Filtrer
Rayons
- Littérature (825)
- Sciences humaines & sociales (87)
- Policier & Thriller (9)
- Religion & Esotérisme (7)
- Entreprise, économie & droit (7)
- Sciences & Techniques (6)
- Arts et spectacles (5)
- Vie pratique & Loisirs (4)
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation (3)
- Jeunesse (3)
- Tourisme & Voyages (2)
- Fantasy & Science-fiction (2)
- Romance (2)
- Parascolaire (1)
- Bandes dessinées / Comics / Mangas (1)
Éditeurs
- Julliard (réédition numérique FeniXX) (810)
- Julliard (365)
- FeniXX réédition numérique (Julliard) (123)
- FeniXX réédition numérique (René Julliard) (48)
- FeniXX réédition numérique (Julliard - Desclée de Brouwer) (1)
- FeniXX réédition numérique (René Julliard Sequana) (1)
- FeniXX réédition numérique (Éditions Julliard) (1)
- Julliard/Fayard (1)
Formats
Julliard
-
À la mort de sa mère, Youssef, un professeur marocain exilé en France depuis un quart de siècle, revient à Salé, sa ville natale, à la demande de ses soeurs, pour liquider l'héritage familial. En lui, c'est tout un passé qui ressurgit, où se mêlent inextricablement souffrances et bonheur de vivre.
À travers lui, les voix du passé résonnent et l'interpellent, dont celle de Najib, son ami et amant de jeunesse au destin tragique, happé par le trafic de drogue et la corruption d'un colonel de l'armée du roi Hassan II. À mesure que Youssef s'enfonce dans les ruelles de la ville actuelle, un monde perdu reprend forme, guetté par la misère et la violence, où la différence, sexuelle, sociale, se paie au prix fort. Frontière ultime de ce roman splendide, le Bastion des Larmes, nom donné aux remparts de la vieille ville, à l'ombre desquels Youssef a jadis fait une promesse à Najib. " Notre passé... notre grande fiction ", médite Youssef, tandis qu'il s'apprête à entrer pleinement dans son héritage, celui d'une enfance terrible, d'un amour absolu, aussi, pour ses soeurs magnifiques et sa mère disparue.
Prix Décembre 2024
Prix de la langue française 2024 -
Ils sont frère et soeur. Quand l'histoire commence, ils ont dix-neuf et treize ans.
Cette histoire tient en quelques mots, ceux que la cadette, témoin malgré elle, prononce en tremblant : " Papa vient de tuer maman. "
Passé la sidération, ces enfants brisés vont devoir se débrouiller avec le chagrin, la colère, la culpabilité. Et remonter le cours du temps pour tenter de comprendre la redoutable mécanique qui a conduit à cet acte.
Avec pudeur et sobriété, ce roman, inspiré de faits réels, raconte, au-delà d'un sujet de société, le long combat de deux victimes invisibles pour réapprendre à vivre. -
"
Les Hirondelles de Kaboul est voué tout entier à la transmission d'un message humaniste, comme à dénoncer l'oppression des femmes. " Mathieu Macheret, Le Monde.
Dans un Kaboul caniculaire, parmi les ruines du désastre et celles des esprits, deux hommes et deux femmes cherchent un sens à leur vie : un bourgeois déchu, une avocate interdite d'exercer, un geôlier s'amenuisant à l'ombre des exécutions publiques et une épouse aux prises avec une maladie incurable. À travers leur quête de dignité, le martyre d'une nation traumatisée par les guerres et la folie, livrée aux sortilèges des gourous et à la tyrannie des taliban. Et pourtant, là où la raison semble perdue, l'amour refuse de céder et se réclame du miracle. Mais qu'est-ce qu'un miracle dans un pays où " les liesses sont aussi atroces que les lynchages " ?Dans ce roman magnifique qui est aussi un hymne à la femme, Yasmina Khadra a su mettre au jour avec lucidité la complexité des comportements dans des sociétés musulmanes déchirées entre féodalisme et modernité.Meilleur livre de l'année 2005 aux États-Unis par le San Francisco Chronicle et le Christian Sciences Monitor Prix du salon littéraire de Metz 2003 Prix des libraires algériens 2003 Prix Asie de l'Association des écrivains de langue française 2002 -
" J'ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m'étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n'avais pas joui. À tous ces coïts où j'avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d'épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l'argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d'être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu'on regarde avec pitié. Un jour, j'ai arrêté le sexe avec les hommes. "
Autrice et documentariste spécialiste de l'intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l'a conduite à quatre années de grève du sexe.
