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Morale / Ethique
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En s'appuyant sur les carnets tardifs inédits de Marx et en voyant dans le pacte vert le nouvel opium des masses, Kohei Saito constate le désastre social et écologique du capitalisme, dénonce le mode de vie des pays développés fondé sur l'expropriation des ressources et de l'énergie du Sud global et prône une société basée sur les communs. Il associe deux termes apparemment incompatibles, la décroissance et le communisme, pour proposer une solution politique et civilisationnelle : le communisme décroissant. Il redéfinit ainsi le communisme comme une forme d'association, très différent de la révolution prolétarienne, et met en lumière de nouveaux aspects de la pensée de Marx, en sommeil depuis plus de 150 ans.
Marx soulignait en effet que le capitalisme invisibilisait ses propres contradictions en les déplaçant ailleurs, mais que ces tentatives de déplacement (techniques, géographiques et temporels) étaient vouées à l'échec.
Kohei Saito aspire à un post-capitalisme, à la démarchandisation progressive, à une démocratie au-delà des murs législatifs et dans le domaine de la production, et surtout à l'expansion graduelle des communs pour multiplier les espaces de liberté anticapitalistes. S'éloigner de la force organisatrice du capital pour éviter la fin de l'histoire et choisir le chemin de l'autolimitation sont pour lui des actes révolutionnaires. En plus d'être l'auteur d'un best-seller international, vendu à 500 000 exemplaires au bout de quelques mois, Kohei Saito est un jeune philosophe convaincant et un chercheur qui assume sa responsabilité sociale. Il écrit à la première personne et croit en ses lecteurs.« Le capital vise une multiplication infinie de la valeur, mais la Terre est un espace fini. » -
Judith Butler, dont le livre emblématique Trouble dans le genre a redéfini notre manière de penser le genre et la sexualité, se penche dans cet ouvrage sur les attaques contre « l'idéologie du genre ». Sur tous les continents, des mouvements protéiformes s'en prennent au genre : la droite populiste et l'extrême droite, le Vatican et les Églises évangéliques, les féministes anti-trans... Ils diffusent un fantasme selon lequel le genre serait une menace dangereuse, voire diabolique, envers les familles, les enfants, la culture, et même l'"humanité".
Pourquoi le genre est-il devenu un fantasme obsessionnel pour les régimes autoritaires, les partis fascistes et les féministes anti-trans ? Que peut-on répondre à celles et ceux qui en font usage ? Avec quels arguments ? Mais les arguments suffisent-ils face à un fantasme ?
Intervention essentielle sur l'une des questions les plus épineuses de notre époque, cet ouvrage offre une déconstruction méticuleuse de toutes les controverses qu'elle abrite : la différence entre nature et culture, l'interaction entre sexe et genre, l'héritage colonial de la différence sexuelle, les relations entre féminismes et mouvement trans...
Qui a peur du genre ? est un appel à former une large coalition, qui rassemble toutes celles et tous ceux dont la lutte pour l'égalité s'articule à la lutte contre l'injustice. -
Nous vivons sous le poids écrasant du moralisme, alors que nous nous éloignons de plus en plus de la morale commune. Plus nous moralisons et moins nous savons de quoi nous parlons. Cette ignorance nous rend moroses, indécis et violents.
La morale est une mais elle se prête à différents usages que ce livre entend explorer en parcourant son histoire sinueuse jusqu'à ses origines lointaines. Elle n'a nul besoin d'adjectifs ; elle n'est ni "traditionnelle" ni "moderne" et surtout pas "judéo-chrétienne". Mais bien qu'elle se suffise à elle-même, elle a ses pratiques et ses différentes interprétations, sociale, ascétique, légaliste, que la tradition chrétienne accorde en une synthèse originale.
La morale, qui est recherche du Bien, première condition de l'Être, donne à l'existence humaine et au lien social leur fondement indispensable, leur souffle, leur rythme, leur sens. Les perdre, ce serait, à terme, se condamner à la dissolution de toute vie commune, voire à la disparition de l'humanité. Rien de moins. -
Il n'y a pas d'amour parfait
Francis Wolff
- Fayard
- Histoire de la Pensée
- 5 Octobre 2016
- 9782213703718
L'amour a inspiré les chants les plus déchirants, les meilleurs romans et les pires, des comédies irrésistibles, des tragédies bouleversantes. Il est possible d'y ajouter quelques considérations philosophiques. Des préliminaires, seulement. Non à l'amour (le philosophe n'a là-dessus aucune expertise), mais à son concept (c'est son domaine, dit-on).
