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Jean Louis Fournier
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Il y a encore de la lumière sous mon chapeau
Jean-Louis Fournier
- Buchet Chastel
- 3 Octobre 2024
- 9782283039137
Jai soufflé mes 80 bougies avec peine.
Moins on a de souffle, plus on a de bougies à éteindre.
Mais il reste de la lumière sous mon chapeau.
Avant quelle ne s'éteigne définitivement, je voudrais remercier tous les vieux qui mont apporté du bonheur.
Les grands-mères qui mont fait des gâteaux et des tricots pour avoir chaud, les grands-pères qui ont réparé nos vélos.
Les anciens combattants cliquetant de médailles, et ceux qui n'en ont pas.
Et les artistes, les musiciens, les poètes, les peintres.
Je leur dois des frissons de plaisir et la chair de poule.
Ils mont enchanté.
Leurs oeuvres de vieillesse sont souvent plus belles que leurs oeuvres de jeunesse.
Jean-Louis Fournier -
Je n'ai plus le temps d'attendre
Jean-Louis Fournier
- JC Lattès
- Littérature française
- 24 Février 2021
- 9782709668170
« Je ne voulais pas attendre plus longtemps pour vous écrire, vous parler de mon impatience, peut-être pour apprendre à attendre et ne plus être l'enfant gâté qui veut tout, tout de suite. En attendant, j'attends le bonheur et mon plombier. »
Avec son ton unique, son humour, son esprit inimitable, Jean-Louis Fournier nous offre un récit plein de tendresse, de mélancolie et de rires sur la patience et son contraire : nos impatiences, nos urgences, notre rapport au temps.
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Je ne suis pas seul à être seul
Jean-Louis Fournier
- JC Lattès
- Littérature française
- 2 Octobre 2019
- 9782709662345
Le premier souvenir de solitude ? Un petit garçon coiffé en brosse qui réclame sa mère à l'accueil d'un grand magasin.Plus tard, c'est un enfant de 10 ans qui nage seul dans la mer du nord et qui lorsqu'il se retourne découvre la plage vide : personne ne l'a attendu. Puis c'est la première danse refusée, la première rupture, le premier deuil, mais c'est aussi tous ces moments choisis, voulus, espérés, goutés : seul avec un livre, avec une musique, seul à regarder les autres, seul en écrivant. Jean-Louis Fournier est toujours ce petit garçon, fils unique qui rêvait d'amitiés et d'une grande famille mais qui espérait aussi s'échapper, grandir, rester seul.Aujourd'hui dans un grand appartement, après la mort de sa femme, de ses amis, de son éditeur, ce désir des autres et ce besoin de solitude sont restés les mêmes et il passe de l'un à l'autre. Avec un mélange de douceur, de tristesse et d'espièglerie, il regarde les fenêtres toujours fermées de ses voisins (des gens seuls comme lui ?), il observe ce monde où les hommes sont ultra connectés et semblent n'avoir jamais été aussi seuls, il attend la visite d'une jeune femme qui l'emmène au musée, qui le distrait, lui apporte sa jeunesse : mais des deux qui est le plus seul ?Un livre tendre, délicat, mélancolique parfois qui ressemble à une aquarelle de Turner et à un dessin de Sempé.« Une plume alerte et incisive » Marie France « Un livre tendre, cocasse, drôle comme un dessin de Sempé. » Marie France « Jean-Louis Fournier se soigne par l'humour, les traits d'esprit, la provocation hilarante » La Croix
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Un livre tendre où Jean-Louis Fournier se souvient avec humour et nostalgie de son petit frère, de leur complicité, de leur enfance.
Les deux frères étaient bien différents.
L'aîné, Jean-Louis : vif, farceur, cancre, séducteur.
Le cadet, Yves-Marie : discret, timide, premier de classe, peu entreprenant auprès des filles...
Ils s'aimaient, si proches, seulement treize mois les séparaient, liés par leurs jeunes années d'un autre siècle à Arras, fils d'un père médecin alcoolique et d'une mère courageuse s'efforçant de tenir le rang de la famille malgré le manque cruel d'argent.
Par ce livre, Jean-Louis Fournier signe une remontée vers l'enfance, dans son style unique, fait de drôlerie, de sensibilité et de nostalgie.
