Arts et spectacles
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Nina Companeez : Petit écran et grande histoire
- Éditions de la Sorbonne
- 12 Septembre 2024
- 9791035110109
Peu de travaux ont été consacrés à la filmographie de Nina Companeez, qui, après avoir travaillé durant plus de quinze ans pour le cinéma comme monteuse et scénariste, a connu le succès en tant que réalisatrice pour le petit écran. Cette artiste majeure du second xxe siècle fut aussi à l'aise dans l'écriture d'ambitieuses fresques historiques, comme Les Dames de la côte, que dans celle de sagas familiales, telle Voici venir l'orage. Elle adapta également avec brio des oeuvres littéraires - L'Allée du roi, À la recherche du temps perdu - et n'hésita pas à tisser les fils de sa propre histoire sous le masque de la Révolution française dans La Grande Cabriole. Chez elle, les épreuves individuelles, les migrations forcées et les déclassements qui s'ensuivent transforment les personnages filmés en héros, et surtout en héroïnes.En s'interrogeant sur l'éventuelle spécificité d'une écriture filmique féminine, en mettant au jour des archives inédites et en donnant la parole aux plus proches collaborateurs de cette cinéaste singulière, les contributeurs et contributrices de cet ouvrage révèlent la complexité du travail de celle qui fut une véritable cheffe d'orchestre.
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En couple : Historiennes et historiens de l'art au travail
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 17 Octobre 2024
- 9791035110093
L'histoire de l'art s'est encore peu intéressée à une des formes pourtant majeures de son écriture : la collaboration entre deux personnes qui décident, à un moment donné, de faire oeuvre commune, selon des modalités variées et avec souvent pour effet une inégalité dans les postérités. Nombreux sont les couples d'historiennes et d'historiens de l'art dont les réalisations et la vie méritent d'être réexaminées à l'aune de l'histoire collective de la production scientifique et des études de genre.Revendiquant une approche volontairement ouverte de la notion de couple, cet ouvrage invite à explorer la part intime, sinon duelle, de l'écriture savante en sillonnant un large territoire, allant de la Perse assyrienne au musée de Toledo, dans l'Ohio, en passant par la Bibliothèque d'art et d'archéologie de Jacques Doucet, à Paris. Il met en lumière une myriade de noms : Walter Pater et John Ruskin, Gaston Brière et Clotilde Misme, Gertrud Bing et Aby Warburg, Edith Emma Cooper et Katherine Harris Bradley, Margot Holzmann et Rudolf Wittkower, Beaumont Newhall et Nancy Wynne, Georges Henri Rivière et Nina Spalding, Anna Maria Coderch et Victor Stoichita...En s'intéressant à différentes scènes intellectuelles, académiques et institutionnelles, à des champs aussi divers que la photographie, l'architecture ou la mode, ce livre interroge les hiérarchies, stratégies, rivalités, complémentarités, rêves de partage et phénomènes d'effacement à l'oeuvre dans l'écriture collaborative.
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La musique a-t-elle un genre ?
Alban Ramaut, Mélanie Traversier
- Éditions de la Sorbonne
- 17 Mai 2022
- 9791035108311
« La musique a-t-elle un genre ? » : la question soulève encore souvent indifférence polie, sinon hilarité, voire mépris. Et pourtant ! Comme la littérature et la peinture, la musique n'échappe pas aux catégorisations genrées et encore moins aux inégalités de genre qui relèguent dans l'ombre les femmes artistes. Ce volume examine sur la longue durée ce phénomène d'invisibilisation des musiciennes à l'oeuvre tant dans l'historiographie que dans l'imaginaire social, tant dans les discours que dans les pratiques de création et les programmations. Repérant les différentes voies de disqualification des talents féminins, les seize études réunies ici scrutent les indices de l'enfouissement des musiciennes dans les traités philosophiques et esthétiques, dans les manuels d'éducation, dans les témoignages du public, dans les récits de vie, comme dans les écrits savants et la critique musicale, y compris la plus récente. Surgissent ainsi autant de jalons pour débusquer et mieux déconstruire les stéréotypes de genre dans les écrits sur la musique et les pratiques musicales d'hier et d'aujourd'hui.
