Femme altière se prostituant dans les rues de Paris ou joueuse de whist au regard lointain, les héroïnes méphistophéliques de ces deux nouvelles sont aussi malfaisantes qu'envoûtantes.
"Le tuer, pour tout cela ? Non ! c'était trop doux et trop rapide ! Il fallait quelque chose de plus lent et de plus cruel..."
Edition enrichie de Jacques Petit comportant une préface et un dossier sur l'oeuvre.
"Quant aux femmes de ces histoires, pourquoi ne seraient-elles pas les Diaboliques ? N'ont-elles pas assez de diabolisme en leur personne pour mériter ce doux nom ? Diaboliques ! il n'y en a pas une seule ici qui ne le soit à quelque degré. Il n'y en a pas une seule à qui on puisse dire le mot de "Mon ange" sans exagérer. Comme le Diable, qui était un ange aussi, mais qui a culbuté, - si elles sont des anges, c'est comme lui, - la tête en bas, le... reste en haut !"
Les Diaboliques regroupent six nouvelles de Barbey d'Aurevilly parues en 1874. Ces courts textes ont pour traits communs de soulever une part de mystère dans des situations ordinaires, où la banalité d'une époque rencontre le crime, la passion, et les plus sombres desseins. Les femmes représentent une idée de la beauté fière et scandaleuse, elles laissent derrière elles des regrets et une incompréhension troublante. L'auteur se plaît à imbriquer les différents narrateurs de ces récits pour créer la légende racontée par plusieurs bouches, sous le sceau du secret, comme les histoires les plus terrifiantes qu'on se murmure sans savoir qui, le premier, les a vécues.
Les Diaboliques regroupent six nouvelles de Barbey d'Aurevilly parues en 1874. Ces courts textes ont pour traits communs de soulever une part de mystère dans des situations ordinaires, où la banalité d'une époque rencontre le crime, la passion, et les plus sombres desseins. Les femmes représentent une idée de la beauté fière et scandaleuse, elles laissent derrière elles des regrets et une incompréhension troublante. L'auteur se plaît à imbriquer les différents narrateurs de ces récits pour créer la légende racontée par plusieurs bouches, sous le sceau du secret, comme les histoires les plus terrifiantes qu'on se murmure sans savoir qui, le premier, les a vécues.
«Quand le bonheur est continu, c'est déjà une surprise ; mais ce bonheur dans le crime, c'est une stupéfaction.»
Partenaires d'escrime, le comte de Savigny et la mystérieuse Hauteclaire Stassin tombent éperdument amoureux. Aussi, lorsque le rang social du comte le contraint d'épouser une autre
femme, décident-ils d'éliminer l'encombrante rivale. Mais les deux amants peuvent-ils vraiment vivre heureux dans le crime?
Vivement décriée à sa parution, la nouvelle la plus scandaleuse du recueil Les Diaboliques est un véritable joyau cynique qui consacre le vice contre la vertu.
Le Bonheur dans le crime est suivi de La Vengeance d'une femme.
o Objet d'étude : La fiction pour interroger le réel
o Dossier pédagogique spécial nouveaux programmes
o Prolongement : Pour aller plus loin à l'oral.
Classe de quatrième.
Un mystérieux joueur de whist (l'ancêtre du bridge) fait sensation dans le cercle mondain d'une petite ville de province. Qui est ce bel Écossais possédé par le démon du jeu - qui, impassible, gagne toutes les parties ? Quelles relations entretient-il avec la non moins mystérieuse baronne qui reçoit les joueurs, une femme dont la froideur cache une sensualité maléfique ? Le jeu devient bien vite sérieux quand des empoisonnements sont suspectés. Les masques tombent... et le dessous des cartes a l'odeur de la mort.
Cette magnifique nouvelle, portrait de joueurs désabusés et amoraux, dégage une angoisse diffuse, une fascinante "inquiétante étrangeté".
Un vieil officier raconte son amour de jeunesse pour une jeune femme mystérieuse qui vit sous l'étroite surveillance de ses parents : tantôt séductrice et passionnée, tantôt impassible, aussi attirante qu'inquiétante. Est-elle prisonnière? est-elle folle? d'où lui vient l'audace de laisser libre cours à ses pulsions en se lançant à corps perdu, et sans un mot d'explication, dans une relation interdite et dangereuse? L'amour se mêle bientôt à la peur...
La première nouvelle des Diaboliques, ce recueil qui créa le scandale, où Barbey d'Aurevilly dépeint la femme comme un être supérieur et amoral, insaisissable et menaçant.