L'amour n'est ni l'amitié, ni le désir, ni la passion. C'est la fusion improbable de ces tendances opposées. Car les composantes de l'amour ne jouent pas collectif, tel est le drame, et la grandeur, de l'amour. C'est parce qu'il est de nature hétérogène, donc instable, qu'il est le moteur tout-puissant de tant d'histoires, grandioses ou banales, dans les littératures universelles et dans nos vies ordinaires.
Francis Wolff est philosophe, professeur émérite au département de philosophie de l'École normale supérieure de la rue d'Ulm. Il est notamment l'auteur, chez Fayard, Pourquoi la musique ? (2015).
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La justice climatique
Pierre André, Axel Gosseries
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 6 Novembre 2024
- 9782715418400
Entre les actions judiciaires intentées contre l'inertie des États ou des grandes entreprises, les mouvements sociaux qui revendiquent une transition plus équitable et les sommets climatiques internationaux où elle est sans cesse invoquée pour négocier des accords, la justice climatique s'est installée comme un sujet politique majeur. En complément des analyses juridiques, politiques, sociologiques et économiques, une réflexion éthique est indispensable pour en saisir toute la portée. Comment justifier l'objectif de limiter le réchauffement planétaire à 2 ou 1,5 degrés Celsius d'ici la fin du siècle ? Selon quels principes distribuer les droits d'émission et l'effort de lutte contre le changement climatique à l'échelle mondiale ? Seuls les États ou bien aussi les individus ont-ils des responsabilités ? Pierre André et Axel Gosseries exposent les concepts, principes et arguments qui structurent aujourd'hui la question de la justice climatique.
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Politiques du réel : transformer l'impossible en possible
Alain Badiou, Aliocha Wald Lasowski
- Le Pommier
- Essais - Manifestes
- 28 Août 2024
- 9782746527867
Comment agir dans le monde désorienté du capitalisme mondialisé ? En trois dialogues, Alain Badiou et Aliocha Wald Lasowski échangent sur les manières de déchiffrer le réel, de le comprendre et d'y participer. De la politique de l'événement aux trois temps du communisme, des héritages d'Althusser et de Sartre en passant par les enjeux politiques du théâtre et de la dramaturgie, cet échange intergénérationnel et vivant donne à voir les lignes de force d'une pensée majeure et nécessaire, pour s'orienter dans un présent toujours plus incertain et complexe.
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"Un voile sur la liberté" : La Révolution française, du libéralisme à la Terreur
Bernard Manin
- Hermann
- 23 Avril 2025
- 9791037041418
Comment la Révolution française a-t-elle pu déraper du libéralisme vers la Terreur ? De la proclamation de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen à la répression violente mise en oeuvre par le Comité de salut public ? Pour le comprendre, Bernard Manin offre dans ce livre inédit une analyse magistrale des actes et des discours révolutionnaires.Le virage autoritaire a été souvent expliqué par l'emprise de l'idée de volonté générale et la toute-puissance supposée du législateur. S'opposant à cette lecture, l'auteur montre que les révolutionnaires, influencés par Montesquieu bien plus que par Rousseau, entendaient séparer les pouvoirs afin de mieux les limiter. Mais la balance des pouvoirs établie par la Constitution de 1791 s'est révélée inadaptée aux situations de crise. Ils ont alors cru pouvoir, suivant la formule de l'Esprit des lois, « mettre, pour un moment, un voile sur la liberté ». La Terreur est née, non de la suprématie des lois, mais de leur suspension au nom de l'urgence.Cette enquête historique et philosophique sur la Révolution livre une réflexion profonde sur la fragilité des institutions libérales, menacées à la fois par le déséquilibre des pouvoirs et la tentation du recours au gouvernement d'exception.
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Ce livre n'est pas un réquisitoire contre la cancel culture. C'est un livre-manifeste qui appelle au sursaut d'une gauche universaliste, éprise de justice et de progrès. Qui appelle aussi à la création d'un front populaire, seul capable de lutter contre les nouveaux fascismes qui gagnent le monde.