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Amateurs et restaurateurs de tableaux à Paris (1789-1870)
Barbara Jouves-Hann
- Éditions de la Sorbonne
- 1 Juillet 2024
- 9791035109752
Préoccupés par la conservation de leur collection de peintures, les amateurs d'art parisiens font appel, entre 1789 et 1870, aux restaurateurs de tableaux, une profession qui, à la même époque, se définit indépendamment de celles du marchand, de l'expert ou même du peintre. Si le restaurateur intervient sur les oeuvres, il joue aussi un rôle de guide auprès de ces amateurs dans leur connaissance, voire leur apprentissage, des procédés picturaux. Progressivement, cette prise en compte de la matérialité de l'oeuvre contribue à l'intégration de l'amateur de tableaux au sein des commissions muséales en tant que conseiller, avant qu'il acquière un statut privilégié au musée à partir des années 1860 par le legs de ses oeuvres. En abordant ainsi différents aspects de la collection privée au prisme des méthodes de restauration et des moyens de conservation des tableaux mis en oeuvre au xixe siècle, s'écrit ici une histoire des collections, de la restauration et de la conservation, mais aussi une histoire des pratiques, et avant tout une histoire de mouvement et de goût.
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« En même temps que je commençais à m'imaginer en compositeur, je décidais de devenir musicologue. » Jamais je n'aurais pensé qu'il soit possible de dissocier composition et théorie musicale, recherche et création. Inversement, il m'était difficile d'imaginer devenir un compositeur qui ne soit pas aussi un praticien, c'est-à-dire un transmetteur : instrumentiste, mais aussi accompagnateur, improvisateur et, bien entendu, enseignant. Mon parcours ne s'est pas présenté à moi comme un effort pour affranchir, puis concilier des disciplines ou des domaines dont le cloisonnement m'étouffait. Je l'ai vécu intimement comme le déploiement naturel, logique et nécessaire d'une conception personnelle de la musique, élaborée dans un va-et-vient incessant et fécond entre la solitude du chercheur ou du compositeur et le partage avec les publics académiques ou mélomanes, ainsi qu'avec les autres arts, en particulier la littérature et le cinéma.
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Tianjin, transferts mondiaux et appropriations locales : architecture et aménagement urbain dans la Chine moderne
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 9 Décembre 2024
- 9791035110413
Cet ouvrage collectif concerne l'histoire architecturale et urbaine de Tianjin, ville chinoise majeure, port de Pékin, marquée par la présence de neuf concessions occidentales, dont le patrimoine est mieux conservé qu'à Shanghai.Richement illustré, nourri par de nombreuses archives chinoises, japonaises et européennes, il vient combler une lacune béante sur une ville pionnière dans la modernisation de la Chine, et centrale pour comprendre le rapport de la Chine à l'Occident.Fruit d'une coopération de longue date, il comprend trente textes, réunis à parts égales par l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et par l'Université de Tianjin. Publié en deux versions, l'une française et l'autre chinoise, il entend porter à la connaissance d'un public francophone l'apport des recherches menées à Tianjin et en Occident. En croisant les approches académiques respectives d'un même objet historique, la réunion de ces contributions apporte un éclairage précieux dans le contexte de la mondialisation de la recherche. L'ouvrage bénéficie en outre de la préface d'un écrivain chinois célèbre, Feng Jicai, qui a joué un rôle central dans la reconnaissance du patrimoine de Tianjin.