Dirigée par Vanessa Springora, la collection " Fauteuse de trouble " articule intimité et émancipation, érotisme et féminisme, corps et révolte, sexuel et textuel. -
" Mon oncle me disait : "Si une femme t'aimait, et si tu avais la présence d'esprit de mesurer l'étendue de ce privilège, aucune divinité ne t'arriverait à la cheville.' Oran retenait son souffle en ce printemps 1962. La guerre engageait ses dernières folies. Je cherchais Émilie. J'avais peur pour elle. J'avais besoin d'elle. Je l'aimais et je revenais le lui prouver. Je me sentais en mesure de braver les ouragans, les tonnerres, l'ensemble des anathèmes et les misères du monde entier. "Yasmina Khadra nous offre ici un grand roman de l'Algérie coloniale (entre 1936 et 1962) et éclaire d'un nouveau jour, dans une langue splendide et avec la générosité qu'on lui connaît, la dislocation atroce de deux communautés amoureuses d'un même pays. " Si j'ai fait du cinéma jusqu'à aujourd'hui, c'est sûrement dans la perspective de réaliser un jour une histoire comme celle-là et toute mon expérience de cinéaste était tendue dans une telle attente inconsciente. Le roman de Yasmina Khadra est arrivé comme un signe du destin. " Alexandre ArcadyPrix Roman France Télévisions 2008Élu Meilleur livre de l'année 2008 par le magazine LirePrix des Lecteurs corses 2009Prix "Les Dérochères" (Canada 2010)
-
Le journaliste Ulysse Mérou explore notre galaxie à la recherche d'autres civilisations, en compagnie du professeur Antelle et de son second Arthur Levain. En survolant une planète proche de Bételgeuse, ils repèrent des paysages étonnamment semblables à ceux de la Terre. Ils découvrent après s'y être posés que cette planète, Soror, est habitée par des singes qui règnent en maîtres et des hommes qui vivent à l'état sauvage, quand ils ne sont pas en captivité. Capturé et enfermé dans un laboratoire, Ulysse Mérou va devoir affronter un système implacable et normatif - ni meilleur ni pire que le nôtre - et faire la preuve de son humanité. Interrogeant tour à tour le rapport de l'homme à l'animal, à l'espace, à la science et à la guerre,ce grand roman d'aventures n'a rien perdu de son ironie cruelle.
-
Dans un restaurant bondé de Tel-Aviv, une femme fait exploser la bombe qu'elle dissimulait sous sa robe de grossesse. Toute la journée, le docteur Amine, Israëlien d'origine arabe, opère à la chaîne les innombrables victimes de cet attentat atroce. Au milieu de la nuit, on le rappelle d'urgence à l'hôpital pour lui apprendre sans ménagement que la kamikaze est sa propre femme. Il fallait l'audace rare de Yasmina Khadra pour oser aborder un tel sujet. Dans ce roman extraordinaire, on retrouve toute la générosité d'un écrivain qui n'en finit pas d'étonner par son imaginaire et son humanisme.Prix des libraires 2006Prix Tropiques 2006Prix découverte du Figaro Magazine 2005Grand Prix des lectrices Côté FemmePrix des Lecteurs du Télégramme 2006Prix Littéraire des Lycéens et Apprentis de Bourgogne 2006Prix Gabrielle d'Estrées 2006Prix de la Jeune critique (Autriche 2006)Élu Meilleur Livre de l'année (Happenheim, Allemagne 2008)Prix Segalen des Lycéens d'Asie (Singapour 2009)
-
- 50%
Le temps d'une nuit à bord d'un train-couchettes, une dizaine de passagers, qui n'auraient jamais dû se rencontrer, font connaissance, sans se douter que certains n'arriveront jamais à destination. Un roman aussi captivant qu'émouvant, qui dit l'importance de l'instant et la fragilité de nos vies.Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit no 5789. À la faveur d'un huis clos imposé, tandis qu'ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l'intimité et la confiance naître, les mots s'échanger, et les secrets aussi. Derrière les apparences se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l'époque, des voyageurs tentant d'échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges. Ils l'ignorent encore, mais à l'aube, certains auront trouvé la mort.