Susan Neiman combat, argument contre argument, l'autocritique accusatoire qui rend la pensée des Lumières coupable des maux que sont le colonialisme et l'esclavage, coupable aussi d'aveuglement et d'eurocentrisme. Elle montre combien les revendications identitaires se révèlent réductrices et essentialistes, en un mot dangereuses. Elle critique le renoncement à l'idée de progrès qui encourage les politiques d'intérêt personnel et condamne toute action d'intérêt général.
En quatre brefs chapitres, Susan Neiman redistribue les cartes d'une conversation intellectuelle nécessaire à nos démocraties. -
Métaphysique des moeurs Tome 1 : fondation, introduction
Emmanuel Kant
- Flammarion
- GF
- 29 Août 2018
- 9782081448094
De la formation de l'éthique à l'éthique appliquée : ainsi pourrait-on caractériser le projet de la Métaphysique des moeurs. La Fondation (1785) part de l'expérience morale telle qu'elle est vécue par la conscience commune jusqu'à ce qui, permettant d'en rendre compte, apparaît comme «le principe ultime de la moralité», c'est-à-dire l'autonomie de la volonté. Formalisme et rigorisme d'une morale qui, comme le voudrait une légende tenace, serait incapable de se confronter à la contingence des situations? Rien n'est moins sûr. On trouvera ici, en guise de démenti, l'Introduction à la Métaphysique des moeurs, prélude par lequel Kant entame, en 1797, une vaste recherche sur l'application de l'exigence morale (Doctrine du droit et Doctrine de la vertu) qui compose le tome II de cette édition.
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Les deux corps de Lénine : La science cachée du régime soviétique
Alexei Yurchak
- Hermann
- 9 Avril 2025
- 9791037040817
21 janvier 1924 : Vladimir Ilitch, dit Lénine, meurt, à l'âge de 53 ans. Que faire de la dépouille du père immortel de la révolution d'Octobre ?Dans les mois qui suivent son décès, des discussions ont lieu au sommet du pouvoir soviétique. Le choix de conserver le corps de Lénine est fait, au gré des considérations politiques et des possibilités alors offertes par la science. Objet singulier, ni embaumé, ni cryogénisé, il est depuis plus de cent ans soigneusement préservé par un institut spécialisé aux techniques gardées secrètes. À ce jour, son corps est toujours exposé au public dans un mausolée.Dans cet essai remarquable, l'auteur se concentre sur la matérialité du corps de Lénine, la biotechnologie inédite qui s'est développée autour de sa préservation, et son rôle politique. Comment et pourquoi la technique perpétue-t-elle le corps de Lénine, au service du pouvoir en Russie ?
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Rien de ce qui est inhumain ne m'est étranger ; éloge du combat spirituel
Martin Steffens
- Points
- Points Vivre
- 20 Octobre 2016
- 9782757849262
Chacun de nous porte en lui une part d'ombre : le mal que nous ne voudrions pas faire mais que l'on fait quand même, le bien que nous voudrions faire mais que l'on ne fait pas, nos combats souterrains.
Martin Steffens nous guide pas à pas dans cette lutte intérieure inhérente à l'homme. S'avouer notre fragilité morale, accepter cette part d'ombre, ce n'est pas sombrer : c'est tomber de haut, certes, mais c'est aussi ouvrir dans l'abîme du mal un abîme plus grand encore, et se relever, plus fort.
Né en 1977, Martin Steffens enseigne la philosophie en classes préparatoires littéraires. Lecteur de Nietzsche et de Simone Weil, chroniqueur dans les journaux La Vie et La Croix, il a notamment publié le très remarqué Petit Traité de la joie (Salvator, 2011) ou encore La Vie en bleu (Marabout, 2014).