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Le baron Davillier, un travailleur de la curiosité
Elodie Baillot
- Éditions de la Sorbonne
- 6 Novembre 2024
- 9791035110529
Peut-on envisager le rôle du collectionneur sous l'angle de la carrière ? Cet ouvrage nous invite à le penser, avec l'exemple du baron Jean-Charles Davillier (1823-1883), auteur d'une oeuvre savante sur l'histoire des arts décoratifs espagnols, et collectionneur à l'origine d'un legs important aux musées nationaux. Constituer une collection, acquérir et revendre les oeuvres, les exposer, en faire don aux musées, écrire sur les objets, animer une sociabilité artistique ou encore entretenir des réseaux marchands : le baron participe à l'élaboration de pratiques partagées par une communauté collectionneuse et savante, et contribue à leur professionnalisation. En adoptant plusieurs focales qui mettent en lumière différents moments de la carrière de Davillier, Élodie Baillot étudie la formation des grandes collections européennes au xixe siècle et s'intéresse à la question des savoirs « amateurs » produits en marge de l'institution universitaire dans le champ de l'histoire de l'art, à l'époque e sa genèse et de son institutionnalisation en Europe.
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Les spectacles du patrimoine ; cahier du cap n°6
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 11 Février 2019
- 9791035103064
Ce volume est divisé en deux grandes parties, regroupant sept études approfondies en sciences humaines et sociales. Les auteurs, jeunes chercheurs de haut niveau, ont mené leurs enquêtes de Londres aux pays Baltes, de la Polynésie française au Congo et au Panama, en questionnant les archives et leurs multiples usages, les processus d'exposition et de réception dans les domaines des arts plastiques, du cinéma et du théâtre. Dans le questionnement des dispositifs d'exposition et de leurs versants discursifs, à travers quelques exemples relevant de champs différents (histoire de l'art, histoire du cinéma, histoire sociale), une importance centrale est accordée aux sources et à leurs utilisations. Comment articuler concrètement l'analyse d'une image ou d'une oeuvre avec l'examen de la manière dont les acteurs sociaux façonnent le regard pour les futurs spectateurs ? À l'encontre d'une idée reçue qui voudrait que le patrimoine constitue un ensemble donné de biens qu'il s'agirait d'entretenir (ou non), les sujets abordés dans ce volume mettent au contraire en évidence la dimension vivante, active, mouvante des patrimoines concernés - tout en rappelant que cette dimension mouvante n'est ni univoque, ni positive. L'intérêt porté aux processus de fabrication et d'emploi de différents types de patrimoine permettra de mettre en lumière les dynamiques internes à ces ensembles.
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Histo.art n.13 : l'architecte et ses modèles : intentions, connaissance et projets à la période contemporaine
Jean-Philippe Garric
- Éditions de la Sorbonne
- 23 Mai 2022
- 9791035108267
Le huis-clos dans l'atelier, où l'architecte exerce un art autoréférentiel, qui puise ses modèles en lui-même, plus que dans la nature, résonne de l'expérience et de la mémoire des visites in situ des édifices et des espaces réels, parfois parcourus lors de lointains périples. L'intention qui préside au choix du modèle, précède le processus de connaissance. Ce souci, ce désir, qui motivent les enquêtes et l'extension des corpus, participent d'un projet plus ou moins collectif ou individuel, plus ou moins intuitif ou explicité : une ambition d'édifier. De sorte que le moment, technique en apparence, de l'observation et du travail graphique, qui permettent de réduire un objet complexe à une série limitée de figures, ou de photographies, trouve son ressort dans un souci de distinction par la découverte et la compréhension d'objets inédits ; par la révision des savoirs préétablis ; ou puise son impulsion, parfois obscure, dans des expériences esthétiques ou mentales plus personnelles ou intimes. Quatorze essais, réunis ici par Jean-Philippe Garric, interrogent la mécanique et l'économie des modèles, à travers leur formation, leur pratique et leur portée politique.
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L'architecture: la réception immédiate et la réception differée
Gérard Monnier
- Éditions de la Sorbonne
- 18 Décembre 2014
- 9782859448172
Contribution à une histoire culturelle de l'architecture, cet ensemble d'études s'attache à explorer les différents aspects de la réception dans le temps des bâtiments de la période contemporaine.