Ce roman au suspense redoutable nous rappelle que nul ne maîtrise son destin. Par la délicatesse et la justesse de ses observations,
Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire. -
" Ce petit livre hybride tisse des fils en apparence distincts : la trajectoire extraordinaire de Gertrude Stein et le caractère périlleux du succès dont elle a fait l'expérience, mais aussi ma fascination esthétique pour le passé, certaines spécificités de la langue anglaise à laquelle je me frotte régulièrement en tant que traductrice, le travail complexe et sans cesse recommencé de l'écriture, et ce que signifie être une femme en littérature, hier et aujourd'hui. "
Avec cette évocation littéraire et personnelle de Gertrude Stein, Julia Kerninon livre une forme d'autobiographie par détours ponctuée de fulgurantes réflexions sur l'écriture et la force du passé. -
Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! Imaginez un magasin ou l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable ou surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre..
-
" Nous étions six - cinq garçons et une fille - insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l'un d'entre nous disparaisse ? "
S'inspirant d'une histoire vécue, Philippe Besson retrace un drame de sa jeunesse, survenu dans l'île de Ré, un soir de juillet, au milieu des années 80.
Après le succès de
Paris-Briançon et
Ceci n'est pas un fait divers, roman fort et engagé (prix Nice-Baie des Anges), Philippe Besson revient à l'autofiction avec
Un soir d'été, récit d'un souvenir de jeunesse dans la veine d'
" Arrête avec tes mensonges ", dont l'adaptation très réussie est sortie au cinéma en 2023. -
En restituant les peines et les joies des habitants de Gaza dans sa poésie-reportage, Mosab Abu Toha donne chair à une terre en guerre, et à sa beauté insoupçonnée.
Sa plume concrète, fulgurante, raconte la violence qui s'infiltre dans tous les recoins de l'existence. Comme Gaza elle-même, ces textes sont remplis de décombres. Mais ils sont aussi empreints de beauté et d'une profonde humanité, nichées dans les objets du quotidien, les amitiés qui se nouent et la nature immuable. Ils sont imprégnés de l'odeur du thé et des roses en fleurs. Des enfants naissent, des étudiants vont à l'université, des bibliothèques sortent de leurs ruines, tandis que les Palestiniens trouvent de nouvelles façons de survivre et de créer de l'espoir. -
" En fait, tu es de ces familles où on est élevé par les bonnes. "
Quand sa femme lui lance ces mots, Paul se remémore d'abord les tendresses d'Huguette et de Béatrice, la raideur de son père et le mutisme de sa mère. Puis resurgissent la honte, la violence et les non-dits. Enfant maladif, Paul a grandi tant bien que mal pour devenir un homme replié sur lui-même, impuissant face aux problèmes de sa propre fille.
Un soir d'automne, il revient dans le Limousin, à La Boissonnière, la maison familiale qu'il a quittée trente-trois ans plus tôt, à la suite d'une âpre dispute. Là, il retrouve une histoire qu'il a passé sa vie à essayer d'oublier.
La voix de sa soeur Françoise, la petite fille effacée et aimante, et celle de son frère Henri, l'adolescent perspicace et écorché, se mêlent à la sienne pour percer, dans une composition magistrale, les secrets qui ont détruit leur famille et ne cessent, depuis les années cinquante, leurs ricochets furieux. -
Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune. C'était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan. Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose. Dès qu'il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l'homme qui profanait une union si parfaite. Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, aux emprisonnements, à la ruine, aux tentatives d'assassinat, il poursuivit de sa haine l'homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme. Il fallait le talent et la verve de Jean Teulé pour rendre hommage à cet oublié de l'Histoire - personnage hors du commun - qui, l'un des tout premiers, osa affronter à visage découvert le pouvoir absolu de son époque.Prix Maison de la Presse 2008Grand prix Palatine du roman historique 2008Prix de l'Académie Rabelais 2009
-
Rentrée littéraire 2020.
