L'histoire de la philosophie est une oeuvre collective qui s'étale sur une longue période. Les
chapitres s'enchaînent sans avoir été coordonnés. Aussi, l'enjeu, pour chaque nouvelle génération, c'est de se réapproprier cette histoire.
Les auteurs du présent ouvrage nous proposent une manière originale d'y arriver. Par le dialogue, les philosophes de la tradition semblent revivre pour faire le point sur leur cheminement. Socrate, Kant, Marx, Arendt et bien d'autres répondent aux questions de Laure Becdelièvre, Laurence Hansen-Lve et Fabien Lamouche.
Au fil de ces conversations imaginaires, nous découvrons comment l'esprit de résistance a pu s'incarner à travers les figures de penseurs aussi profonds que subtils et aussi novateurs qu'insoumis.
La figuration de l'altérité amérindienne constitue l'axe thématique choisi pour explorer les relations littéraires interaméricaines à partir d'un corpus constitué de romans contemporains brésiliens, québécois et argentins, publiés depuis 1980. L'examen des modalités de construction de la figure fictionnelle de l'Amérindien s'ouvre au dialogue avec les discours sociaux produits au sein de nos sociétés contemporaines, tout en cherchant à éclairer les lignes de force thématiques et formelles que les auteurs explorent pour mettre en scène la contemporanéité des contacts entre des systèmes culturels distincts - ceux des communautés amérindiennes et des sociétés nationales des Amériques. Les textes romanesques étudiés proposent une relecture de l'histoire de cette rencontre, récupèrent la dimension mémorielle de l'inscription du territoire du continent américain dans la longue durée, dévoilent une vision du monde qui participe de notre temps présent et avec laquelle nous éprouvons un besoin urgent d'apprendre à dialoguer. Ce faisant, ils contribuent à élargir le potentiel imaginaire de la sensibilité contemporaine.
Ce livre dresse un portrait pénétrant de la complexité des valeurs, des attitudes et des croyances relatives au travail de la population active québécoise. Quelle importance et quelle signification revêt le travail aujourd'hui ? Le travail est-il de plus en plus un lieu de réalisation de soi ou n'est-il qu'une valeur en perdition, voire un simple moyen en vue de financer la vie à l'extérieur du travail ? Quel est le modèle de travail idéal auquel aspirent les travailleurs et quelles sont leurs attitudes envers les nouvelles normes et pratiques de gestion mises de l'avant par les employeurs au cours des deux dernières décennies ? Plus fondamentalement, de quelle manière l'identité personnelle est-elle reliée ou dissociés du rôle professionnel ?
Issu d'une vaste enquête auprès d'un millier de travailleurs québécois, ce livre montre que le travail est toujours une valeur importante, mais que la réalisation de soi et la quête d'équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle sont des aspirations de plus en plus partagées par les individus. Les grands schèmes de valeurs et d'attitudes par rapport au travail mis au jour dans l'ouvrage témoignent de changements culturels récents ainsi que de la diversité des situations de travails vécues. A des degrés divers, ces schèmes convergent vers les exigences du modèle productif contemporain ou s'en distancient : ils contribuent à l'émerveillement d'un nouveau monde du travail.
Du musée traditionnel, parvenu jusqu'à nous sans grande transformation depuis le xixe siècle, au musée " événement " instrumentalisé par les politiques urbaines et l'économie touristique, les musées connaissent une transformation profonde depuis une trentaine d'années. La fin du xxe siècle et le début du xxie ont vu naître un nouveau modèle d'établissement muséal, impulsé par un changement d'enjeu, un changement d'échelle urbaine et le développement inédit des mobilités touristiques.
Le musée est véritablement devenu acteur du tourisme. Or, si le musée " produit " du tourisme, il n'en est pas moins vrai que le tourisme " produit " du musée. L'objectif de cet ouvrage est d'étudier cette relation complexe et ces rapports multiformes entre musée, tourisme et ville.
Affiche ta pub ! rassemble l'expérience et les réflexions de Claude Cossette, ce gourou de la publicité.