" Ce pas de trop, celui qui nous a si souvent précipités dans d'impossibles ornières, pourquoi ne deviendrait-il pas le premier pas d'un nouveau chemin ? Un chemin qui ferait le pari de traverser le mal au lieu d'essayer en vain de l'éviter. "
Martin Steffens
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L'image du philosophe « stoïque », serein et ferme, indifférent à son sort, à la souffrance comme aux plaisirs, représente assez bien le stoïcisme mais ne rend pas compte de la complexité d'une philosophie exempte de fatalisme, qui est à la fois un exercice de méditation et le premier système philosophique conçu comme tel. De la fondation de cette école par Zénon de Citium au IIIe siècle av. J.-C. jusqu'aux nombreuses résurgences du stoïcisme au fil des siècles, Jean-Baptiste Gourinat présente une reconstitution de la doctrine des fondateurs, en particulier Chrysippe, et explique les transformations qu'elle a subies à Rome (Sénèque, Épictète, Marc Aurèle) et aux Temps modernes, pour en dégager l'essence.
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Quand Carol Gilligan a énoncé dans Une voix différente (1982) l'idée que les femmes ont une autre manière de penser la morale que les hommes, elle ne s'est pas contentée d'élargir la division des sexes à la morale. Elle a mis en avant un concept largement occulté et laissé à l'état de friche : le care. En portant l'attention sur ce « prendre soin », ce souci des autres, l'éthique du care pose la question du lien social différemment : elle met au coeur de nos relations la vulnérabilité, la dépendance et l'interdépendance. Elle rend ainsi audible la voix des fragiles et met en garde contre les dérives conjointement marchandes et bureaucratiques de nos sociétés néolibérales. Fabienne Brugère nous propose une synthèse des recherches autour de la notion de care et nous montre en quoi cette philosophie constitue aujourd'hui un véritable projet de société.
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La laïcité est un concept politique : l'État laïque ne privilégie aucune confession, et assure la liberté de conscience et d'expression à chacun. Mais au-delà, la laïcité peut être « séparatrice » et renvoyer les religions dans la stricte sphère privée. Comment, alors que la plupart de nos pays sont multiculturels, concilier le « droit à la différence » et la laïcité telle qu'elle s'est construite en France à partir de la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905 ? En observant les expériences française et européenne, Guy Haarscher décrypte les sens de la laïcité, montre comment elle est mise en place selon des modalités différentes suivant les pays et, par l'analyse des débats qu'elle suscite aujourd'hui, interroge les perspectives de l'idéal laïque contemporain.
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Zoopolis : Une théorie politique des droits des animaux
Sue Donaldson, Will Kymlicka, Pierre Madelin, Corine Pelluchon
- Hermann
- 5 Février 2025
- 9791037040862
Comment faire coexister les humains et les animaux en tenant compte de leurs intérêts respectifs ?Défendre les animaux en se bornant à énoncer des interdictions ne permet pas de promouvoir concrètement plus de justice à leur égard. Aussi Sue Donaldson et Will Kymlicka cherchent-ils à compléter les théories classiques des droits des animaux. Ils proposent une théorie politique des droits des animaux qui s'appuie sur la reconnaissance de notre appartenance à une communauté mixte ou zoopolis et précise le type d'obligations que nous avons à l'égard des différents animaux. Ils distinguent les animaux domestiques, les animaux sauvages et les animaux liminaux avec lesquels nous n'avons pas les mêmes relations et qui ne sont donc pas en droit d'attendre les mêmes choses de nous. Aux droits universels de base qui sont des droits négatifs servant idéalement à protéger tout être sensible s'ajoutent des droits différenciés et positifs qui dépendent du statut de chaque groupe d'animaux pensé en référence aux catégories issues de la théorie de la citoyenneté et du multiculturalisme (les citoyens, les résidents et les membres d'une communauté souveraine). Cet ouvrage à la fois savant et accessible, où les références se mêlent aux exemples et aux analyses de cas, représente une contribution majeure à la politisation de la cause animale.
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Pourquoi vit-on ? La philosophie jaillit de cette énigme, sans ignorer que la religion cherche à y répondre. La tâche d'une philosophie de la religion est de méditer le sens de cette réponse et la place qu'elle peut tenir dans l'existence humaine, à la fois individuelle et collective. La philosophie de la religion se veut ainsi une réflexion sur l'essence oubliée de la religion et ses raisons, voire sa déraison. À quoi tient, en effet, cette force du religieux que l'actualité est loin de démentir ?
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Peut-on encore sauver la vérité ?
