolutionnaires.
Pour écrire cette trilogie, j'ai épluché plus de cinquante ans d'archives personnelles. Ce qui m'a permis de confronter mes regards d'hier et d'aujourd'hui, ceux des acteurs de l'époque aussi, avec mes souvenirs les plus personnels comme avec les grands évènements historiques, dans un mouvement de va-et-vient permanent. Très vite, je me suis rendu compte que ce travail permettrait d'éclairer la question qui nous étreint tous, plus ou moins : que nous est-il arrivé ?
Pendant la décennie 1970, sujet de ce deuxième tome, la France a continué de progresser, dans la foulée du "Sursaut" gaullien que je vous ai raconté dans le précédent volume. Portée par une croissance économique incroyable, c'est la Belle Époque de la Ve. Mais après avoir été frappée par deux chocs pétroliers très violents, elle a peiné à relever les défis qui se posaient : l'urgence écologique, le début de la désindustrialisation et du chômage, l'immigration, la perte de l'autorité, des repères... Tous les germes étaient à l'oeuvre, à bas bruit, au cours de ces années-là, peut-être moins radieuses qu'elles ne le semblent aujourd'hui, la nostalgie aidant."
F.-O. G. -
"La vie, disait-il, est une tartine de merde dont il faut avaler chaque jour une bouchée. Pour faire passer, il suffit de se gaver de confitures !
- C'est quoi, les confitures ?
- L'amour, le ciel, la terre, la nature."
Où va le monde ? Sommes-nous devenus fous ? Sur fond de canicule, de bains de mer, de tyrannie de la "vertu" et de tensions en tout genre, Dernier été est une histoire d'amour, mais aussi une satire drôle, féroce, de notre temps et de celui qui vient. Avec un parti pris : celui d'en rire. -
Au plus fort de la guerre, Harald Gottsahl, un officier nazi, abrite Lila, une jeune Juive dont il est amoureux. Mais ils perdent contact lorsqu'elle est contrainte de fuir. Des années plus tard, Lila le retrouve sous sa véritable identité : Élie Weinberger. Que cache l'histoire de ce juif, travesti en officier nazi pour survivre ? Remontant le temps, ce roman nous raconte l'étrange lien qui unit les familles Weinberger et Gottsahl. Deux familles issues de la bourgeoisie allemande éclairée, l'une juive, l'autre catholique. Deux familles au destin différent et indissociable des pires horreurs de la première moitié du XXe siècle.
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Ceci est l'épopée drolatique d'une cuisinière qui n'a jamais eu peur de rien. Personnage loufoque et truculent, Rose a survécu aux abjections de cet affreux XXe siècle qu'elle a traversé sans rien perdre de sa sensualité ni de sa joie de vivre. Entre deux amours, elle a tout subi : le génocide arménien, les horreurs du nazisme, les délires du maoïsme. Mais, chaque fois, elle a ressuscité pour repartir de l'avant. Grinçant et picaresque, ce livre raconte les aventures extraordinaires d'une centenaire scandaleuse qui a un credo : "Si l'Enfer, c'est l'Histoire, le Paradis, c'est la vie."
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La dernière fois que j'ai rencontré Dieu
Franz-Olivier Giesbert
- Gallimard
- Folio
- 27 Février 2020
- 9782072874062
"Autant vous prévenir tout de suite : ceci n'est pas un ouvrage de théologie. Si c'est ce que vous attendez, débarrassez-vous-en sans tarder. J'ai un grand respect pour elle mais, à haute dose, il me semble qu'elle peut tuer la foi.
Or, mon sujet, c'est précisément la foi. La foi du charbonnier, celle qui vous donne un sourire stupide du lever au coucher, celle qui vous porte vers les autres, les fleurs, les enfants, les bêtes, celle qui ne s'apprend pas dans les livres.
L'existence de Dieu ne se prouve pas, elle ne se prouvera jamais. Elle se sent." -
"Tiphanie s'esclaffe en interprétant une chanson de troubadour et je me demande comment elle peut rire après tout ce qu'elle a vécu, les croisades, le froid, les défaites, la prison."