Un hommage émouvant à un petit frère disparu. -
"Je suis mort.
C'est pas le pire qui pouvait m'arriver."
Jean-Louis Fournier s'est fait autopsié par la charmante Egoïne pour qu'on sache ce qu'il avait dans la tête, dans le coeur et dans le ventre. -
« Petit, chaque fois que j'écrivais quelque chose ou faisais un dessin, j'avais besoin de le montrer à ma mère pour savoir si c'était bien.
Qu'est-ce qu'elle penserait aujourd'hui de ce que je suis en train d'écrire sur elle ?
Je suis inquiet. Elle doit en avoir assez qu'on parle de son mari alcoolique. Ne pas avoir envie qu'on parle d'elle, la discrète, la réservée, de ses maladies imaginaires, de sa tristesse.
Va-t-elle savoir lire entre les lignes, comprendre que ce livre est une déclaration d'amour ? Que j'essaie de me rattraper, moi qui ne lui ai jamais dit que je l'aimais, sauf dans les compliments de la fête des Mères dictés par la maîtresse.
Ce livre, je l'ai écrit pour la faire revivre.
Parce qu'elle me manque. » -
« Je suis veuf, Sylvie est morte le 12 novembre, c'est bien triste, cette année on n'ira pas faire les soldes ensemble. Elle est partie discrètement sur la pointe des pieds, en faisant un entrechat et le bruit que fait le bonheur en partant. Sylvie m'a quitté, mais pas pour un autre. Elle est tombée délicatement avec les feuilles. On discutait de la couleur du bec d'un oiseau qui traversait la rivière. On n'était pas d'accord, je lui ai dit tu ne peux pas le voir, tu n'as pas tes lunettes, elle ne voulait pas les mettre par coquetterie, elle m'a répondu je vois très bien de loin, et elle s'est tue, définitivement.
J'ai eu beaucoup de chance de la rencontrer, elle m'a porté à bout de bras, toujours avec le sourire. C'était la rencontre entre une optimiste et un pessimiste, une altruiste et un égoïste. On était complémentaires, j'avais les défauts, elle avait les qualités. Elle m'a supporté quarante ans avec le sourire, moi que je ne souhaite à personne. Elle n'aimait pas parler d'elle, encore moins qu'on en dise du bien. Je vais en profiter, maintenant qu'elle est partie. »Jean-Louis Fournier souhaitait mourir le premier, il a perdu. Sa femme partie, il n'a plus personne avec qui parler de lui. Alors pour se consoler, ou pour se venger, en nous parlant d'elle, il nous parle de lui. -
Veuf cherche femme immortelle
Jean-Louis Fournier
- JC Lattès
- Littérature française
- 5 Octobre 2022
- 9782709669771
Ma femme Sylvie était très bien élevée, elle aura commis dans sa vie une seule faute de savoir-vivre. Elle qui s'effaçait toujours, pour laisser passer les autres, est partie la première. Elle avait beaucoup de qualités, il lui en manquait une : l'immortalité.
Parce qu'il se sent seul, qu'il ne veut pas être veuf une seconde fois, Jean-Louis Fournier publie une petite annonce : Veuf cherche femme immortelle. Des lettres lui parviennent, de parfaites inconnues et de femmes célèbres : La Joconde, Néfertiti, Sissi, Emma Bovary, Carmen, Jeanne d'Arc, la Goulue, la Vierge Marie, Chimène, la Castafiore... Difficile de choisir, il a besoin des conseils de Sylvie qui lui répond de l'au-delà. Ses avis sont toujours pleins de bon sens et d'humour.
Veuf cherche femme immortelle est une célébration de toutes les héroïnes, un chant plein de douceur et de mélancolie. C'est aussi le portrait émouvant de l'épouse tant aimée et qui n'est plus, celle qui a été et reste le grand amour d'une vie, sa femme immortelle.
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Un livre amusant, profond et poétique sur les rapports complexes entre les humains et les animaux
Ma chatte Artdéco m'observe de son regard si pénétrant.
J'ai toujours eu une envie folle de savoir ce qui se passait dans ces têtes hirsutes, couvertes de plumes, de poils, de cuir, d'écailles... derrière ces yeux étonnés, parfois inquiets...
