« M. Barbey d'Aurevilly est une des plus fortes vocations littéraires que je sache ; et sa maîtresse faculté, sa plus belle force, son plus grand souffle, à lui, c'est l'expression, c'est-à-dire le don de l'irrésistible éloquence...
L'enthousiasme flambe continuellement dans ce livre et promène sur toutes les pages sa terrible langue de feu, ondoyante et multiple... »
Léon Bloy
Au lendemain des guerres de chouannerie qui ont secoué la Normandie, l'abbé de Croix-Jugan se retire à Blanchelande. Sous son capuchon noir, son visage porte les marques d'un suicide raté et des mutilations infligées par les ennemis des Chouans après la débâcle. Fascinée par cette figure infernale, la belle Jeanne Le Hardouey verra bientôt son destin basculer...« J'ai tâché de faire du Shakespeare dans un fossé du Cotentin », écrivait Barbey d'Aurevilly au sujet de ce récit où Histoire, tragédie et fantastique se mêlent. Hanté par les superstitions paysannes, le sang inapaisé des guerres et la solitude des vaincus, L'Ensorcelée fut salué à sa sortie par Baudelaire, qui y vit un chef-d'oeuvre.
« Il y a cent manières d'être ridicule - l'une après l'autre ou toutes à la fois ! »
Barbey d'Aurevilly
« Barbey, vous aviez tout prévu, la société du comique, les torchons people, le règne du buzz, les journaux gratuits, l'agonie de la presse écrite et celle de la vie privée. »
Jean-Marc Parisis
« J'ai aimé trois ans une femme horrible... Elle était taillée pour le crime (elle en avait commis) et quand je la tenais sous moi, il me semblait que je tenais la métempsychose de Lucrèce Borgia... Le Diable m'avait crocheté à ce monstre, de la plus pure et de la plus calme beauté. J'en étais assoiffé. Mon amour ressemblait à de l'ivrognerie. »
Jules Barbey d'Aurevilly