Mariée à un amant qu'elle adore et pour qui elle a fui sa famille, Jacqueline de Ferjol ne peut se remettre de la mort de celui-ci. Emmurée dans ses souvenirs, cette catholique fervente vit avec leur fille, à travers laquelle elle continue d'aimer le père dans un silence assourdissant. La froideur maternelle et l'arrivée sous leur toit d'un prêtre mystérieux feront basculer l'enfant, réservée et pure, dans une effroyable descente aux enfers...
Immense succès à sa parution, Une histoire sans nom (1882) a été jugée par son contemporain Léon Bloy comme devant être, « évidemment, un énorme sujet de scandale et d'indignation, bien moins encore par l'implacable netteté du moraliste qui vient étaler de puantes entrailles que par la sereine splendeur du poète qui ne les aperçoit même plus ».
Publié pour la première fois en 1845, ce livre est à la fois une biographie et un essai philosophique. Barbey, l'auteur sulfureux des Diaboliques, définit, avant Baudelaire, le dandysme. Mêlant références historiques et détails anecdotiques, il dresse le portrait d'un homme qui soumit à son goût, pendant vingt ans, la high class londonienne. Brummell (1778-1840), "arbitre suprême de l'élégance", fut admiré tant par le futur roi Georges IV que par le poète Lord Byron. Jusqu'au jour où, criblé de dettes, il dut s'exiler en France. Loin de sa cour, Brummell connut vite la déchéance. Ruiné, malade, il séjourna en prison, puis à l'hospice où il mourut dément. Brummell fut la plus haute et la plus tragique incarnation du dandysme. Seul un autre dandy comme Barbey d'Aurevilly pouvait relater cette destinée.
Au lendemain des guerres de chouannerie qui ont secoué la Normandie, l'abbé de Croix-Jugan se retire à Blanchelande. Sous son capuchon noir, son visage porte les marques d'un suicide raté et des mutilations infligées par les ennemis des Chouans après la débâcle. Fascinée par cette figure infernale, la belle Jeanne Le Hardouey verra bientôt son destin basculer...« J'ai tâché de faire du Shakespeare dans un fossé du Cotentin », écrivait Barbey d'Aurevilly au sujet de ce récit où Histoire, tragédie et fantastique se mêlent. Hanté par les superstitions paysannes, le sang inapaisé des guerres et la solitude des vaincus, L'Ensorcelée fut salué à sa sortie par Baudelaire, qui y vit un chef-d'oeuvre.
Édition enrichie (Présentation, notes et chronologie)La fille ardente et énigmatique de deux sages bourgeois de Normandie ; une enfant chaste et laide qui prend au piège de ses fantasmes le plus grand séducteur de Paris : ces personnages sont diaboliques, comme le sont ces histoires elles-mêmes, dont le dénouement nous laisse sur un étrange malaise. Les Diaboliques : c'est bien le titre que donna leur non moins diabolique auteur, Jules Barbey d'Aurevilly, au recueil dont sont tirés Le Plus Bel Amour de Don Juan et Le Rideau cramoisi. Du silence confiné d'une petite ville aristocratique aux boudoirs parfumés d'un faubourg Saint-Germain sur le déclin, ces deux nouvelles nous mènent au coeur d'un univers intense et légèrement inquiétant, où Proust décelait « la qualité inconnue d'un monde unique ».
Texte présenté et annoté par Judith Lyon-Caen.
Texte intégral.
« M. Barbey d'Aurevilly est une des plus fortes vocations littéraires que je sache ; et sa maîtresse faculté, sa plus belle force, son plus grand souffle, à lui, c'est l'expression, c'est-à-dire le don de l'irrésistible éloquence...