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Histo.art n.16 : Mode : espaces critiques (1980-2000)
Emilie Hammen, Pascal Rousseau
- Éditions de la Sorbonne
- 22 Novembre 2024
- 9791035110536
Pour son seizième numéro, la collection Histo.art souhaite souligner l'importance prise par les études sur la mode dans le champ de l'histoire de l'art. Il revient plus spécifiquement sur la période récente, celle des années 1980 et 1990, en particulier sur la scène française, marquée par de nombreuses expérimentations qui conjuguent à la fois la reconnaissance artistique et institutionnelle de la mode, et ses lieux de résistance plus alternatifs. Les deux dernières décennies du xxe siècle voient une accélération notoire des rapprochements entre art et mode, que cet ouvrage analyse en investissant un cadre conceptuel spécifique : la mode comme matérialisation des goûts, vecteur des politiques identitaires et plateforme de visibilité des apparences du corps. L'ambition de ce numéro est de procéder à un inventaire des expositions et des publications qui ne se comprennent pleinement qu'au croisement des récits et des outils de l'histoire de l'art et de la mode. Une occasion également de placer, en regard des grands courants de pensée de l'art contemporain, les productions d'une génération de designers de mode qui en alimentent et en reflètent l'esprit.
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Histo.art n.15 : L'église microcosme : architecture, objets et images au Moyen Âge
Philippe Plagnieux, Anne-Orange Poilpre
- Éditions de la Sorbonne
- 16 Juin 2023
- 9791035109080
L'Église médiévale est le lieu d'une synthèse artistique qui mobilise toutes les techniques et formes visuelles pour dialoguer avec l'architecture et son espace. L'intérêt du christianisme pour la production d'images, notamment figurées, pour les objets et pour la construction de bâtiments à la monumentalité recherchée, fait aussi du lieu ecclésial un espace habité, structuré et dynamique. Les contributions réunies dans ce volume abordent en quatre volets thématiques la manière dont le décor, les objets, les choix architecturaux donnent à la fois sens et forme à cette conception de l'Église comme espace de mouvement. L'architecture, résultat de choix techniques et esthétiques inscrits dans leur temps, abrite des espaces différenciés par leur fonction, communiquant entre eux par des systèmes de seuils. Agencés par l'architecture elle-même, par des éléments de mobilier, ces zones acquièrent aussi leur sens et leur fonction grâce aux images monumentales et aux inscriptions, faisant échos aux rites et à leurs acteurs. L'autel et ses environs sont ainsi particulièrement valorisés par la présence d'objets, d'étoffes, participant par leur caractère mobile et amovible au déroulé du scénario liturgique. Voulue pour matérialiser la permanence de l'Église-institution, l'Église de pierre existe grâce aux multiples interactions qu'elle accueille et qu'organisent les objets, éléments de mobilier, formes architecturales, images et discours visuels que le présent volume s'attache à mettre en lumière.
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Cahiers du cap n°5 ; les dimensions relationnelles de l'art
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 20 Décembre 2018
- 9791035102920
Ce volume rassemble des textes en anthropologie, histoire de l'art, musicologie, histoire du cinéma, réunis pour construire ensemble un véritable objet pluridisciplinaire : l'art est ici examiné comme processus, depuis les modèles cognitifs et conceptuels étudiés dans les contextes de sa création jusqu'à l'impact politique et sociétal de sa réception. La première partie considère des objets aussi divers que la création musicale contemporaine, la mise en récit(s) de la photographie dans la seconde moitié du XXe siècle en France et la production de bronzes au XIXe siècle sous l'angle de leurs processus créatifs. Sa deuxième partie examine les espaces muséaux : ils peuvent être considérés comme des « zones de contact » plus ou moins asymétriques et jouent aujourd'hui un rôle crucial dans la mise en valeur de pratiques et d'objets considérés comme mineurs ou marginaux. Enfin, la dernière partie propose d'interroger l'articulation entre culture et politique au regard de contextes sociaux, politiques et historiques distincts.