Une idée m'a traversé l'esprit, je vais donner ma langue au chat.
On a coutume de dire, à propos des animaux : " Il ne leur manque que la parole. " Je vais la leur donner, la parole, et organiser un micro-trottoir zoologique pour découvrir leurs joies, leurs peines, leurs émotions et leurs sentiments.
J'ai déjà réussi à faire parler une vache, la Noiraude, et un oiseau, Antivol.
Alors, pourquoi pas les autres animaux ?
J.-L. F.
Dans ce livre inattendu et surprenant, Jean-Louis Fournier interroge les animaux. Leurs réponses n'épargnent pas l'espèce humaine. Un pauvre crocodile pleure en pensant à sa mère et " à tous les gros salauds qui se promènent avec sur eux des morceaux de sa peau, un portefeuille dans la poche ". La chatte Artdéco philosophe : " L'homme n'est-il pas capable de tuer terre et mer ? " L'huître reproche aux hommes de lui mettre du citron dans les yeux. Quant à l'hirondelle, elle raille les gros : " Avez-vous déjà vu des oiseaux obèses ? " La biche admire la patience et le talent des photographes animaliers, prend la pose et au moment du clic se sauve, car elle est taquine !
Le résultat est surprenant, souvent poétique, d'une touchante justesse.
Il faut dire que sous la vigilance quotidienne de sa chatte Artdéco, Jean-Louis Fournier n'a pas droit à l'erreur !
Une odyssée instructive chez nos amis pas si bêtes que cela ! -
Ma fille était belle, ma fille était intelligente, ma fille était drôle...
Mais elle a rencontré Monseigneur. Il a des bottines qui brillent et des oreilles pointues comme Belzébuth. Il lui a fait rencontrer Jésus. Depuis, ma fille n'est plus la même.
Elle veut être sainte.
Rose comme un bonbon, bleue comme le ciel. -
« Quand on promet le bonheur, vous connaissez quelqu'un qui va refuser ? » Les livres sur le bonheur se vendent comme des petits pains, aujourd'hui il faut « se développer personnellement » et courir après le bonheur si on ne veut pas avoir raté sa vie. Jean-Louis Fournier, pourtant « bien placé pour savoir qu'on n'est pas sur terre pour être heureux », décide néanmoins de tester la montagne de « petits secrets » mis à notre disposition : le développement personnel, la méditation, la rigolothérapie, la croisière du bien-être, la résidence Paradis, les huiles essentielles, la pierre de rhodonite... Mais « c'est trop dur ». Il n'arrive pas à « se forcer ». Alors, il dénonce l'arnaque, l'injonction absurde. Après tout, il n'y a pas de honte à être malheureux ? Et s'il manquait quelque chose aux gens trop heureux, ceux qui « sont passés entre les gouttes et sont restés secs » ? Surtout, que cela fait du bien d'en rire ! Jean-Louis Fournier nous offre avec ce livre à l'humour aussi corrosif que tendre le meilleur des remontants. Un livre salutaire sur le marché du livre du bonheur.
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SATANE DIEU
Jean-Louis Fournier
- Stock
- Hors collection littérature française
- 2 Mars 2005
- 9782234067806
Dieu a fini le monde. Il a ses 150 trimestres, il peut prendre sa retraite. Il choisit de loger avec Saint Pierre au dernier étage d'une tour, au-dessus des hommes. Parfois, il joue au « domino » avec Saint Pierre, mais souvent il s'ennuie. Il entend les voisins du dessous s'amuser. Il est jaloux, leur bonheur lui fait mal. Il va alors mettre au point les petites et les grosses vacheries qui vont gâcher la vie quotidienne des hommes : les moustiques, la famine, la rouille, les arêtes, le lundi, l'acné, le pétrole, les guêpes, TF1, la peste, la surpopulation, l'enfant qui pleure, le cholestérol... Chaque nuit, Dieu et Saint Pierre s'amusent maintenant comme des petits diables. Après avoir créé le paradis sur terre, Dieu était en train d'inventer l'enfer.