L'enthousiasme flambe continuellement dans ce livre et promène sur toutes les pages sa terrible langue de feu, ondoyante et multiple... »
Léon Bloy
« Il y a cent manières d'être ridicule - l'une après l'autre ou toutes à la fois ! »
Barbey d'Aurevilly
« Barbey, vous aviez tout prévu, la société du comique, les torchons people, le règne du buzz, les journaux gratuits, l'agonie de la presse écrite et celle de la vie privée. »
Jean-Marc Parisis
Lorsqu'il écrit Le Cachet d'onyx, Barbey a 23 ans. Il vit à Caen où il suit des études de Droit et s'intéresse à la politique. Ces années sont aussi marquées par la relation avec Louise, épouse d'Alfred de Méril, ainsi devenue cousine par alliance de l'auteur, relation qui bouleverse sa vie entière. Il semblerait que Louise soit la Maria à qui le narrateur s'adresse. Ce conte sonne ainsi comme une vengeance d'un jeune auteur déçu et blessé, à travers un récit brutal et froid. Extrait : Un jour, dans une de ces soirées que Paris compte parmi les plus brillantes, Dorsay avait souffert plus que jamais des plaisanteries de ses amis. Ces plaisanteries qu'ils infligeaient à sa vanité de fat étaient d'un goût si parfait et d'un ton si mesuré dans les termes qu'il était impossible à un homme de bonne compagnie de montrer de l'humeur ou du courroux, mais l'intention en était si blessante, si triomphante surtout, qu'il fallait d'un autre côté une grande puissance sur soi-même ou une grande peur de l'inconvenable pour se contenir en les entendant. Dorsay les écoutait les lèvres tremblantes, le front pâle et les traits frappés d'un vague sourire qui s'efforçait d'être insouciant et gai.
« J'ai aimé trois ans une femme horrible... Elle était taillée pour le crime (elle en avait commis) et quand je la tenais sous moi, il me semblait que je tenais la métempsychose de Lucrèce Borgia... Le Diable m'avait crocheté à ce monstre, de la plus pure et de la plus calme beauté. J'en étais assoiffé. Mon amour ressemblait à de l'ivrognerie. »
Jules Barbey d'Aurevilly
A quoi ressemble l'Académie française en 1863 ? La dernière décennie du Second Empire est une vraie période creuse : ministres tombés, gloires déchues, auteurs passés de mode, tranquilles opposants de principe au régime en place... A part Victor Hugo et Mérimée, elle ne déborde pas de génies.
Barbey d'Aurevilly est un écrivain qui se délecte à dépeindre toutes les nuances de la médiocrité. L'Académie est une province plus secrète que son Cotentin natal ; il ajoute pour la décrire une ironie assassine. Le « connétable des lettres » montre de la pointe du sabre les usurpateurs occupant ces fauteuils qui auraient dû revenir, l'année où ils ont été élus, à Théophile Gautier, Honoré de Balzac, Alexandre Dumas, Charles Baudelaire, Stendhal... Barbey se fait leur vengeur. Lui qui aime jouer avec des encres de couleurs, ses manuscrits en témoignent, trempe ici sa plume dans le vitriol et l'arsenic, l'encre antipathique, sa meilleure.
La Bague d'Annibal est une oeuvre romanesque de Jules Barbey d'Aurevilly rédigée en décembre 1834, en une nuit selon les dires de l'auteur : « Oui, Aloys a été moi dans le temps où j'écrivis, en une seule nuit... » (Lettre du 31 octobre 1851).
En 1834 et en 1835, aucun éditeur n'accepta le texte, trop peu conventionnel, mi-poème, mi-roman. Le texte paraît en 1842 dans Le Globe, journal auquel Barbey d'Aurevilly collabore alors.
Ce texte offre un portrait singulier de Barbey et de son dandysme...
Cet eBook enrichi, spécialement édité pour la lecture numérique, contient :
- une table des matières dynamique
- une biographie de Jules Barbey d'Aurevilly
- le texte complet La Bague d'Annibal
Le Chevalier Des Touches
Jules Barbey d'Aurevilly
Le Chevalier Des Touches appartient à l'histoire de la chouannerie. Il est le fils d'un chef d'escadre qui s'est couvert de gloire lors de la guerre d'indépendance de l'Amérique contre les Anglais, Jacques Destouches, né à Granville en 1780 et marche tout jeune sur les traces de son père... au service de la contre-révolution. À la mort de son père, en mars 1798, il sert de courrier aux princes émigrés, faisant d'incessants passages entre Granville et Jersey. C'est cette activité que Barbey d'Aurevilly met en scène dans son roman. Trahi par un marin - et non par le meunier du « moulin bleu » évoqué dans le chapitre 8 - il est arrêté dans la nuit du 3 au 4 juillet 1798. Condamné à mort, il est délivré par ses compagnons le 9 février 1799, mais ne retourne à Jersey pour reprendre son rôle de courrier qu'après être resté caché en France plusieurs mois.
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Qui est de la bête noire ou de la femme fatale gantée l'exécutrice des destins ?
Léa est considéré aujourd'hui comme l'oeuvre la plus romantique de Jules Barbey d'Aurevilly.