François Noudelmann
- Max Milo Editions
- 16 Octobre 2024
- 9782315022663
François Noudelmann, qui enseigne dans les universités américaines depuis vingt-cinq ans, est frappé par la nouvelle pratique du mensonge en politique, et en particulier depuis l'élection de Donald Trump en 2016. Les contre-vérités sont diffusées comme des «?faits alternatifs?» : à chacun son interprétation. Nous serions entrés dans l'ère de la post-vérité, porte ouverte aux fake news et aux manipulations les plus grossières.
Le but de cet essai est de retracer le chemin qui a mené à ce relativisme depuis une quarantaine d'années : le règne du storytelling, l'empire de l'émotion, la politique des identités, l'idéologie victimaire, la cancel culture, la déconstruction philosophique, l'autofiction et l'exofiction, la virtualisation du monde par l'intelligence artificielle... ont démoli la raison occidentale.
Pour sauver la vérité et la positivité des faits, François Noudelmann explore dans cet essai d'autres voies particulièrement instructives et novatrices, comme l'indignation devant le mensonge ainsi que l'alliance du doute et de la révolte, qui permettent de croire encore à un langage commun. -
Ethique et design : pour un climat de soin
Antoine Fenoglio, Cynthia Fleury
- PUF
- Hors collection
- 17 Janvier 2024
- 9782130838319
Cet ouvrage collectif en forme de somme inédite interroge de façon pluridisciplinaire la façon dont les politiques publiques et les initiatives citoyennes doivent mettre l'architecture et le design au service de l'habitabilité du monde, pour contribuer, face à l'urgence écologique, à l'édification de communs capables de résister à l'érosion démocratique et au tout-marché, respectueux de l'humain et du non-humain. Ou comment la science appliquée peut servir le changement social.
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J'appelle cause de soi-même, causam sui, la chose dont l'essence emporte l'existence, ou bien ce que nous ne pouvons concevoir autrement que comme existant.
* J'appelle finie en son genre une chose qui est bornée, ou qui peut l'être par une autre chose de même nature qu'elle. Par exemple le corps est fini en son genre parce que quelque corps que nous imaginions, nous pourrons toujours en concevoir un plus grand que celui que nous aurons imaginé, et ce corps plus grand étant de la même nature que le premier qu'il formera, il est vrai de dire que le corps est fini en son genre ; de même une pensée est bornée par une autre pensée.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle. -
Nouvelles morales provisoires
Raphaël Enthoven
- Éditions de l'Observatoire
- 30 Janvier 2019
- 9791032905128
Nous sommes milliardaires en news, mais nous ne savons pas en profiter.
Pourquoi nous sentons-nous gavés, au lieu d'en faire un festin ?
Comment ne pas se noyer dans l'actualité ?
En pratiquant la philosophie.
Assidûment. Et au quotidien.
Car elle donne à chaque événement la saveur d'une énigme - ou d'une question.
Par exemple...
Valait-il mieux, pour Harvey Weinstein, qu'il se fît prendre ou qu'il restât impuni ?
Pourquoi est-il dangereux de croire que tous les gens qui nous ressemblent pensent comme nous ?
Comment l'antique paradoxe du menteur permet-il de comprendre la réaction de Laurent Wauquiez à l'enregistrement pirate de ses propos ?
Peut-on pratiquer la censure au nom de la tolérance ?
Le clitoris est-il une arme de guerre ?
Est-ce librement qu'Anakin Skywalker devient Dark Vador ?
Si Dieu existait, aurait-on besoin de croire en Lui ?
Etc.
Après le succès des Morales provisoires, leur auteur récidive, démonte les idées reçues et enfonce gaiement son scalpel dans la chair du monde. -
Les Sciences dans la mêlée : Pour une culture de la défiance
Bernadette Bensaude-vincent
- Seuil
- La Couleur des idées
- 13 Octobre 2023
- 9782021515336
Hésitation vaccinale, refus de la 5G, théories du complot suscitent de nombreuses lamentations sur la montée de l'irrationalité et la perte de confiance dans la communauté scientifique. Pour y faire face, certains continuent d'en appeler à l'autorité de la science et des « faits » comme à des totems. Cet affrontement rend aveugle aux problèmes inhérents à la fabrication des savoirs, et sourd aux préoccupations des publics concernés.