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Dictionnaire amoureux : du Nord
Jean-Louis Fournier
- Plon
- Dictionnaire amoureux
- 29 Novembre 2018
- 9782259276672
"Avec la Mer du Nord comme dernier terrain vague..."
"Quand on m'a proposé d'écrire un dictionnaire amoureux du Nord d'abord j'ai été flatté, impressionné. J'ai regardé les noms des auteurs, des dictionnaires précédents, j'allais être en bonne compagnie.
Ensuite, j'ai eu peur.
Je suis un sprinter, pas un coureur de fond. Mes livres font 200 pages cette fois j'étais embarqué pour un livre de 600 pages... ou plus.
Je crois-être capable d'escalader le Mont Cassel, pas l'Himalaya.
Et puis j'ai réfléchi.
J'ai toujours conservé pour le Nord une immense tendresse, j'ai toujours à mes sabots de la terre du Nord, et dans ma tête des souvenirs de ciels infinis.
Je suis né à Calais.
Plus tard dans la grande cathédrale d'Arras j'ai renoncé (provisoirement ) à Satan et à ses pompes.
A l'institution St Joseph d'Arras, dont j'ai été viré . J'ai fait mes études secondaires.
A la télévison de Lille j'ai été assistant réalisateur. Mes livres sur ma famille, se passent dans le Nord. mon pére était médecin à Arras, ma mére du Nord étudiante de lettres à Lille , moi, un moment , poéte et paysan à Hesdin.
Eternel amoureux, j'ai été attiré par le collage surréaliste du titre :"Dictionnaire amoureux.'
De tous mes dictionnaires, du Gaffiot, dictionnaire latin, du Bailly, dictionnaire grec, jusqu'au Larousse, aucun jamais n'avait été amoureux.
Et puis surtout, j'ai découvert que j'allais avoir le pouvoir de faire connaitre des illustres inconnus que j'aimais, qui méritaient d'être connus, et peut-être leur offrir la postérité, en les faisant entrer dans ce dictionnaire.
Alors, ému, comme la jeune mariée devant le maire, j'ai dit oui.
Je crois que j'ai bien fait, je prends un plaisir extrême à visiter le Nord . J'y découvre et redécouvre des merveilles des diamants scintillent dans les gaillettes d'anthracite." -
Mouchons nos morveux ; conseils aux parents qui ne veulent plus se laisser marcher sur les pieds
Jean-Louis Fournier
- JC Lattès
- Essais et documents
- 9 Novembre 2011
- 9782709638920
Pourquoi les enfants pleurent ?
C'est la faute des parents.
Pourquoi les enfants s'ennuient ?
C'est la faute des parents. Pourquoi les enfants ont de mauvaises notes ?
C'est la faute des parents.
Pourquoi les enfants ne réussissent pas dans la vie ?
C'est la faute des parents.
Pourquoi il pleut ?
C'est encore la faute des parents.
Les enfants ont toujours raison,
parce qu'ils sont les enfants.
Les parents ont toujours tort,
parce qu'ils sont les parents.
Assez.
Parents, révoltons-nous, mouchons nos morveux !
Un livre insolent et drôle qui n'hésite pas à exprimer ce que les parents exaspérés pensent souvent de leurs rejetons ! Pour que parents et enfants puissent rire ensemble sur des sujets qui fâchent. -
Le petit Jean-Louis a toutes les bonnes raisons pour aller cuire dans les marmites de l'enfer. Il a mis la Sainte Vierge dans les WC de l'Institution Saint-Joseph. Il regarde les dames toutes nues dans les livres. Et surtout, il a fait à Dieu une promesse qu'il ne va certainement pas tenir... Après les démêlés avec un père alcoolique, les démêlés avec le Père éternel et ses émissaires, les curés de l'Institution Saint-Joseph d'Arras.