L'ouvrage comprend 10 courts chapitres, rédigés dans le style vif et concret qui a fait le succès des livres précédents du communicateur.
L'auteur y expose ses vues exigeantes du métier de publicitaire et révèle les clés qui lui ont permis de bâtir sa réputation et de faire du nom « Cossette » un synonyme de l'excellence en communication.
L'essayiste s'adresse plus spécifiquement aux jeunes lectrices et lecteurs que la communication persuasive fascine, en particulier à celles et ceux qui rêvent de rejoindre la cohorte des influenceurs sociaux. Il leur confie les clés qui leur permettront de réaliser leur rêve de créatif, de stratège, de cadre ou d'entrepreneur.
A ceux qui hésitent à s'engager dans ce métier, il leur dit de mille façons : « Fonce ! La passion, le travail et le temps te transformeront en authentique professionnel de la communication. »
Les Atikamekw, selon la graphie vernaculaire, constituaient par tradition un peuple de chasseurs, cueilleurs, piégeurs et pêcheurs nomades, bien qu'au fil des siècles, ils aient aussi développé une grande expertise dans plusieurs domaines économiques dont la foresterie, le tourisme et l'artisanat.
Les Atikamekw ont une très longue histoire d'occupation de leur territoire et d'utilisation de ses ressources qui remonte, dans les sources écrites, au début de la période de contact et, dans les sources orales, à une époque bien antérieure.
Ce recueil de récits présente plusieurs facettes de leur société.
Il y a chez Thomas d'Aquin une autre morale que celle que nous connaissons. Si elle n'a pas été développée, c'est que les options et les sensibilités du temps ne la réclamaient pas. Cette autre morale, dont les assises ne font aucun doute, se trouve, elle, en rapport avec le meilleur des options et des sensibilités de notre temps.
La morale de Thomas d'Aquin est celle du chemin qui conduit à Dieu. Les humains sont ici-bas des voyageurs, en quête de leur fin bienheureuse. Si riche soit-elle, cette morale ne promeut pas pour elles-mêmes les valeurs proprement terrestres et humaines.
L'autre morale se définit comme une manifestation de ce qui nous habite : Dieu est en nous et pas seulement dans un au-delà, et notre vie éternelle est déjà commencée. En manifestant ce qui en nous est vie et valeur, nous les faisons nôtres et nous les développons; en les engageant dans des tâches terrestres et humaines, nous prenons au sérieux la création de Dieu remise entre nos mains. Et nous travaillons au voeu que celle-ci porte : la promotion des peuples et l'instauration d'une société juste et fraternelle dès ici-bas.
Le livre articule, en finale, ces deux morales dans un nouvel ensemble.
La science est une puissante manifestation de la curiosité humaine. Elle est une démarche qui vise à comprendre et à expliquer le monde, incluant les humains. La plupart des gens aiment la science et désirent en entendre parler ou lire sur le sujet. Si, chez certains, la science suscite curiosité et enthousiasme, chez d'autres elle provoque la crainte, l'incrédulité ou le simple déni. La science bouleverse, parfois profondément et viscéralement. Les savoirs scientifiques à la fois réconfortent et dérangent parce qu'ils abordent des questions existentielles : qui sommes-nous ? Où sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Comme nous l'enseigne éloquemment l'histoire des sciences, la science bouge. La démarche du scientifique, qui ne s'arrête jamais, est de toujours tendre vers une meilleure appréhension du monde. Qu'est-ce qui donne à la science sa qualité intellectuelle première ? La réponse est simple : la science marche, elle fonctionne.
