"Désolée, chérie, je ne peux pas prendre tes enfants demain. J'ai une vie, moi aussi."
"Xinthia, comme prénom... ? Mais c'est une fille, un garçon, ou une voiture ?"
"Écrire sur les murs, c'est l'éducation positive... OK, mais pas chez moi."
Vous vous retenez de dire ça à vos enfants ? Vous êtes une grand-mère 2.0.
Entre les familles recomposées puis décomposées, celles qui s'installent à l'autre bout du monde, une vie encore très active, des jeunes mamans qui préfèrent les tutos en ligne à l'expérience de leur mère et des petits-enfants qui n'articulent plus... comment font les super mamies aujourd'hui ?
Joëlle Goron et Delphine Apiou vous aident à trouver votre place de grand-mère déculpabilisée en vous révélant un tas d'astuces et de conseils pleins de bon sens, de tendresse et d'humour.
Pépé a 72 ans et la colère en dedans. Colère contre la mort qui le talonne, colère parce qu'il s'est trompé de vie. Un drôle de type. Pétri de contradictions, une sorte d'anar, d'autodidacte, dont les derniers jours sont rongés par cette même colère qui l'a tenu debout toute sa vie. Né dans l'Ouest catholique, il a travaillé dur ce boulanger. Veuf, il tombe malade et ses derniers mois se partagent entre les séjours à l'hôpital et la vie agitée de sa fille Julia mariée avec Simon. Une occasion pour lui d'épier ce couple trop beau pour être vrai.
Alors il remâche des pans du quotidien avec Jeanne, si dure au travail, mais qui l'a trompé. Des moments volés avec Miss, trop jeune, rencontrée trop tard et qu'il n'a pas osé retenir.
L'histoire de cette mort déraisonnable n'a rien d'un mélodrame. Joëlle Goron sait nous montrer la drôlerie des situations les plus pathétiques. Avec, en prime, une justesse de ton telle qu'on oubliera pas de si tôt la voix de ce vieux jeune homme en colère.
Couverture : Jean Hélion, Au cycliste, 1939.
Musée National d'Art Moderne; © adagp 1990
Joëlle et Eric, son mari, sont deux vrais fous de maisons. Ils ont le virus. Après la batisse en banlieue et la ferme normande, la fièvre ne les lâche pas. Ils se lancent dans un projet insensé : construire de A à Z, sur un terrain pentu de la côté de l'Esterel, ce qui sera la maison de leurs rêves.
Alors les ennuis commencent. Magazines de déco trompeurs, maisons-témoins sinistres, devis contradictoires, architectes illuminés ou têtus, entrepreneur dépressif, maçon jouant la fille de l'air avant le "hors d'eau"... rien ne leur est épargné.
Faut-il ou non une piscine ? Doit-on échanger cacahuètes et apéritifs avec les voisins ? A quoi sert-il de hanter les vide-greniers ? Plus proche de Laurel et Hardy que de Le Corbusier, le couple se pose, entre autre, ces questions existentielles. Son histoire, confondue avec celle d'une maison improbable, rejoint le "fantasme manoir" de tout le monde. Elle est triste à pleurer de rire.