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Le petit Meaulnes
Jean-Louis Fournier
- Stock
- Hors collection littérature française
- 5 Février 2003
- 9782234068469
Comme je m'appelle Fournier, on me demande quelquefois si ce n'est pas moi qui ai écrit Le Grand Meaulnes. Je suis bien obligé de répondre non, et chaque fois je sens que je déçois. Pour cette raison j'ai décidé d'écrire Le Petit Meaulnes. Maintenant, je peux répondre : « Je n'ai peut-être pas écrit Le Grand Meaulnes, mais j'ai écrit Le Petit Meaulnes. »
Quand on lit le titre : Petit Meaulnes, on croit d'abord à une énorme faute d'impression, un lapsus d'imprimeur ou, pire, un jeu de mots provocateur destiné à faire rire. Ce n'est pas le cas. Le Petit Meaulnes existe, je l'ai rencontré. La première fois c'était à la page 11 du Grand Meaulnes en édition de poche. Il y fait un passage éclair. On a tout juste le temps d'apprendre qu'il s'appelle Antoine, qu'il est le cadet du Grand Meaulnes et qu'il est mort jeune. La seconde fois c'était beaucoup plus tard, après sa mort, dans les souvenirs qu'il a laissés. Parce qu'il n'est pas mort si jeune que ça, le petit Meaulnes. « C'est jamais drôle d'être le petit, à cause du grand qui est au-dessus », écrit le petit Meaulnes. Il a passé son enfance avec un grand frère surdoué, parfois surestimé, qui l'a physiquement et moralement étouffé. « Quand il arrivait, j'avais l'impression de ne plus exister. Pourtant moi aussi j'avais des choses intéressantes à dire. »
Le petit Meaulnes s'en est sorti parce qu'il avait une bonne nature. Il a compris qu'il ne pourrait s'épanouir qu'en quittant une famille où il n'était ni accepté ni aimé, sauf par son serin : « ... le seul qui a l'air content quand je rentre à la maison... »
Cruel et tendre à la fois, comme savent être les enfants, le petit Meaulnes nous livre ses souvenirs. Si le Grand Meaulnes n'en sort pas indemne ce n'est pas une vengeance. « Il ne faudrait pas croire que j'ai envie de me venger, parce que je l'aimais bien quand même. » Son récit apporte un éclairage nouveau sur le personnage du Grand Meaulnes. Son déséquilibre mental, enfin révélé, nous le rend pathétique et encore plus proche. Et puis, surtout, nous qui avons quitté le Grand Meaulnes jeune, partant pour de nouvelles aventures, nous avons l'extraordinaire surprise de le retrouver quinquagénaire. La révélation tragique de la fin de l'ouvrage nous oblige malgré tout à juger très sévèrement le petit Meaulnes. Pourquoi a-t-il fait ça ? Mais peut-être que nous serons quelques-uns à penser que le Grand Meaulnes ne l'a pas volé.
Jean-Louis Fournier -
On ne dit jamais « merci » aux animaux. Pourtant, on devrait. Ils enchantent le ciel, la mer et la terre. Sans les animaux, il n'y aurait pas de paradis terrestre. Ils ne méritent pas l'ingratitude des hommes. Ils méritent leur reconnaissance. Alors, comme ils ne le demandent jamais, on va leur dire « merci ».Jean-Louis Fournier est le créateur de La Noiraude, émission culte de la télévision, et le réalisateur de La Minute nécessaire de Monsieur Cyclopède de Pierre Desproges. Il est l'auteur, de Grammaire française et impertinente, Où on va, papa ? (prix Femina 2008), Veuf, Ma mère du Nord, Je ne suis pas seul à être seul... Il vit à Paris avec sa chatte, Artdéco.
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Cher Mathieu, cher Thomas,
Quand vous étiez petits, j'ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
Je ne l'ai jamais fait. Ce n'était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu'à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures...Jusqu'à ce jour, je n'ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J'avais honte ? Peur qu'on me plaigne ? Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c'était pour échapper à la question terrible : « Qu'est-ce qu'ils font ? »
Aujourd'hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j'ai décidé de leur écrire un livre.
Pour qu'on ne les oublie pas, qu'il ne reste pas d'eux seulement une photo sur une carte d'invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n'ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d'ange, et je ne suis pas un ange.
Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d'une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d'eux avec le sourire. Ils m'ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement.
Grâce à eux, j'ai eu des avantages sur les parents d'enfants normaux. Je n'ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n'avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu'ils feraient plus tard, on a su rapidement que ce serait : rien.