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Les saints ermites et moines dans la peinture murale byzantine
Svetlana Tomekovic
- Éditions de la Sorbonne
- 28 Décembre 2016
- 9782859448424
Cet ouvrage posthume - unique en son genre - est le fruit d'une vaste enquête menée sur les représentations des moines et ermites, principalement dans la peinture monumentale, dans les régions de l'Empire byzantin et de sa périphérie, de l'époque paléochrétienne à celle des Paléologues. Svetlana Tomekovi´c a non seulement visité la plupart des monuments, afin d'analyser les images in situ et de réunir la documentation photographique, mais elle a aussi exploité systematiquement les sources hagiographiques. L'iconographie des saints ermites et moines (portrait, vêtements, attitudes, textes peints sur leur phylactère, etc.) est étudiée de façon diachronique ; leurs groupements, leurs emplacements dans les églises et, le cas échéant, la représentation des épisodes de leur vie sont attentivement examinés. Ces approches croisées dessinent les temps forts de l'iconographie monastique, notamment aux xie et xiie siècles, et éclairent de façon originale un aspect essentiel de la piété et de la spiritualité byzantines. Des fiches hagiographiques et topographiques complètent le texte, outils de repérage qui seront précieux pour les recherches à venir. De nombreuses photographies en couleurs de belle qualité, la plupart inédites et réalisées par l'auteur, et des dessins étayent et enrichissent le texte.
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Politique et performativité de la patrimonialisation
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 15 Octobre 2019
- 9791035105266
Qu'y a-t-il de commun entre la traduction du patrimoine littéraire mondial en langue wolof défendue par Boubacar Boris Diop dans le contexte postcolonial sénégalais, les négociations entre différents acteurs associatifs et institutionnels autour des routes de la mémoire de la dictature au Chili, l'hétérochronie sous-jacente à la « biennalisation » de l'espace urbain à Tirana dans l'Albanie post-socialiste, la mise en fiction documentaire de leur propre culture par les autochtones Kakataibo en Amazonie péruvienne, la création collective autour de la danse du Diable dans les Andes urbaines en Bolivie, l'effet de l'intégration des arts sonores dans un musée sur le genre artistique lui-même autant que sur l'institution, et la recréation collaborative des happenings d'Allan Kaprow à partir des scripts ? Aucune de ces contributions ne conçoit les patrimoines culturels comme des corpus établis d'oeuvres du passé achevées qui feraient l'objet d'une conservation illusoirement neutre idéologiquement. Elles éclairent au contraire la patrimonialisation en tant que processus dynamique d'interaction avec la création, celle-ci étant entendue au sens large de production artistique, culturelle et sociale dont les enjeux sont aussi bien esthétiques que politiques et institutionnels. L'accent est mis sur l'impact spatial (local et mondial ; territoires naturels et espaces urbains), temporel (passé et présent) et institutionnel (littérature, musées, urbanisme, configuration du territoire) de collaborations interdisciplinaires qui impliquent souvent des négociations complexes entre les différents acteurs. Ces perspectives diverses contribuent ainsi toutes à mettre au jour ce que masquent souvent les termes de « préservation » ou de « conservation », à savoir la dimension performative de la patrimonialisation.