Cet ouvrage décrit les parcours de soins, entre biomédecine, médecines traditionnelles et religions des personnes vivant avec le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) suivies entre 1994 et 2012 au Centre hospitalier Louis-Constant-Fleming (hôpital de Saint-Martin, Antilles françaises). Ces parcours s'inscrivent dans différents espaces transatlantiques : l'île de Saint-Martin, Haïti, la France hexagonale et les États-Unis. L'analyse ne s'arrête pas à la scène de l'hôpital, mais présente également les contextes économiques et politiques dans lesquels les itinéraires des patients et les pratiques biomédicales s'insèrent. Le livre propose une approche théorique des espaces thérapeutiques dans le contexte de migrations transnationales malgré une législation très coercitive à l'égard des étrangers. L'approche multisituée a permis de suivre les itinéraires en relation avec différentes échelles locales, transnationales et mondiales et de proposer une écriture qui met en jeu plusieurs styles narratifs, reflet de ces différents niveaux. Il s'agit de la première ethnographie sur la partie française de Saint-Martin, paradis fiscal pour les investisseurs, friendly island pour les touristes, mais " coeur des ténèbres ", pour reprendre l'expression de Joseph Conrad, pour les migrants.
J'ai conçu la présente anthologie comme une ressource réunissant des textes et des idées susceptibles d'aider qui le voudra à approfondir sa connaissance d'une riche tradition de pensée et de militantisme, une tradition qui me semble conserver aujourd'hui sa fraîcheur et sa pertinence, tout particulièrement en ces heures de laïcité supposée ouverte et de multiplication des accommodements avec la religion.
Dans cet ouvrage, des penseurs de toutes les époques et de diverses cultures exposent les grandes positions que l'on retrouve au sein de la famille de l'incroyance, les principaux arguments pour et contre l'existence de Dieu, les explications naturalistes des sources de la croyance religieuse, les méfaits de la religion, les éthiques non religieuses et le principe de laïcité dans l'espace public et en éducation.
La logique arithmétique est la logique interne de l'arithmétique, c'est la traduction ou l'interprétation de la logique formelle dans le langage de l'arithmétique. Cette arithmétique n'est pas l'arithmétique formelle de Frege et Peano, mais l'arithmétique classique de Fermat à Kronecker jusqu'à la théorie contemporaine des nombres. L'hypothèse proposée ici suppose qu'après l'arithmétisation de l'analyse, chez Cauchy et Weierstrass, et l'arithmétisation de l'algébre, chez Kronecker, la logique formelle a amorcé son arithmétisation avec Hilbert pour atteindre son aboutissement avec l'informatique théorique actuelle. Dans cette perspective, la méthode de la descente infinie de Fermat et l'arthmétique générale de Kronecker fournissent une critique constructiviste de l'induction transfinie en même temps qu'une preuve de consistance interne de l'artihmétique polynimiale.
La position fondationnelle défendue dans l'ouvrage se réclame du constructivisme logicomathématique et constitue les assises d'un programme qu'on peut bien appeler « logique de la science » après Peirce et Carnap. Le motif recteur des travaux formels est d'ordre philosophique et c'est dans un esprit oecuménique que l'auteur a voulu mener ces recherches.
En 1914, Bertrand Russell (1872-1970) a déjà accompli une bonne part des travaux de philosophie et de logique mathématique qui feront de lui un des plus importants penseurs du XXe siècle et il jouit d'une exceptionnelle renommée intellectuelle. Mais cette année-là, horrifié par la folie martiale qui déferle sur le monde, il rompt avec le milieu académique et s'engage dans un combat pacifiste, devenant l'ardent militant qu'il sera jusqu'à sa mort.
Mais la philosophie ne sera jamais bien loin pour ce militant. Et c'est ainsi que, en 1916, Russell a donné à Londres des conférences dans lesquelles il s'est efforcé, d'une part, de comprendre comment nos institutions ont pu nous conduire au désastre en cours et, d'autre part, d'imaginer de nouvelles institutions - économiques, politiques, éducatives et familiales - qui pourraient empêcher ce désastre de se reproduire.
L'ouvrage tiré de ces conférences, Principes de reconstruction sociale, qui n'a rien perdu de sa brûlante actualité, est généralement reconnu comme étant la plus importante contribution de Russell à la philosophie politique.
Ce document exceptionnel n'était malheureusement plus disponible aux lecteurs francophones depuis sa première et unique parution en français, en 1924. La présente édition vient combler cette lacune.
La traduction en a été entièrement revue et corrigée par Normand Baillargeon qui signe, en plus d'une substantielle introduction qui situe l'ouvrage dans la vie de Russell et dans son parcours intellectuel, l'appareil critique (notes et bibliographie) de cette nouvelle édition des Principes de reconstruction sociale.