Du changement climatique à la pandémie de Covid, les auteurs analysent les récentes controverses et proposent ainsi une réflexion sur les pratiques de recherche et d'expertise en temps de crise. En donnant des clés pour repenser les rapports entre sciences, industrie et démocratie, cet essai salvateur plaide pour une transformation de la méfiance généralisée en une défiance exigeante, seule capable d'activer de nouveaux modes de production et de réception des sciences en société.Bernadette Bensaude-Vincent
Professeure émérite de philosophie à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, elle est membre de l'Académie des technologies et de divers comités d'éthique. Elle a publié plusieurs ouvrages au Seuil dont Carbone. Ses vies, ses oeuvres en 2018.Gabriel Dorthe
Docteur en philosophie et en sciences de l'environnement (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et Université de Lausanne), il est chercheur postdoctorant dans le cadre du Program on Science, Technology and Society à Harvard et du Research Institute for Sustainability (RIFS) - Helmholtz Centre Potsdam. -
Contre une lecture qui réduirait la pensée de l'auteur florentin à l'expression d'un simple machiavélisme, il s'agit de pouvoir mettre à jour ce qu'une telle réflexion, au-delà des siècles, a encore à nous dire sur la fondation, la pérennité et la ruine des États. Ce que Machiavel met précisément en exergue, c'est l'idée que l'agir politique et l'exercice du pouvoir ne peuvent être appréhendés et compris que dans leur rapport au temps. En effet, la finitude, l'aléatoire et la contingence de l'ordre des choses, éléments impondérables de notre condition, n'excluent en rien l'exigence de se réapproprier le temps à condition de viser la préservation de l'État et l'utilité commune. Cela n'est possible qu'en saisissant la singularité des situations, la logique passionnelle des hommes afin de pouvoir à chaque occasion, moduler l'art de gouverner, qui se veut à la fois efficace et inscrit dans la durée.Adelino Braz est professeur de Philosophie, Docteur de l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne.
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éthique
John Dewey, James Hayden tufts
- Gallimard
- Bibliothèque de Philosophie
- 25 Novembre 2021
- 9782072533211
Que pourrait être une éthique démocratique ? Telle est l'interrogation qui donne son relief à la réflexion développée dans cette Éthique de John Dewey et James Hayden Tufts. L'édition de 1932 traduite ici conserve la clarté pédagogique d'un ouvrage conçu, dans sa version originelle de 1908, comme un manuel universitaire, mais elle est enrichie par la prise en compte des questions sociales et politiques surgies au cours des années terribles qui séparent les deux textes, de la Première Guerre mondiale à la crise de 1929. De l'échec des tentatives de moralisation des relations internationales aux défis d'une société livrée aux forces du marché et en proie à l'individualisme, l'actualité des thèmes imposés, de la sorte, par les événements reste la nôtre sous de nouveaux visages.
La contribution de Tufts explore la façon dont chaque société sécrète son dispositif éthique. Dewey rappelle les traits des grandes philosophies morales avant de proposer leur dépassement, qui va de pair avec le dépassement du dualisme entre individu et société. La démocratie, fait-il valoir, a besoin d'une éthique en mesure de répondre aux revendications d'autonomie d'acteurs confrontés à des forces économiques et politiques aveugles.
Une nécessité qui se trouve plus que jamais au coeur de l'espace public. -
Les grandes doctrines morales
Hubert Grenier
- Que sais-je ?
- Que sais-je ?
- 20 Septembre 2017
- 9782130801306
Jusqu'au XXe siècle, il allait de soi, en accord avec toute la tradition, qu'il ne pouvait exister de véritable système philosophique sans un prolongement éthique. Sartre lui-même annonçait L'Être et le Néant comme un traité de morale. Mais depuis, mis à part Jankélévitch, le genre de la philosophie morale semble s'être épuisé, au point que tout se passe comme si, peu à peu, la morale avait cessé de faire partie de la philosophie.De Socrate et Platon jusqu'à Freud, en passant par Descartes et Kant, Hubert Grenier passe en revue l'histoire de ces grandes doctrines morales et tente d'y repérer les raisons d'un déclin peut-être provisoire. Si le mot même de morale nous semble désuet, apanage des moralisateurs et des tartuffes, qui pourrait nier qu'aujourd'hui se fait sentir la nécessité de renouer avec elle pour lutter contre les excès de la permissivité et des droits accordés aux désirs individuels ?