Visitez la Belgique à travers les nouvelles de Tuyêt-Nga Nguyên, une migrante rendant hommage à son pays d'adoption.
Belgiques est une collection de recueils de nouvelles. Chaque recueil, écrit par un seul auteur, est un portrait en mosaïque de la Belgique. Des paysages, des ambiances, du folklore, des traditions, de la gastronomie, de la politique, des langues...
Tantôt humoristiques, tantôt doux-amers, chacun de ces tableaux impressionnistes est le reflet d'une Belgique?: celle de Tuyêt-Nga Nguyên.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Née au Nord Viêt-Nam, l'auteure a grandi dans le Sud. Venue en Belgique poursuivre ses études supérieures, la chute de Saïgon aux mains du Nord communiste l'oblige à y rester. Diplômée de l'ULB, elle a épousé un Belge dont elle a trois enfants. Elle a vécu aux États-Unis et en Afrique et habite aujourd'hui à Uccle où elle écrit. Après plusieurs romans sur son pays d'origine et un Prix des Lycéens, Belgiques, où l'humour flirte avec le surréalisme dans un parfum de mélancolie, est sa façon de rendre hommage à sa Belgique, le pays qui l'a adoptée quand le sien a disparu.
C'est l'histoire d'un homme infidèle, d'une femme bafouée.
C'est l'histoire d'un homme qui aime jouer au poker, d'une femme qui aime les mots d'amour.
C'est l'histoire d'un pacte du silence, d'un cheminement intérieur accompli dans la solitude du coureur de fond.
C'est l'histoire d'une bataille gagnée au forceps, car apprendre à désaimer est un chemin long et douloureux.
« Ce qui se construit avec le temps demande du temps pour se déconstruire. Attachement, arrachement, détachement, dans ce processus de l'amour qui naît et qui meurt, je suis seulement au stade de l'arrachement, et à la douleur qui va avec », dit la narratrice.
C'est l'histoire d'une victoire.
Née au Viêt-Nam, Tuyêt-Nga Nguyên a fait ses études supérieures en Belgique, a vécu aux États-Unis où elle a participé à l'accueil des boat people, a habité en Afrique où elle a enseigné à l'École belge, un parcours qu'elle résume en quatre mots : j'étais globalisée avant l'heure. Devenue Belge par adoption à la fin de la guerre du Viêt-Nam (1975), elle est venue à l'écriture en 2007, comme à un rendez-vous avec l'évidence et maintes fois postposé. Ses premiers livres, des romans historiques, sont consacrés à son pays d'origine et forment une trilogie. Le premier volet (Le journaliste français ) obtient le Prix des Lycéens et le Prix Soroptimist, les deux autres ( Soleil fané , Les Guetteurs de vent) sont finalistes de divers prix, dont celui de la Fédération Bruxelles-Wallonie 2016. Elle vit aujourd'hui à Bruxelles.
Sur un apparent coup de tête, une femme quitte sa famille. Clara, sa fille de seize ans ne l'accepte pas et la renie : quand on aime, on ne quitte pas! Huit ans plus tard, un inconnu lui envoie un carnet portant le nom de sa mère et l'exhorte à le lire. Le passé justifie-t-il toujours tout?
Ce soir, mon père est mort et je ne pleure pas. Je répète cela comme une mélopée, une incantation, le refrain d'une chanson triste dont je suis l'auteur, le compositeur et l'interprète, et que je suis la seule à écouter.
Séparés par la guerre du Viet-Nam, un père et sa fille se retrouvent trente-et-un ans plus tard. Qu'est-ce qui les relie encore, après tant d'années ? Les liens du sang suffiront-ils à rapprocher ces deux êtres aux histoires individuelles si éloignées ?
Avec la Grand Histoire et les petites en toile de fond, la guerre qui tue et la paix qui assassine, Le sang de l'âme conte la quête d'un père et le chagrin des retrouvailles impossibles. À moins que. Car la vie, si elle nous flanque par terre, nous ramasse aussi à la petite cuiller. Pas tous le temps. Parfois.