Oubliez Woodstock. Oubliez Live Aid. Vous avez en mains le livre-événement de la musique populaire. Rien de moins! Après avoir planché en secret pendant des années sur une machine à explorer le temps, nous avons pu rassembler les plus grands artistes et philosophes de l'histoire, qui ont accepté de se joindre à la fête et de réfléchir ensemble sur les répercussions de la musique pop dans nos vies. Ce concert unique réunit sur la même scène Platon, Hume, Rousseau, Kant, Hegel, Nietzsche, Freud, Adorno, Deleuze, Debord, Charlie Parker, Frank Sinatra, Elvis Presley, les Beatles, The Clash, Lady Gaga, Claude Léveillée, Richard Séguin, Céline Dion, Malajube et tant d'autres.
Bon concert!
Cet ouvrage offre un regard original sur la Chine. On y découvre une civilisation millénaire définie en fonction des cinq éléments, fondements essentiels de la mythologie et de la pensée chinoise.
La terre fait référence à la géographie et à l'histoire. Le feu désigne l'énergie, la révolution, les ruptures historiques, dont celles qui sont provoquées par le maoïsme et le socialisme de marché conduisant à la Chine des réformes et de l'ouverture. L'eau représente la fluidité des choses. Elle se rapporte à la philosophie, à Confucius, à Laozi... au couple yin et yang, à la gastronomie chinoise, à l'âme d'un peuple peu religieux, mais arborant un souci constant de l'ordre, le bois évoque les beautés du paysage, les créations artistiques, la peinture, la calligraphie... Enfin, le métal, associé à l'or, symbolise l'accomplissement, la Chine d'aujourd'hui et celle de demain. Tel est l'itinéraire de ce voyage au cours duquel Yves Tessier nous entraîne non seulement dans les rues de Béijing et de Shanghai, mais aussi sur les routes les moins connues de la Chine,
Les textes rassemblés dans cet ouvrage sont le fruit d'une journée d'étude consacrée à la tradition néoplatonicienne et à la gnose, en l'honneur du Professeur Pierre Hadot, qui se tint au Séminaire des missions étrangères de Paris, dans le cadre des Célébrations du 150e anniversaire de la Charte de l'Université Laval, et du 340e anniversaire de la fondation du Séminaire de Québec, associé au Séminaire des missions étrangères de Paris depuis 1663 et qui est à l'origine de l'Université Laval. Monsieur Hadot recevait par la suite en Sorbonne un doctorat honoris causa de l'Universté Laval, lors d'une présentation dont on pourra lire le texte dans cet ouvrage.
Ce traité d'épistémologie comparée offre une étude des développements les plus marquants qui ont précédé et qui ont suivi l'émergence du Cercle de Vienne.
Le premier volume présente la tradition des « savants-philosophes ». Vers la seconde moitié du XXe siècle s'amorce une profonde réflexion épistémologique chez des scientifiques de pointe tels Hermann von Helmholtz, Heinrich Hertz, Ernst Mach, Ludwig Boltzmann et, du côté des Français, Pierre Duhem et Henri Poincaré. L'avènement de la « nouvelle logique » et, surtout, l'essor des investigations axiomatiques formelles promulguées par David Hilbert menèrent le Cercle de Vienne à prendre fait et cause pour l'autonomie de la méthode logique par rapport aux approches antérieures qui avaient partie liée avec la méthode historique ou encore le psychologisme.
Le second volume scrute le volet sémantique de la conception empiriste logique venue à maturité aux mains de Rudolf Carnap et de Carl Hempel dans les années 1948-1958. Suit alors une étude comparative critique des conceptions les plus connues qui se sont développées en réaction à l'empirisme logique ou en retrait de ce dernier : celles, dès les années 1930, de Karl Popper et de Gaston Bachelard ; puis, au début des années 1960, celles de Thomas Kuhn, d'Imre Lakatos et de Paul Feyerabend. La principale critique que l'auteur adresse à l'empirisme logique ne provient cependant pas de ces sources ; elle porte plutôt sur l'incapacité, chez les tenants de l'approche logique, à élaborer le constructivisme mathématique que leur projet nécessitait.