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Questionner les circulations des objets et des pratiques artistiques ; réceptions, réappropriations et remédiations
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 25 Novembre 2020
- 9791035106133
Cet ouvrage collectif se propose d'interroger les circulations des objets et des pratiques artistiques à travers différents espaces géographiques, cadres culturels, milieux sociaux et médiums. Il s'agit de mener une réflexion sur les enjeux de ces mobilités dans une perspective pluridisciplinaire (histoire de l'art, du cinéma, de l'architecture, sociologie des institutions culturelles, du théâtre, material studies, etc.). La première partie, Jeux d'échelles et mécanismes de la mobilité artistique, questionne la circulation à travers ses différentes échelles ainsi que les agents impliqués dans les échanges, qu'ils soient institutionnels, humains ou matériels. Les articles mettent en lumière par l'étude de situations propres à un contexte socio-culturel précis, la complexité des mécanismes de déplacement des artistes et de diffusion des formes et des discours. Le seconde partie, Imaginaires et sociétés, est consacrée aux deuxièmes vies des productions artistiques ou plus généralement culturelles. Elles voyagent, sont redécouvertes, recréées, réinventées, bricolées, revendiquées voire détournées. Artistes, médiateurs et publics s'en emparent et les font résonner dans des contextes parfois éloignés de celui de leur création.
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Cahiers du CAP, n° 1/2015 : La construction des patrimoines en question(s) Contextes, acteurs, processus
Collectif
- Éditions de la Sorbonne
- 8 Février 2019
- 9791035102968
Que ce soit en tant que pratiques ou objets, la notion de patrimoine occupe une place grandissante dans les champs disciplinaires en lien avec la création (théâtre, danse, arts visuels). Pourtant, cette notion est loin de faire consensus. Comment appréhender les approches variées, parfois contradictoires du patrimoine ? Quelles sont les stratégies d'utilisation et d 'institutionnalisation des héritages - mises en oeuvre par les politiques culturelles et les acteurs sociaux - auxquelles ils sont soumis ? L'objectif de ce premier volume est de restituer ces diversités dans une approche interdisciplinaire. Chacun des chercheurs a effectué des études de cas de patrimonialisation. Le « patrimoine » est envisagé comme l'opérateur d'un dialogue dont certains des enjeux seront d'expliciter les méthodes et de mesurer les écarts terminologiques et pratiques qui résultent de la pluralité des terrains d'observation. L'analyse des liens entre création et processus de patrimonialisation (historiographie, conservation, publication, archivage, exposition, restauration, numérisation) permet d'interroger le « patrimoine », lieu privilégié de débats, d'interprétation du passé et de lecture du présent.
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Porto-novo : patrimoine et developpement
Mengin/Godonou
- Éditions de la Sorbonne
- 25 Novembre 2024
- 9791035110499
Cet ouvrage collectif, co-édité par les Publications de la Sorbonne et l'École du Patrimoine Africain, examine le remarquable patrimoine architectural et urbain (vernaculaire, afro-brésilien et colonial), mais aussi naturel et immatériel, de Porto-Novo. Fondée au XVIIIe siècle comme port d'embarquement des esclaves et devenue capitale de la colonie du Dahomey puis de la République du Bénin, la ville, qui a vocation à être inscrite sur la Liste du patrimoine mondial, fait l'objet d'un ambitieux projet de réhabilitation. À partir de l'étude pionnière coordonnée par l'École du Patrimoine Africain, le processus de patrimonialisation y est abordé sous un angle pluridisciplinaire, avec des éclairages de l'histoire, de la géographie, de l'économie, de l'anthropologie, de la sociologie, de l'histoire de l'art, de la préservation des biens culturels, et de la science politique. Une part est donnée à la pratique, à l'expérience et aux questions des différents acteurs (de la médiation du patrimoine comme de la coopération), croisant ainsi les démarches de recherche fondamentale et de recherche-action. Les auteurs interrogent successivement le développement historique et urbain de la ville ; l'invention du patrimoine et l'essor des logiques de patrimonialisation ; les projets et actions originales de médiation ; les logiques de tension entre modernisation et préservation éclairées par les enjeux économiques contemporains, ainsi que l'articulation entre patrimoine et développement.