Lorsqu'une femme claque la porte et s'en va, elle emporte le monde avec elle. Adem Naït-Gacem l'apprend à ses dépens. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, l'instituteur abandonne ses élèves et, tel un don Quichotte des temps modernes, livré aux vents contraires de l'errance, quitte tout pour partir sur les chemins. Des rencontres providentielles jalonnent sa route : nain en quête d'affection, musicien aveugle au chant prophétique, vieux briscards, galériens convalescents et simples d'esprit le renvoient constamment aux rédemptions en lesquelles il refuse de croire. Jusqu'au jour où il est rattrapé par ses vieux démons. À travers les pérégrinations d'un antihéros mélancolique, flanqué d'une galerie de personnages hors du commun, Yasmina Khadra nous offre une méditation sur la possession et la rupture, le déni et la méprise, et sur la place qu'occupent les femmes dans les mentalités obtuses. -
" Ces gamins portent en eux tant de faiblesse, donnent tellement prise à tous les asservissements que personne ne se prive de les assujettir, et particulièrement dans le monde dur des trafics où chacun exploite la misère de l'autre, jusqu'à en oublier qu'au départ tous étaient des enfants. "
Après avoir raconté dans
La Fabrique du Monstre dix ans en immersion dans les quartiers nord et décortiqué la dislocation du système politico-mafieux dans
La Chute du Monstre, Philippe Pujol revient au terrain et clôt sa trilogie marseillaise. Dans un livre édifiant et sensible, à hauteur d'enfants, il décrit toutes ces vies brisées et vulnérables. Des minots, des
cramés comme ils s'appellent entre eux, guetteurs, prostituées, une main-d'oeuvre exploitée et plongée dans la violence et la misère. Il raconte, au travers d'une galerie de personnages, les destins brûlés vifs de gosses qu'il connaît bien pour les suivre depuis longtemps. Tous minots, tous cramés de l'intérieur. Tous, malgré eux,
enfants du Monstre. -
Quand j'étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter : " Arrête avec tes mensonges. " J'inventais si bien les histoires, paraît-il, qu'elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J'ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier.Aujourd'hui, voilà que j'obéis enfin à ma mère : je dis la vérité. Pour la première fois. Dans ce livre.Autant prévenir d'emblée : pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale.Mais un amour, quand même.Un amour immense et tenu secret.Qui a fini par me rattraper.Prix Maison de la presse 2017Prix Psychologies du roman inspirant 2017Prix Maison de la presse 2017 Prix Psychologies du roman inspirant 2017
-
" Aux commandes de mon avion, j'ai d'abord eu l'impression de franchir les obstacles et les haies les uns après les autres. Je donnais de la puissance, je montais, et aussitôt après, je regardais le sol se rapprocher à grande vitesse. Mais soudain, j'avais compris la manoeuvre, je ne retombais plus, je restais suspendu en l'air. Le ciel était désormais mon nouveau territoire. "
Carlo de Rose est un jeune officier de cavalerie promis à un brillant avenir. Dans une France agitée par la loi de séparation des Églises et de l'État, son destin bascule. Mis aux arrêts pour avoir refusé d'enfoncer la porte d'une église, il se voit obligé de rejoindre la vie civile. Contre toute attente, sa course personnelle épouse la trajectoire de son pays. Passionné d'aviation et convaincu que la Grande Guerre se gagnera avec l'aide des cavaliers du ciel, il s'envole au-dessus des tranchées pour combattre dans les nuages.
Portrait d'un homme modeste et héroïque,
Cavalier du ciel est un roman aussi dense que puissant. L'auteur y restitue sans nostalgie les valeurs d'une époque, ainsi que l'originalité d'un caractère que rien ne prédestinait à sortir de son rang. -
De septembre 2021 à juillet 2023, Bernard Chambaz a vécu aux côtés de sa femme, Anne, l'épreuve et le combat de la maladie. Il scrute au plus près l'élan vital d'une histoire qui l'unit à son " amoureuse " et dresse le portrait d'une femme magnifique. On y retrouve leur goût pour les voyages, le mouvement du monde et la merveilleuse routine du quotidien, mais aussi la permanence du deuil de leur fils Martin, il y a trente ans. Bernard Chambaz compose un livre de vie, le livre de toute une vie à deux. Il raconte, par brisées et par envolées, les deux dernières années d'une grande histoire d'amour.