Ce travail sur la philosophie des sciences comparée n'a pas d'équivalent dans le monde francophone et ailleurs.
Quel est votre film culte?
Que vous soyez amateurs de cinéma d'auteurs, de séries B ou Z, de grandes romances ou d'épopées, ce film vous renvoie à votre jeunesse, aux salles sombres que vous fréquentiez entre pairs, à ces icônes du grand écran dont vous rêviez en vous endormant... De La fureur de vivre à Titanic, les films cultes se sont succédés au cours des générations, comme autant d'emblèmes des époques qui se succèdent, qui passent, mais dont on garde toujours un souvenir teinté de nostalgie. Car le film culte renvoie d'abord à une expérience, celle de l'éblouissement, et de la conviction intime de participer à un événement significatif.
Depuis l'émergence de la culture juvénile dans les années 50, le cinéma est resté l'une des pratiques culturelles les plus importantes chez les jeunes générations. Encore aujourd'hui, plus que leurs aînés, les jeunes visionnent des films et consomment du cinéma, souvent cinéphages, parfois cinéphiles. Parmi le déferlement des productions cinématographiques made in Hollywood, certains films tirent toutefois leurs épingles du jeux, se démarquent des autres parce qu'ils sont encensés par de nombreux amateurs, parce qu'ils sortent de l'écran pour envahir les rayons des grandes surfaces sous la forme de figurines et de jeux vidéo, parce qu'ils sont débattus sur les forums et louangés par les bloggeurs...
Mais dans ce paysage où se côtoient aujourd'hui les Scarface, Star Wars, Matrix et Fight Club, comment pouvons-nous comprendre le triomphe de certains longs métrages auprès des jeunes ? Anthropologues, psychologues, sociologues, psychanalystes et analystes du cinéma discutent ici de la complexité de cette passion des jeunes pour le cinéma, qui devient alors le miroir révélateur de ce qui se trame à cette période de la vie, à cette époque qui fut la nôtre et qui désormais leur appartient...
Le présent ouvrage vise à comprendre ce qui pousse certains individus à braver les euphémismes et à affirmer fièrement « je suis Sourd » afin de dire leur différence. Cette affirmation identitaire fait entrer dans l'Histoire une nouvelle façon de considérer la différence corporelle de ces personnes qui tentent de se définir à partir d'une culture spécifique plutôt que selon une particularité strictement biologique.
Arnold van Gennep (1873-1957) est aujourd'hui reconnu comme un chercheur méticuleux et talentueux. Amoncelant et classant des sommes de travaux ethnographiques, avec le temps et la rigueur nécessaires, il perçoit avec une acuité fulgurante, au travers des imaginaires sociaux qui se déploient sous ses yeux, des structures symboliques propres aux organisations humaines. Avec ses Rites de passage, c'est tout un pan de l'anthropologie religieuse qui s'éclaire et éclaire les destins croisés de l'être humain et des communautés humaines.
Arnold van Gennep se révèle encore aujourd'hui comme un analyseur du vivre ensemble. Naître, grandir, se rencontrer, s'unir, se séparer, mourir, demeurent des temps de crise individuelle qui ébranlent, dans les sociétés traditionnelles aussi bien que dans les sociétés modernes, les tribus, les cercles relationnels du sujet concerné.
Les pratiques chamaniques des peuples autochtones sont ancrées dans des visions du monde particulières presque toutes ignorées au profit de synthèses généralisantes. Un groupe de Nabesna, un petit peuple sur la frontière entre le Yukon et l'Alaska, au centre du grand territoire habité par les Athapaskans (ou Dénés) septentrionaux, ont partagé avec l'auteure, au cours de leur vie quotidienne, des histoires et des mythes, des pratiques et des notions philosophiques, qui composent et révèlent un monde chamanique magnifiquement différent de celui qui nous est habituellement présenté dans la littérature. A partir de cette expérience, l'auteure explore, sur un mode personnel, l'ensemble de l'univers chamanique déné et découvre sa spécificité, ses liens avec le rêve, le paysage et la tradition orale, et ses expressions contemporaines.