Et surtout, pendant de nombreuses années, j'ai bénéficié d'une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j'ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.Jean-Louis Fournier -
Il a jamas tué personne, mon papa
Jean-Louis Fournier
- Stock
- Littérature Française
- 29 Octobre 2008
- 9782234072107
«Mon papa était docteur. Il soignait les gens, des gens pas riches, qui souvent ne le payaient pas, mais ils lui offraient un verre en échange, parce que mon papa, il aimait bien boire un coup, plusieurs coups même, et le soir, quand il rentrait, il était bien fatigué. Quelquefois, il disait qu'il allait tuer maman, et puis moi aussi, parce que j'étais l'aîné et pas son préféré. Il était pas méchant, seulement un peu fou quand il avait beaucoup bu.
Il n'a jamais tué personne, mon papa, il se vantait.»
Jean-Louis Fournier raconte ses souvenirs d'enfance dans une ville de province, au milieu d'une famille pas tout à fait comme les autres, avec un papa docteur qui s'habille comme un clochard, fait ses visites en pantoufles, perd sa voiture dans un champ de betteraves. Un papa qui faisait rire ou qui faisait pleurer ? -
Le Pain des Français
Jean-Louis Fournier
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points
- 8 Novembre 2018
- 9782021276022
Reprise d'une série de chroniques intitulées Quand il y en a pour 4, y'en a pas pour 5, diffusées sur France Inter dans le cadre de l'émission Le Pain des Français. « Copyright Electre »
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Lettres inédites à Joseph Morlent
Casimir Delavigne, Jules Janin, Jacques-Arsene-Francois-Polycarpe Ancelot, Louis Fournier
- Collection XIX
- 9 Février 2016
- 9782346031863
A Monsieur Monsieur Morlent au Havre. MONSIEUR,J'ai cruellement souflert depuis le jour où j'ai reçu votre lettre, et le mauvais état de ma santé m'a seul empêché de vous répondre.La nouvelle donnée par les journaux est fausse, et il n'est guère probable qu'elle soit jamais vraie. Si mon frère était nommé, il trouverait bien doux de pouvoir vous offrir un dédommagement au quel (sic) vous avez tant de droits.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Histoire Québec. Vol. 23 No. 3, 2017
Pierre Biron, Louis Fournier, Pierre Gendreau-Hetu, Fournier Marcel, Jeannine Ouellet, Gilles Dube, Pascal Huot, Jocel
- Les Éditions Histoire Québec
- 10 Janvier 2018
- 9782895861195
L'édition hivernale d'Histoire Québec se penche sur une thématique riche, la famille. Famille d'antan comme d'aujourd'hui, ancêtres lointains ou moins, êtres que l'on choisit ou ceux assis sur une branche du même arbre généalogique que nous, le thème se décline de plus d'une façon. Il s'enrichit des avancements de la génétique et glisse même du côté des sciences pures avec un article sur le métissage des populations et les migrations à la lumière de l'étude de l'ADN autochtone. Ce numéro propose, entre autres, l'histoire de deux familles Fournier, des Serruriers (qui ne l'étaient pas!), des ancêtres des Thomas, des Aubin dit Saint-Aubin et des Paradis. À la suite de ces histoires de famille, retrouvez des articles sur Ozias Leduc et la cathédrale Saint-Charles-Borromée de Joliette, le saut à ski à Trois-Rivières pendant l'entre-deux-guerres, l'influence de Silas Carpenter sur le Bureau de détectives de Montréal et un regard sociopolitique sur la création des cégeps.
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J'aurais préféré m'appeler Dupont
Guillemette Le vallon de la ménodière, Jean-Louis Fournier
- Stock
- Littérature Française
- 7 Mai 2014
- 9782234077850
Sa mère fait tout comme il faut, elle prend du sucre avec une pince, elle ne pouffe pas, elle sourit et baisse la voix pour ne pas déranger même quand il n'y a personne. Son père a des chaussettes en fil d'Écosse, l'été il met des espadrilles bleu marine. Guillemette, elle, rêve de sabots en bois cloutés, d'aller au Flunch le dimanche à midi, d'intégrer le corps des majorettes et de danser avec les Clodettes.
Ça ne peut plus durer.
À sept ans, sa petite valise à la main, elle annonce à ses parents : « Je vous quitte. »