-
Sylvie et Jérôme, tout juste sortis de leurs études de sociologie, entrent dans la vie active en travaillant comme enquêteurs pour des agences d'opinion. Ils cherchent un bonheur aux apparences simples : un logement confortable, de beaux meubles, des vêtements élégants, des après-midi au café et des soirées au cinéma. Mais la différence entre ce qu'on nous donne à rêver et la réalité de notre vie, mesquine et rétrécie, est cruelle. De leur minuscule appartement encombré, aux Puces où ils chinent, jusqu'en Tunisie où ils espèrent se réinventer, Jérôme et Sylvie se cherchent sans fin dans les reflets des objets qui les entourent. Que faire face au vertige des choses ? Paru en 1965 chez Julliard et récompensé par le prix Renaudot, Les Choses s'est imposé comme un classique de la littérature contemporaine. En mettant l'analyse sociologique au service de la fiction, Georges Perec y inaugure une forme littéraire à la drôlerie mordante et à la singulière perspicacité, jamais démentie, sur notre société de consommation.
-
Une étrange épidémie a eu lieu dernièrement Et s'est répandue dans Strasbourg De telle sorte que, dans leur folie, Beaucoup se mirent à danser Et ne cessèrent jour et nuit, pendant deux mois Sans interruption, Jusqu'à tomber inconscients. Beaucoup sont morts.Chronique alsacienne, 1519
-
" Elle aurait voulu hiberner. Il lui semblait qu'après, elle serait une autre. Qu'elle se réveillerait au printemps lavée, neuve. Que tout serait effacé. "
Au cours d'une promenade en forêt avec son compagnon et leur fille âgée d'un an, Camille s'imagine disparaître, d'un coup, alors que ceux qu'elle aime marchent loin devant elle. Cédant à cette pulsion, elle se cache puis s'évapore, absorbée par la nature.
Au gré de bus, de ferrys, elle traverse plusieurs frontières et fuit vers le Nord, les étendues blanches, les ciels infinis et une terre géologique. Là, Camille trouve la solitude et le silence.
D'abord étrangère à ce pays de glace et de feu, elle s'installe bientôt dans une maison au bord d'un lac, face à une autre forêt et à un volcan endormi.
Les saisons passent et, peu à peu, la vie revient, avec la chaleur des amitiés, d'un amour et d'un métier retrouvé. Mais quelque part en France, une enfant grandit.
Ce roman d'évasion et de reconstruction évoque ce qu'on peut, ou non, laisser derrière soi pour tenter de trouver sa juste place dans le monde. -
Dans la gare d'Abuja flambant neuve, le peintre Yarima Lalo est soudain frappé par le souvenir de l'assassinat dont il a été victime dans un train, puis par d'autres réminiscences de ses morts antérieures. Il cherche bientôt à comprendre ces visions. Sur ses peintures expressionnistes semblent se nicher des clés pour recomposer son passé, ainsi que la figure fantomatique d'une enfant qui hante son présent. Confronté à l'incompréhension de ses proches et à l'absence de sa mère, atteinte d'un mal inconnu, il trouve une oreille attentive auprès d'Aziza, jeune mère qui se débat contre sa belle-famille pour tenter de garder sa fille auprès d'elle. Yarima et Aziza, l'un en quête de réponses et l'autre tentant de fuir l'emprise familiale, entreprennent alors un voyage à travers le Nigeria à la recherche des vestiges des vies passées du peintre.
-
" Odile et moi, petites filles, courons dans le maquis qui entoure sa maison, elle habite à l'époque dans cette même grande villa à Cavalaire. Nous disparaissons des heures à la recherche d'un semblant de grotte planquée derrière un buisson de lentisque, une lampe torche à la main, et c'est là, pour la première fois, que nous inventons ce jeu qui nous tiendra en haleine jusqu'à la fin de notre adolescence - le petit copain et la petite copine. Au début, ces explorations n'interviennent que dans notre caverne ; l'obscurité et la fraîcheur nous préservent de ce que nous sommes en train de faire plus que du regard possible des autres. C'est une bulle dans laquelle nous nous fondons des heures entières, avant de ressortir comme si rien ne s'était passé, comme si nous venions de faire une partie de ballon, et nous n'en reparlons jamais, jusqu'à la fois d'après. "
La romancière Emma Becker (
La Maison, 2019, Flammarion, prix des étudiants France Culture-Télérama et
L'Inconduite, 2022, Albin Michel) nous livre avec
Odile l'été un récit initiatique aussi immoral qu'électrisant sur le thème du rapport de force et de la domination.
Dirigée par Vanessa Springora, la collection " Fauteuse de trouble " articule intimité et émancipation, érotisme et féminisme, corps et révolte, sexuel et textuel.