J'espère que la vérité de mes livres est dans l'avenir.
Michel Foucault
Dans les sciences de l'organisation et de la gestion, ce livre est le premier à réunir les principaux travaux anglosaxons et francophones sur la pensée de Foucault. Face aux formes actuelles de la gestion des entreprises ou aux courants académiques, y compris les plus critiques, la discussion des concepts foucaldiens permet des prises de distance et des avancées nouvelles. Quatre thèmes sont ici privilégiés : Foucault, théoricien des organisations ?, les instruments de l'action collective, la question de l'autonomie et la gouvernementalité en action. En montrant que les dispositifs de gestion forgent non pas la « vérité », mais le « réel » des organisations, ce livre confirme l'importance insoupçonnée des modes de gestion ou de gouvernement pour l'histoire de la culture et de l'action collective modernes.
Que signifie travailler comme enseignant aujourd'hui ? Comment ce travail est-il vécu de l'intérieur par ceux et celles qui l'accomplissent ? En quoi les dispositifs de l'organisation scolaire (division du travail, classes fermées, isolement des enseignants, bureaucratie, etc.) affectent-ils l'activité enseignante ? En admettant que tout travail possède des outils et une technologie, quels sont-ils pour l'enseignement ? Existe-t-il des savoirs propres à ce métier ?
Telles sont quelques-unes des questions auxquelles les auteurs ont voulu répondre, en allant mener directement leur enquête dans les établissements scolaires, pour mieux comprendre le travail des enseignants en classe, leurs rapports aux élèves, leurs relations aux pairs et aux autres acteurs de la quotidienneté, les spécialistes, les directions locales, les parents, etc.
Louangé aux XVIIe et XVIIIe siècles, vilipendé au XIXe siècle, l'accent québécois fait problème.
Problème qui n'est rien d'autre cependant que le puissant révélateur d'une situation linguistique laissée sous le boisseau.
C'est cette situation que s'attache à décrire le présent essai.
Apparaissent au jour des pratiques langagière inédites, résultat d'un ensemble exceptionnel d'événements culturels et politiques. Il en sortira par deux fois un ordre phonétique nouveau.
La partie se joue d'abord à Paris, mais aussi à Québec. Et différemment dans les deux cas. Ainsi, de part et d'autre de l'Atlantique, la période qui va de 1600 à aujourd'hui représente un moment capital de l'histoire de la pronociation du français.
S'inscrivent d'emblée dans ce moment capital, la fondation de Québec et l'implantation définitive de la langue française en Amérique du Nord. Double événement dont on s'apprête à commémorer le 400e anniversaire (1608-2008)
Les voix qui se font entendre dans ce volume sont celles de femmes latino-américaines (Mexique, Guatemala et Pérou) qui, pour des raisons socioéconomiques ou politiques, n'ont pas hésité à partir ailleurs pour s'en sortir, laissant derrière elles tous leurs repères. Leur récit est un continuel va-et-vient entre leur présent et leur passé, une sorte de bilan où chaque événements est soumis à une évaluation. La distance qu'elles prennent par rapport au trauma vécue leur permet de donner un sens à ces événements et d'en tirer toute leur force, faisant preuve d'une réelle capacité de résilience. Le rôle joué par le médiateur auprès de ces sujets narrants rappelle la relation binaire existant entre le psychnalyste et son patient : dans les deux cas un pacte de confiance s'établit et l'un écoute ce que l'autre a à lui révéler. Comme le thérapeute, le médiateur peut observer les effets positifs du travail de la mémoire sur l'estime de soi du sujet narrant. Ces femmes ont accompli des tours de force dans leur parcours de vie et particulièrement pendant et après leur démarche pour obtenir leur statut d'immigantes. Elles n'avaient pas le choix, c'était comme le dit l'expresion populaire : « Marche ou crève », et bien sûr elles sont choisi de marcher, marcher, marcher...