L'auteur nous dépeint avec brio l'amour impossible entre deux jeunes gens : Léa et son frère de coeur, Réginald. Atteinte d'une maladie incurable, la jeune fille doit être préservée pour ne pas mourir prématurément. Mais Réginald, fou d'amour, parviendra-t-il à ne pas troubler le repos de celle qu'il aime...
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BnF collection ebooks - "Pendant que les Prussiens obusaient Paries, je lisais Goethe. La librairie Hachette m'avait envoyé, avant le siège, pour en rendre compte dans un journal, la traduction des ses OEuvres complètes, et, entre deux gardes, je les étudiais revenant, pour les affermir ou pour les jeter bas en moi, à des opinions que j'avais déjà exprimées..."BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
Barbey d'Aurevilly est surtout connu pour ses romans. C'était aussi un essayiste de premier plan. Il a laissé une vingtaine de volumes de critique (Les OEuvres et les Hommes) et a fait connaître le dandysme en France grâce à son Du dandysme et de Georges Brummel. Moraliste, penseur, pamphlétaire, Barbey a toute sa vie tenu des carnets de notes et de réflexions, dont les fameux Memoranda. On croyait connaître l'intégralité de ces ouvrages jusqu'à la découverte récente de deux cahiers, intitulés Omnia (« tout », en latin) par Barbey lui-même. Commencés en 1855, ils permettent de mieux cerner l'imaginaire de l'auteur des Diaboliques. Suite de réflexions, d'observations, de notes de lectures, ils comprennent des clefs pour la compréhension de ses romans, mais aussi des remarques sans illusions (« Les enfants nous consolent de tous les chagrins, en attendant les épouvantables qu'ils ne manqueront pas de nous donner »), sarcastiques (« Quand on a des opinions courantes, je les laisse courir »), ainsi qu'un grand nombre de remarques éblouissantes sur ses contemporains, d'Henri Heine à Chateaubriand. Le livre est présenté et annoté par Joël Dupont, spécialiste de l'oeuvre de Barbey d'Aurevilly.
Des récits sulfureux, des portraits de femmes fascinantes...Léa. Cette longue nouvelle décrit l'amour interdit du héros pour une jeune fille condamnée.Une vieille maîtresseraconte le mariage impossible du libertin impétueux et tendre Ryno (double de l'auteur) et de Hermangarde "au teint pétri de lait et de lumière" - union empoisonnée par le désir jamais éteint du premier pour la Vellini, son ancienne maîtresse.L'Ensorcelée, c'est l'amour aussi fou que vain que Jeanne voue à l'abbé de la Croix-Luzan.Un Prêtre mariéest le drame d'un prêtre acquis aux causes de la Révolution, défroqué et père d'une sublime Calixte. Il revient au pays avec sa fille vivre une retraite qu'il croit méritée. Mais scandale et superstition l'attendent. Les Diaboliquesest un recueil de six nouvelles qui mettent en scène des femmes superbes et habitées par le démon.Une histoire sans nom suit les tourments d'un moine qui prêche l'enfer, et dont la route croise celle d'une jeune femme innocente et somnambule... (cette héroïne perturbée, qui éprouve le besoin compulsif de se faire saigner, a donné son nom à une pathologie bien réelle, le syndrome de Ferjol).Préface d'Elisabeth de Fontenay
«Ôtez le Dandy, que reste-t-il de Brummell ? Il n'était propre à être rien de plus, mais aussi rien de moins que le plus grand Dandy de son temps et de tous les temps. Il le fut exactement, purement; on dirait presque naïvement, si l'on osait. Dans le pêle-mêle social qu'on appelle une société par politesse, presque toujours la destinée est plus grande que les facultés, ou les facultés supérieures à la destinée. Mais pour lui, pour Brummell, chose rare, il y eut accord entre la nature et le destin, entre le génie et la fortune. Plus spirituel ou plus passionné, c'était Sheridan; plus grand poète (car il fut poète), c'était lord Byron; plus grand seigneur, c'était lord Yarmouth ou Byron encore: Yarmouth, Byron, Sheridan, et tant d'autres de cette époque, fameux dans tous les genres de gloire, qui furent Dandys, mais quelque chose de plus. Brummell n'eut point ce quelque chose qui était, chez les uns, de la passion ou du génie, chez les autres une haute naissance, une immense fortune. Il gagna à cette indigence; car, réduit à la seule force de ce qui le distingua, il s'éleva au rang d'une chose: il fut le Dandysme même.» - Barbey d'Aurevilly.