Experte en amour et en pâtisseries, Tiphanie dite Belle d'amour a été l'une des suivantes de Saint Louis. Mais sa vie n'a rien d'un conte de fées. Jetée très jeune sur les chemins du royaume après la condamnation à mort de ses parents, elle est réduite en esclavage à Paris d'où elle s'échappe pour trouver refuge dans les bras d'Enguerrand, un bourreau. Ensemble, ils répondent à l'appel des croisés et s'embarquent vers la Terre sainte.
Une épopée dans un Moyen Âge qui rappelle beaucoup notre époque : politique et religion s'y entremêlent pendant que l'Orient et l'Occident se font la guerre au nom de Dieu. -
"Que les historiens veuillent bien prendre note : c'est moi, Lucile Bradsock, qui ai tué le boucher des Black Hills. Je l'ai fait avec fierté et préméditation, je le jure sur la tête de mon fils unique qui est fâché avec moi."
Sous le plancher de sa maison, un professeur découvre les Mémoires de Lucile Bradsock, une des premières femmes dentistes pendant la Révolution française, qui prétend avoir tué le général Custer lors de la bataille de Little Big Horn. Sa vie claque comme une épopée. Infatigable séductrice, Lucile professe un goût immodéré de l'amour et des hommes. Grâce à ses talents de praticienne, elle rencontre Louis XVI, Washington, La Fayette ou encore Napoléon, cherchant toujours à infléchir le cours de l'Histoire, redressant les torts et faisant justice elle-même. -
"On l'appelait l'Américain. Après le Débarquement, il avait rencontré ma mère lors d'un bal donné à Rouen, en l'honneur des libérateurs. Et il s'était fixé en Normandie. Il me battait beaucoup. Il battait, surtout, beaucoup maman. C'est pourquoi j'ai passé mon enfance à vouloir le tuer. Ma haine contre lui ravagea tout en moi, ma lucidité et mon humanité. Jusqu'à sa mort. Mais jamais je n'oublierai le sourire souffrant qu'il traînait partout et qui, aujourd'hui encore, me fend le coeur."
Franz-Olivier Giesbert. -
Sur son lit de souffrances, quelques semaines avant de mourir, maman m'avait mis en garde :
Qu'est-ce que c'est bête, un homme.
- Je ne comprends pas.
- C'est bête, égoïste et pas fiable. Antoine, promets-moi de ne jamais te comporter comme un homme.
Je me souviens que j'avais hoché la tête. Encore une promesse que je n'ai pas tenue. Je suis toujours resté à l'affût. Même quand j'étais heureux en ménage, ce qui fut souvent le cas, je continuais à rechercher le très grand amour, celui qui, selon Spinoza, constitue un accroissement de nous-même.
C'est exactement la sensation que j'éprouvais en observant la jeune fille aux cheveux d'or. Je m'accroissais. Je m'élevais aussi. -
C'est dans la France de François Ier, continûment en guerre contre Charles Quint et les Impériaux, que Franz-Olivier Giesbert convie ses lecteurs. Plus précisément dans une Provence pas encore bien arrimée au royaume, théâtre de tous les jeux et contre-jeux, alliances et divorces, des multiples forces en présence. François Ier, un temps tolérant à l'endroit des protestants, décide d'en finir. Et pour rétablir un ordre menacé, il fait massacrer, avec le renfort des troupes papales, ceux qu'on appelle les Vaudois. (Les Vaudois, héritiers d'une secte dissidente de l'Eglise catholique, fondée au xiie siècle, étaient assez proches des protestants auxquels ils s'allièrent, et avec qui ils furent confondus lors des massacres de 1532.) Le héros de ce roman est un maître chirurgien, fort cultivé et grand voyageur comme on peut l'être à cette époque, au point d'être allé jusqu'en Asie. Catholique par sa famille mais amoureux d'une jeune et belle Vaudoise, ce médecin a choisi d'exercer son art jusqu'au chevet des plus démunis, quelle que soit leur religion. Il enquête parallèlement sur une série de crimes commis sur de jeunes vierges catholiques. Ce qui lui vaudra de se retrouver devant le Tribunal de l'Inquisition siégeant en Avignon...