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Guerre du toit et modernité architecturale ; loger l'employé sous la république de weimar
Christine Mengin
- Éditions de la Sorbonne
- 18 Décembre 2014
- 9782859448189
Berlin, 1928. Dans le quartier tranquille de Zehlendorf, deux cités d'habitation sortent de terre, dans un face-à-face hostile. D'un côté, la plastique cubiste de l'avant-garde, de l'autre, les tuiles de la tradition revisitée par le régionalisme. Cette confrontation de formes déclenche la « guerre du toit », qui divise le milieu architectural si fécond de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres. Replaçant cet épisode célèbre, mais jamais étudié, dans le contexte de l'ambitieuse politique du logement menée par la république de Weimar, le livre compare les deux sociétés de construction impliquées, la conservatrice Gagfah et la progressiste Gehag, et présente leurs destinataires, à savoir le groupe social des employés. Evoquant les convictions partagées par les maîtres d'ouvrages et les maîtres d'oeuvre sur la cité-jardin, la standardisation et la nécessaire éducation des habitants, l'étude pose en des termes nouveaux la question de la fracture entre modernisme et traditionalisme, liée à des enjeux symboliques et recoupant l'antagonisme entre Kultur et Zivilisation. Grâce à des sources inédites, l'ouvrage propose de nouvelles hypothèses sur ce moment crucial où le renouvellement de la culture architecturale, engagé au début du siècle, rencontre l'émergence de la société de masse avec ses nouvelles exigences en matières d'habitat. Il vient aussi combler une considérable lacune historiographique des études françaises sur l'architecture et sur l'Allemagne.
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Histo.art n.12 : le fond de l'oeuvre : arts visuels et sécularisation à l'époque moderne
Emile Chedeville, Etienne Jollet, Claire Sourdin
- Éditions de la Sorbonne
- 23 Mai 2022
- 9791035108274
Selon certaines habitudes visuelles occidentales fixes, le fond s'opposerait à la forme ou à la figure, l'avant au fond. Pour un tableau, une sculpture ou même pour une architecture, le rapport entre le fond et la forme qui s'y découpe révèle un certain ordre du monde symbolique, du moins signifiant. Or, cette hiérarchisation se voit précisément bouleversée aux XVIIe et XVIIIe siècles et l'inscription dans une compréhension du monde n'est plus si évidente. L'instabilité engendrée par ce renversements de valeurs met en lumière l'ébranlement des consciences de la seconde modernité, et cela sur plusieurs registres : spirituel, mais aussi politique ou encore sensible. Cette publication entend cerner la manière dont le questionnement sur la notion de fond dans les arts visuels s'articule à des enjeux plus généraux et propres à la période moderne, dont la sécularisation. Aborder une oeuvre par le truchement du fond met donc en lumière grand nombre de ses spécificités.
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Ce volume constitue le numéro ultime de la revue Cahiers du CAP aux Éditions de la Sorbonne. La publication réunit neuf essais de jeunes chercheurs de haut niveau qui privilégient la transversalité pour atteindre de nouveaux chantiers de recherche, moins par des thèmes généraux que par des manières originales de penser, de travailler et d'explorer leurs domaines respectifs. Sous la forme d'un ouvrage collectif ayant pour thématique « Matières à inventer », les auteurs ont su se ménager un espace d'expression personnel tout en dialoguant entre disciplines (histoire de l'art, du cinéma, de l'architecture, anthropologie, archéologie), pour tenter d'apporter des éclairages originaux et inédits. À chacun des neufs textes qui composent ce numéro correspond un terme qui résume et symbolise, en quelque sorte, le projet d'étude envisagé. À cet égard, dans les conditions actuelles de travail et de recherche singulièrement dégradées, ce dernier numéro des Cahiers du CAP veut d'abord rappeler que les pratiques de jeunes historiens, historiens de l'art et de l'architecture, anthropologues et archéologues, relèvent d'une forme vivante d'invention. Trois axes de réflexion sont développés à partir des notions-clés dans la revue : « fragments », « frontières », « héritage ».
