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Michel Guénaire
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Le matin du dimanche 23 juin 1940, Hitler visite Paris. Entouré de proches qu'il a soigneusement choisis, dont l'architecte Albert Speer et le sculpteur Arno Breker, il entre dans une ville déserte. Comme personne ne l'a jamais vue. L'image de Hitler devant la Tour Eiffel a fait depuis le tour du monde, mais la date de la visite, le contexte qui y a préludé, le parcours suivi dans la capitale, les monuments vus, ont été ignorés.
Michel Guénaire écrit avec talent le récit de cette visite, étape par étape, qui aura seulement duré deux heures trente minutes. C'est la Blitzbesuch ou la Visite éclair, après la Blitzkrieg. Il apporte à ce jour hors du commun sa profondeur psychologique et historique : la vocation d'architecte raté de Hitler, le modèle que représente Paris pour le futur Berlin, l'hommage à Napoléon aux Invalides, les commandes qu'il passe à Speer et à Breker par un mécénat démiurgique. C'est « le plus beau jour de ma vie », dira Hitler. Il est de fait à son apogée, avant de tout perdre en se lançant un an plus tard dans l'aventure suicidaire de la conquête de la Russie soviétique. Le vent du destin tournant contre lui, voudra-t-il vraiment « brûler » Paris ?
Un récit passionnant, qui perce l'un des derniers mystères de la Seconde Guerre mondiale. -
Après la mondialisation : le retour à la nation
Michel Guénaire
- Presses de la cité
- La Cité
- 20 Octobre 2022
- 9782258202825
Le monde qui doit renaître après la crise de la mondialisation, que la pandémie et la guerre en Ukraine viennent de précipiter, est celui d'un nécessaire retour à la nation. Pour Michel Guénaire, qui avait annoncé en 2013 le retour des États contre une mondialisation qui voulait les effacer, le nouveau monde se double d'un retour à la nation. Les hommes se retournent vers leur nation pour retrouver les différentes souverainetés par lesquelles ils reprendront en main leur destin : souveraineté politique et énergétique, mais aussi sanitaire et économique, démographique et juridique enfin.
Il n'y aura pas d'ordre mondial. Moteur du cycle de la mondialisation, la théorie de la fin de l'Histoire, ou la doctrine de la démocratie occidentale imposée à toutes les nations, est mise en question. Il faut une révolution intellectuelle et morale en Occident pour comprendre le monde qui vient. -
Ce livre part d'un paradoxe : la mondialisation "dissout" les Etats. Or, la crise de cette même mondialisation rappelle leur nécessité. Les peuples réclament plus d'Etat contre les dérégulations venues d'ailleurs. Ce que l'on prenait pour l'agonie du vieil Etat-nation dissimulerait-elle, en vérité, sa renaissance ? "Les Etats reviennent au coeur du projet politique des peuples", écrit Michel Guénaire, parce que ceux-ci "aspirent à une défense de leurs intérêts et veulent retrouver leur identité dans la marche du monde".
Dans ce livre qui est une fresque historique et politique, l'auteur analyse les types culturels des grands ensembles étatiques qui renaissent. Avec ses vertus. Avec ses risques (retour du souverainisme, litanies anti-européennes, etc.).
Ce livre se propose surtout de "remettre à l'heure" les horloges de nos débats intellectuels, lesquels en sont encore à faire l'éloge de la mondialisation alors que cette question est d'ores et déjà dépassée. -
Le premier
Michel Guénaire
- FeniXX réédition numérique (Quai Voltaire)
- 19 Novembre 2018
- 9782402282215
Un homme de pouvoir, personnalité connue et célébrée, meurt de manière aussi soudaine que mystérieuse. Son fils entreprend alors de percer le secret de cette disparition. Sa quête va l'amener à découvrir la vérité d'une vie qu'il ignorait, celle de son propre père. Peu à peu, l'image d'homme comblé que ce dernier avait laissée de lui s'efface ; apparaît alors une figure presque inconnue, cachée même, dont la réalité ne ressemble guère à celle du disparu...
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Pierre Gide, une vie d'avocat
Michel Guénaire
- Perrin
- Perrin biographie
- 17 Septembre 2020
- 9782262093952
Le maître du barreau.En 1920, Pierre Gide, avocat aux barreaux de Paris et de Londres, ouvre son cabinet. En conseillant des entreprises, il invente le barreau d'affaires en France. Pionnier, il sera imité et jalousé, puis oublié, avant de renaître au travers du cabinet qui porte toujours son nom cent ans plus tard.
Qui était ce fils de militaire, agent de liaison auprès de l'armée britannique pendant la Grande Guerre, cousin du Prix Nobel de littérature André Gide ? La " personnalité parisienne possédant une Buick " (Vogue), le passager des premiers voyages d'affaires transatlantiques, le travailleur infatigable qui fonde le premier cabinet collectif ? Sous l'Occupation, il poursuit son activité d'avocat pour défendre ses clients. À la Libération, on le lui reproche, bien qu'il ait aidé la Résistance. Banni de la profession, il est réintégré en 1954. Trois ans plus tard, il crée avec deux jeunes confrères le cabinet Gide Loyrette Nouel.
Au terme d'une enquête inédite, Michel Guénaire répare un oubli injuste en retraçant ce destin exceptionnel. Et la métamorphose d'une profession. -
Les hommes publics, hommes politiques et chefs d'entreprise, sont aujourd'hui mis au ban de la société. Mais un monde sans élites est un monde sans société, car les élites sont nécessaires pour entraîner la société. A partir du suicide de Pierre Bérégovoy, Michel Guénaire décrit les manifestations de la critique des hommes publics ; il les voit dans la dérision qui frappe aujourd'hui les élites, mais aussi dans la densification des règles du droit et le contrôle exercé en leur nom qui limitent exagérément la liberté d'action des élites. Il propose, au terme de son essai, qu'une nouvelle éducation refonde les élites du pays.
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Ce livre est né d'une indignation devant l'opprobre qui semble, désormais, attachée au « Modèle français ». A en croire ses détracteurs, en effet, celui-ci serait dépassé, en déclin, voire en chute libre. Et l'opinion des élites de lui opposer le miraculeux « Modèle anglo-saxon » fondé sur l'acceptation de la mondialisationn et des lois du marché. Or, pour Michel Guénaire, - qui, du coup, devient le théoricien de ce qui s'appellera peut-être, un jour, le « Villepinisme » - le modèle français, ce dosage entre la volonté, la protection sociale et le rôle moteur de l'Etat, n'est pas caduque, bien au contraire.
Sa thèse : il n'y a pas de « déclin », ni de « France qui tombe » - mais, plus subtilement, un malheur français né au contact d'une mondialisation arrogante. Le paradoxe, c'est que, pour maîtriser les effets pervers de cette mondialisation, il faudra recourir à ce qui, depuis le colbertisme, fait le « génie » d'un pays qui a toujours placé le souci de rectifier les effets pervers de l'économie de marché au principe de son action politique.
Le livre tente donc, avec panache, de pointer les atouts de ce modèle décrié et, sans nier sa provisoire faiblesse, de montrer en quoi ils peuvent encore aider nos contemporains à « donner du sens » à leur avenir.