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Je n'ai jamais eu à chercher Dieu : je vis avec lui. Avant même que je sois extrait par des spatules du ventre de ma mère où je serais bien resté, si on m'avait demandé mon avis, il était en moi comme je suis en lui. Il m'accompagne tout le temps. Même quand je dors.
C'est ma mère qui m'a inoculé Dieu. Une caricature de sainte mystique qu'un rien exaltait, des pivoines en fleur aussi bien qu'une crotte de son dernier-né, au fond du pot. Je suis sûr qu'elle avait de l'eau bénite en guise de liquide amniotique. Elle exsudait la foi. -
"Un thriller pour trembler mais aussi rire, et surtout réfléchir" Le Point
« Nous les défenseurs de la cause animale, nous devrions frapper un grand coup pour que leurs yeux s'ouvrent enfin. Je n'aurais jamais dû dire ça. C'est sans doute ce "grand coup" qui m'a mené là où je me trouve en ce moment, pour mon malheur, alors que j'écris ces lignes et que les souvenirs tombent sur moi en rafales : une vieille porcherie de La Motte-du-Caire, où je vis dans le noir comme un porc à l'engrais, avec une auge pour seul horizon. »
Pour dénoncer le sort fait aux bêtes, un homme s'engage à subir celui d'un cochon voué à l'abattage. Suspense, conte satirique et plaidoyer rageur, Rien qu'une bête est un roman saisissant qui pourrait changer définitivement votre regard sur les animaux... et les hommes.
"Un roman bien senti et engagé " Lire-Le Magazine Littéraire -
Le huitième prophète ou les aventures extraordinaires d'Amros le Celte
Franz-Olivier Giesbert
- Gallimard
- Folio
- 16 Septembre 2013
- 9782072408205
Mari de la belle Aure et homme à tout faire du roi Zoris, Amros le Celte est un esprit curieux et un guerrier puissant. La destruction du royaume des Chênes noirs par d'autres barbares puis sa capture par des Grecs vont lui ouvrir le monde, à une époque où, le fait est peu connu, sept sages, philosophes ou prophètes, surgissent sur différents continents, en disant à peu près les mêmes choses : Pythagore, Zarathoustra, Confucius, Lao-tseu, Bouddha, Zacharie, Héraclite.
C'est auprès d'eux, parfois contre eux, ou malgré eux, qu'au terme d'une odyssée picaresque autant qu'intellectuelle Amros, nouveau Candide, finira par comprendre qui est le huitième prophète. -
« Dans ce roman, l'amour court, meurt, renaît, élève ou démolit, sautant sans cesse d'un être à l'autre. Il brasse les classes sociales, traverse les océans, ne respecte ni codes ni frontières. C'est un démiurge qui transgresse tout. Un bonheur qui a la bougeotte. Une ronde qui forme une chaîne toujours renouvelée, joyeuse et vacharde à la fois.
J'ai essayé de suivre sa course dans ce roman où s'entremêlent amours et désamours. Et si plusieurs de ces histoires sont vraies, toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé serait, cela va de soi, totalement fortuite. »
F.-O. G -
Blaise Mortemar, dit Jésus, n'est pas un garçon de ferme ordinaire ; il est doué d'une sensibilité à fleur de peau, il sent, ou sait, des choses que les autres voudraient cacher, ou ignorer. Il a tout de suite compris, par exemple, qu'Epiphanie, cette jolie fille venue de la ville pour épouser Maxime Ducastel, son patron, n'était pas faite pour cet homme-là, ni même pour cette famille-là. La vieille ne l'aime pas, c'est évident. Pareil pour la châtelaine, chez qui elle va faire le ménage pour arrondir les revenus de la ferme. Epiphanie, c'est clair, est trop bien pour tous ces gens qui ne peuvent pas la comprendre. Jésus, donc sait tout, voit tout, même quand il n'est pas là. Il est le témoin attentif des amours difficiles des escargots dans les haies humides de Normandie, des errances meurtrières du renard, du caractère de cochon du sanglier noir qui ne trouve le repos que dans le secret de sa souille... Mais sait-il qui a tué l'horrible châtelaine ? La police aimerait bien un petit coup de main, or Jésus, lui, a des principes... Voici un roman dont les héros sont autant les humains que les animaux, voire les plantes. Pour autant, il ne s'agit pas d'un roman écologique ou champêtre. Non, Jésus pense tout simplement comme Spinoza !!!