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Le temps de l'oeuvre. approches chronologiques de l'edification des b atiments
Gérard Monnier
- Éditions de la Sorbonne
- 18 Décembre 2014
- 9782859448165
Dater, classer chronologiquement : c'est l'essentiel des approches du temps en histoire de l'architecture. Ces données chronologiques n'épuisent pas les intérêts pour le temps : l'analyse des opérations qui conduisent à la production d'un édifice montre que leur durée est en elle-même porteuse de sens. Temps perdu, temps gagné : le temps prend sa place dans la valeur de l'action. Temps court, temps long : à l'historien d'identifier et de qualifier ces durées. Notre propos est de mettre en évidence cet autre temps, interne à l'édification, cette durée du processus de décision-élaboration-construction. Elle n'est pas sans rapport avec le statut de l'édifice, dans une gamme qui s'étend de la construction d'un édifice primitif, à l'édifice industriel et à l'édifice monumental. Le premier est attaché à des durées brèves, à une exécution qui peut être immédiate (l'abri), le second combine le temps long de la conception des composants au temps court de leur mise en oeuvre, le troisième sublime la conception par la longue durée. Ce temps interne de l'édification correspond donc à une identité chronologique de l'édifice, et il éclaire sur la nature des problèmes que sa conception et sa réalisation affrontent.
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Un art sans frontieres. l'internationalisation des arts en europe (19 00-1950)
Vove Monnier Gerard
- Éditions de la Sorbonne
- 18 Décembre 2014
- 9782859448158
La perception locale des différentes formes d'un provincialisme méprisable, le refus d'être à l'écart d'une activité perçue plus vivante ailleurs, la disqualification par la modernité des limites héritées des États-nations, la conscience d'un territoire culturel plus vaste, très tôt identifié à l'Europe : dès le début du siècle, une partie importante de l'activité artistique manifeste une intense revendication de liberté et de mobilité. Développés à l'écart des institutions académiques, les humanismes nouveaux, ceux de la rupture, le dadaïsme, le surréalisme, ont vocation à la circulation, à la diffusion, à l'expansion au-delà des limites des territoires de la société politique. La constitution de groupes d'artistes, formés sur des bases à la fois territoriales et culturelles, relayés ailleurs par des appuis locaux, exprime l'étonnante disponibilité d'une génération à chercher sa voie en dehors d'un cadre local, régional, national. La relation est évidente avec la dimension internationale de la pensée politique du mouvement ouvrier, avec l'idéologie sans frontières du marxisme et du socialisme : pour les artistes aussi, la croyance dans le nouveau passe par le rejet des limites anciennes.
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Histo.art n.14 : l'effet musée : objets, pratiques et cultures
Dominique Poulot
- Éditions de la Sorbonne
- 30 Juin 2022
- 9791035108489
L'effet musée est envisagé ici dans son rapport à des fonds, à des dispositifs, à des controverses et à des jeux d'influences. Il s'agit d'abord de décrire le travail des établissements sur leurs objets, non seulement dans le choix de les collecter, mais aussi dans leur traitement, déterminant pour la vie sociale des collections. Les gestes d'exposition analysés ensuite manifestent l'omnipotence de l'institution sur ses espaces, entre démonstrations visuelles et expériences immersives. Enfin, l'effet musée s'opère sur ses publics, entre fascination, respect, jouissance, mais aussi malaise, voire colère. Ces effets contrastés révèlent les aléas de la légitimité sociale et culturelle des faiseurs de musées, quels que soient leurs statuts (État, associations ou collectionneurs). Ils dessinent plus largement un paysage d'amitiés et d'inimitiés envers l'institution, autour de ses installations et de ses valeurs. Résolument pluridisciplinaire, cette enquête collective réunit jeunes chercheurs et universitaires confirmés, et couvre une grande diversité de collections de la fin du XIXe siècle à aujourd'hui. Cet ouvrage, préparé sous la direction de Dominique Poulot, est le quatorzième volume de la collection Histo.Art, présentant les travaux de l'École doctorale Histoire de l'art de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.