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"Mitterrand était meilleur et pire qu'on le croyait. Ce libertin du pouvoir s'aimait trop et se pardonnait tout. Mais il ne mentait pas tout le temps. Il ne se moquait pas de la misère du monde, ni du malheur des siens. Il était sincèrement pour l'égalité entre les hommes, plus qu'entre les sexes. Il avait la tête pleine du siècle des Lumières d'où il venait, après un crochet à la fin du XIXe, du côté de Thiers ou de Gambetta, selon les jours. Même quand les chandelles de l'Élysée se furent éteintes pour lui, il continua à tenir tête à la maladie qui crispait son sourire et alourdissait ses paupières sans jamais lui faire perdre son regard d'enfant mutin. Il était l'homme qui disait sans cesse non ; non à de Gaulle, non au PC, non à son passé, non à son cancer, non à la mort. [...]
Avec lui, j'étais comme l'Hermione de Racine. Je l'aimais trop pour ne le point haïr; je le haïssais trop pour ne le point aimer." -
La fin du monde, ça sera quand le Soleil et la Terre se mélangeront pour former la même soupe lumineuse. Dans le Mercantour, au nord de la Provence, là où les Alpes commencent à fatiguer, c'est souvent la fin du monde. Surtout l'été.
Ce jour-là, par exemple. L'air ébouillantait tout. Les yeux, les bras, les jambes, mais aussi les poumons. C'est pourquoi il respirait à petites goulées, Marcel Parpaillon, en montant le sentier pentu qui menait à la bergerie, aux Hautes-Cougourdes.
Il avait l'air de rigoler, mais c'était le soleil qui l'aveuglait. Au-dedans de lui, la peur battait du tambour et même plusieurs tambours. Il marchait lentement, car il tenait à peine sur ses jambes. À cause de son âge, quatre-vingts ans bien sonnés, et d'un mauvais pressentiment, depuis les cris qui, quelques minutes auparavant, avaient crevé le ciel, du côté de la bergerie. -
« Si j'ai eu un maître en littérature, c'est bien Julien Green. Un père spirituel et un maître en écriture. Je lui dois tout ou presque. La postérité se comporte mal avec Julien Green. J'ai honte pour elle. Depuis sa mort, en 1997, c'est une pitié de le voir pourrir dans le Purgatoire des écrivains avec tant d'auteurs de son temps comme Malraux ou Montherlant. Traiter ainsi l'auteur de « Moïra », « Minuit » ou « Jeunes années », jeune homme au-delà de toutes les modes, c'est un non-sens !» Franz-Olivier Giesbert
L'auteur : Écrivain et journaliste, Franz-Olivier Giesbert fut directeur de la rédaction du Figaro avant de diriger Le Point. Il est notamment l'auteur d'essais (« François Mitterrand, une vie », « La Tragédie du président ») et de romans (« L'Américain », « L'Immortel », « Un très grand amour » ou encore « La Cuisinière d'Himmler »).
La collection Duetto : un écrivain en raconte un autre. -
La citation n'est pas un art mineur. - dixit F.-O. G., spécialiste et pratiquant, qui nous en donne la preuve majeure dans ce recueil personnel et bientôt incontournable.
" J'aime les citations. Quand elles sont réussies, elles peuvent en dire bien plus qu'un livre : chacune devient une philosophie ou un monde en soi. Souvent, elles en disent très long sur la vanité des choses et des gens. Depuis des années, j'ai accumulé beaucoup de citations. D'abord, je consignais celles des grands spécialistes de cet art considéré, à tort, comme mineur. Ensuite, j'ai commencé à fabriquer les miennes pour mes articles, mes romans ou mes biographies politiques. Quand elles n'y trouvaient pas leur place, je les notais dans un petit carnet que je consultais parfois en riant tout seul de mes mauvaises blagues. Il m'a semblé qu'il était temps d'en faire profiter tout le monde. Dans ce recueil, je les ai donc rassemblées avec, en plus, quelques faux proverbes de mon invention qui, à une époque pas si lointaine, faisaient office de chute pour mes éditoriaux. À cela, j'ai ajouté plusieurs chroniques déjantées pour compléter ce Dictionnaire d'anti-citations qui sera, je l'espère, une nouvelle pierre contre l'esprit de sérieux. " F.-O. G. -
L'animal est une personne ; pour nos soeurs et frères les bêtes
Franz-Olivier Giesbert
- Fayard
- Documents
- 8 Octobre 2014
- 9782213687681
« Si j'ai écrit ce livre, c'est pour tirer les leçons d'une vie passée avec les animaux depuis la petite enfance, à la ferme, puis en ville. Au fil des pages, je vous parlerai de plusieurs de mes amis auxquels, si grands soient mes hommages, je ne pourrai jamais rendre les bonheurs qu'ils m'ont donnés, avec leur candeur et leur humour : un jeune bouc, un vieux perroquet, des chats, des araignées, des bovins ou des chiens.
Pourquoi traitons-nous avec tant d'égards les animaux de compagnie, substituts de l'homme, et si mal les bêtes à manger, machines à fabriquer de la viande ? Alors que nous consommons chaque année des milliards d'animaux issus de la terre et de la mer, il est temps que nous descendions de notre piédestal pour les retrouver, les écouter, les comprendre.
J'ai voulu aussi lancer un appel pour que cesse le scandale des abattages rituels, halal ou casher, qui imposent à nos soeurs et frères les bêtes des mises à mort dans d'inutiles souffrances. »F.-O. G.
Franz-Olivier Giesbert est écrivain et éditorialiste. -
« J'ai rencontré Jacques Chirac pour la première fois en 1972 et je l'ai ensuite suivi de près pendant quatre décennies, mais je ne suis pas sûr d'avoir percé sa vérité, tant elle a toujours couru vite. De Jacques Chirac, on a dit tout et son contraire. Qu'il était faible et autoritaire, populiste et technocrate, versatile et cabochard, ignare et cultivé ou encore qu'il y avait du bon Samaritain chez ce maître de l'assassinat politique. C'est beaucoup pour un seul homme, mais il aura été, tout au long de sa carrière, un personnage gigogne, gaulliste, bonapartiste, libéral, étatiste et radical-socialiste selon les ans. Jacques Chirac restera un cas dans l'Histoire de France. Une incongruité et un record de longévité. Membre du gouvernement sous de Gaulle puis Pompidou pendant sept ans, il fut ensuite Premier ministre sous Giscard et Mitterrand, soit quatre ans en tout, avant de présider le pays douze ans durant. À force de vivre en concubinage avec la République, Jacques Chirac a fini, dans une de ses dernières transfigurations, par se confondre avec elle, l'histoire de cet homme devenant l'Histoire de France, pour le meilleur et pour le pire.
Dans ce livre où j'ai refondu et complété mes biographies précédentes, c'est ce destin que j'ai voulu raconter après avoir suivi pas à pas ce personnage noué et mystérieux qui, tout au long de sa vie, n'a jamais été celui que l'on croyait. » F.-O.G. -
Une peinture drôle et implacable de la nature humaine.
Si l'on vous parle aujourd'hui d'un très grand romancier, d'un insatiable aventurier, d'un journaliste très talentueux, d'un humoriste exceptionnel, d'un pamphlétaire virulent, cinq noms vous viendront certainement à l'esprit. Mark Twain nous facilite les choses : il fut tout cela à la fois. Non content d'avoir autant de lauriers à sa couronne, l'auteur des Aventures de Tom Sawyer bénéficie en plus d'une jeunesse éternelle. Il suffit de lire les pensées réunies dans ce volume pour constater qu'elles n'ont pas pris une ride. Peut-être les travers de la comédie humaine n'ont-ils guère changé au fil des siècles, mais on les a rarement épinglés avec autant de finesse et de drôlerie. Que la plume de Mark Twain s'intéresse à la société, à la politique, au sexe, à l'argent, à la religion, elle fait mouche à chaque fois.Je n'aime pas le travail, même quand c'est un autre qui l'accomplit. Dieu a créé la guerre afin que les Américains apprennent la géographie. Peu m'importe qu'il soit blanc, noir, jaune ou indien. Il suffit qu'il soit un homme, il ne peut rien être de pire.